La République est un parasitoïde. C’est un organisme extérieur aux peuples qui avait besoin d’un peuple pour se développer, quitte à le tuer au terme de son développement. Les circonstances historiques ont fait que le peuple français a été le peuple sur lequel s’est accroché avec violence le parasite. Dès lors, cet organisme étranger a utilisé ce peuple non seulement pour se développer mais aussi pour se propager. La République issue de 1789 est comme un virus qui a besoin des corps qu’il infecte pour se répandre par simple contact. C’est ainsi que la République a mis en œuvre son principe d’universalité. La France républicanisée a été l’agent infectieux principal. Mais avec quelles conséquences pour le peuple français ? Autrement dit : si l’universel est un but et si le peuple français n’a été qu’un moyen, comment ce peuple a-t-il résisté à sa diabolique utilisation ?
1. L’universel par la conquête de la France et de l’Europe
En 1789, la France est avec ses 28 millions d’habitants le pays le plus peuplé d’Europe. Ce n’est déjà plus vrai en 1795. De tous les peuples d’Europe, le peuple français sera le seul dont la démographie va s’infléchir au XIXe siècle (il sera 4e en nombre d’habitants vers 1900). Le tournant démographique des années 1790 s’explique par la tyrannie du projet républicain, une tyrannie qui a besoin du sang français. Si nous ajoutons les exécutions arbitraires, les massacres, le génocide vendéen, les guerres de la Révolution et de l’Empire (indissociables), le peuple français perdra plus de deux millions des siens, soit davantage que durant les « deux » guerres mondiales réunies. La France ne se remettra jamais vraiment de cette saignée.
2. L’universel par la colonisation
Si l’entreprise coloniale a pu être en partie positive pour les colonisés (en terme d’avancées médicales, de droits humains, d’espérance de vie, d’instruction, d’accès aux techniques européennes…), elle a été foncièrement négative pour le peuple français. Celui-ci, réduit à l’état de simple outil d’une politique d’expansion, est la principale victime du colonialisme républicain.
La colonisation se solde pour le peuple français par des centaines de milliers de morts dans les sables du Sahara, les rizières du Tonkin ou les montagnes de l’Atlas et des centaines de milliers de réfugiés souvent victimes de violentes épurations ethniques. La colonisation, c’est aussi le « fardeau colonial » qu’il faudra supporter par l’impôt, c’est-à-dire un travail forcé déguisé ; la mobilisation de l’épargne, c’est-à-dire le vol organisé ; le Service armé, c’est-à-dire la privation illégitime de liberté.
La colonisation c’est encore, et peut-être avant tout, un peuple français avili par un discours officiel qui l’accuse et lui fait supporter une dette morale envers les anciens colonisés. Ce n’est plus la République qui par la réalisation de son être profond est responsable du préjudice colonial mais la « France » et les « Français » (de souche). Le peuple français autochtone, objet d’un véritable enseignement du mépris et première victime de l’entreprise coloniale, devient le peuple bouc émissaire idéal. Et par contrecoup, la République qui s’est servie de lui et l’a sacrifié au nom de son mondialisme se trouve innocentée du crime qu’elle a commis. Ainsi, les principes fondamentaux du régime sont-ils toujours immaculés malgré le sang qui les recouvre.
3. L’universel par l’immigration de peuplement
La conséquence la plus visible et la plus grave des politiques républicaines d’immigration est sans conteste le Grand Remplacement. Le Grand Remplacement s’attaque au substrat même de notre peuple, il met en péril sa capacité à vivre selon son identité et sa culture nationale, il compromet aussi l’avenir d’une lignée qui s’enracine en Europe depuis la nuit des temps. Le Grand Remplacement est le plus grand crime que pouvait commettre la république universaloïde. Il s’agit d’un crime contre l’humanité dont le personnel politique républicain devra répondre.
Une autre conséquence de l’immigration de peuplement est l’émergence d’un racisme d’Etat, un racisme républicain institutionnalisé, légal et enseigné, que nous avons appelé « antijaphétisme ». L’antijaphétisme, ou haine des fils de Japhet, c’est-à-dire les Européens selon la Bible, est un système d’avilissement qui essentialise les Français de souche (et les Blancs en général), les réduisant à une caractéristique unique, spécifique, historique, monopolistique, quasi biologique et héritée des générations précédentes : le racisme. L’Histoire manipulée démontre insidieusement que cette pulsion malsaine est inscrite dans le patrimoine culturel, voire biologique, des Français de souche (et des Blancs en général). Cette tare héréditaire que seule la loi pourrait contenir expliquerait d’une part les comportements que l’on rencontrerait dans la Police, l’emploi, le logement, la rue, « l’extrême droite »… et d’autre part l’échec du « vivre-ensemble ». En réalité, l’antijaphétisme est une construction intellectuelle nauséabonde qui vise à faire du peuple français (de souche), un peuple bouc émissaire à qui sera imputé les revers du modèle républicain. L’antijaphétisme est l’alibi odieux d’une république qui n’assume pas le naufrage de son universalité.
Le bilan de l’universalisme républicain est donc pour le peuple français un bilan catastrophique. Les massacres révolutionnaires, les guerres républicaines puis les guerres coloniales (sans même parler de la guerre mondiale de 1914-1945, dont la République a sa part de responsabilité), ont affaibli démographiquement le peuple français.
A cet affaiblissement « physique », s’est ajouté un affaiblissement « psychologique » dans la mesure où l’entreprise coloniale, simple projection dans le monde réel des principes fondamentaux de la République, a été mise sur le compte du pays qui en était l’outil et la première victime : la France. Les Français de souche ont eu à supporter le poids écrasant d’une dette morale envers les « indigènes de la République », dans le même temps où les anciens colonisés du régime étaient transférés par vagues massives sur leurs terres ancestrales. L’antijaphétisme d’Etat neutralisera les dernières velléités de résistance et induira même chez certains Autochtones un ethnomasochisme qui leur fera désirer la disparition de leur peuple.
C’est l’affaiblissement démographique depuis le début du XIXe siècle, couplé à l’affaiblissement psychologique (avilissement par la culpabilité coloniale et la reductio ad racismum) qui ont rendu possible le Grand Remplacement, c’est-à-dire la solution finale du problème autochtone en France (et dans le monde blanc en général).
L’organisme parasitoïde que nous avons décrit dans notre première synthèse autochtone est donc arrivé au terme de son développement. Il a investi le peuple français et en a pris possession par la force. Puis il s’est servi de ce peuple pour se développer et se répandre. Aujourd’hui, l’organisme parasitoïde républicain a installé ses clones dans le monde entier. Ce n’est plus seulement la France qui est infectée mais toutes les nations occidentales. Aussi le parasitoïde est-il arrivé au terme de son évolution. L’organisme qui l’avait hébergé est quant à lui définitivement vidé de toute sa puissance et de toute son énergie. Après avoir résisté durant deux siècles aux toxines que l’entité produisait, il gît maintenant comme un cadavre. La France repose, inconsciente d’elle-même, sans même le souvenir qu’elle fut un peuple, prête à être dévorée par les charognards qui se sont abattus sur elle : tel est pour elle le triste bilan de l’universalisme républicain.
Antonin Campana