Les évènements en Catalogne me laissent perplexe. Ceux qui en février dernier manifestaient en masse à Barcelone en faveur de l’accueil des migrants, proclamant fièrement en catalan des âneries du genre « volem accolir » ou « chez nous c’est chez vous », sont les même qui aujourd’hui jettent à la face des Castillans, des Andalous et de tous les autres Espagnols « chez nous, c’est chez nous : chacun chez soi ! ». Comme dirait Poutine : « ces gens là ont de la bouillie de maïs à la place du cerveau ! ».
« Volem accolir » ! L’Afrique est aujourd’hui incapable de nourrir les Africains sans aide extérieure. Tous les ans, ce continent en dérive augmente sa population de 50 millions d’individus. Avec la réislamisation, le taux de fécondité de certain pays africains, comme l’Algérie ou le Mali, ne baisse plus, voire se remet à augmenter (cf. Bernard Lugan, Eléments n°167, août sept. 2017). Le taux de fécondité est actuellement de 6,4 enfants par femme en Somalie, 6,1 en RDC, 7 au Niger…. Il est de 1,33 enfant par femme en Catalogne ! Dit autrement, cela signifie que le peuple Catalan est en train de mourir (il faut 2,1 enfant par femme pour qu’une population se renouvelle !).
Cette région d’environ 7 millions d’habitants qui se dit prête à accueillir environ 1,2 milliards de candidats potentiels à l’immigration (entre 2 et 3 milliards en 2050, selon les projections démographiques) avait sur son territoire 121 361 immigrés en 1998 (1,97%). Elle en comptait déjà, en 2016, plus d’un million (1 023 398 selon les recensements officiels). Selon Wikipédia, « l’arrivée d'immigrés entre 1998 et 2009 a représenté 77 % de la croissance de la population de cette région durant cette période » !
Effectivement, l’Etat « espagnol » est largement responsable de cette situation remplaciste. Comme tous les Etats occidentaux, cet Etat est au service du Système et a pour mission d’installer une « société ouverte » fondées sur des valeurs prétendument universelles. Comme tous les Etats occidentaux, Etats marionnettes aux mains d’une Oligarchie qui se justifie par les idéaux de la Révolution « française », l’Etat « espagnol » réduit l’appartenance et la nationalité à une affaire purement juridico-administrative « sans distinction d’origine, de race ou de religion »… Comme tous les Etats occidentaux, l’Etat « espagnol » a pour objectif de diluer les identités et les peuples dans l’universel. Les Catalans ont donc raison de vouloir s’affranchir de cet Etat… à condition de ne pas vouloir recréer son clone.
Car les « indépendantistes » catalans ne contestent pas, comme on l’a vu, la société ouverte, pas plus que l’intégration dans l’Union européenne, la « démocratie », la « république » ou l’appartenance de papier. Ils ne remettent pas en cause l’Etat « espagnol » en tant que système à tuer les peuples, ils veulent, poing levé comme de vrais internationalistes, simplement recopier ce modèle à l’échelle catalane : ramener au local se qui se fait encore au global. Et c’est tout. Prophétie : le Catalan sincère va se faire durement cocufier !
Que la Catalogne soit indépendante ou pas, cela ne changera donc rien. D’ailleurs, la Catalogne est déjà morte. Tout aussi morte que l’Espagne, la France, la Bretagne ou l’Allemagne. Ces quarante dernières années ont scellé le destin de nos anciennes appartenances. Croire que nous pourrons ressusciter ce qui se décompose aujourd’hui sous nos yeux relève de l’illusion. Nous ne pouvons qu’une chose : recréer une nouvelle appartenance sur la base de notre autochtonie.
Une nation autochtone européenne, fédérée par un Etat autochtone parallèle, est seule à même aujourd’hui de préserver notre identité européenne commune. Seule une nation autochtone organisée et se nourrissant de toutes les identités européennes est en mesure de préserver celles-ci. Le séparatisme ou le nationalisme d’antan font partie de l’Histoire. Les temps ont changé, il faut s’adapter ou laisser la place. Des cadavres ne divorcent pas. Ils pourrissent. La Catalogne avec ses 1,33 enfants par femme et son million d’immigrés pourrit et sera bientôt poussière. Comme l’Espagne. La nation autochtone est la possibilité d’une renaissance identitaire catalane. L’Etat-Système, qu’il soit espagnol ou catalan, est la certitude de sa disparition définitive.
Il va falloir choisir.
Antonin Campana