[« Démocratie », (pseudo) « démocratie républicaine », « Citoyen/ citoyenneté », « nationalité » : voici trois nouveaux mots-concepts que nous intégrons dans notre Glossaire, que vous trouverez ici !]
Démocratie
La démocratie (de démos – peuple- et de Krotos –pouvoir) est le « pouvoir du peuple ».
Par définition, la République* « française » niant l’existence du peuple autochtone* de France, donc sa capacité à exercer un pouvoir, n’est pas un régime politique démocratique.
Le premier pouvoir dont doit disposer un peuple pour exercer sa liberté démocratique est le pouvoir de s’organiser et de fonctionner en société selon son identité spécifique et les valeurs culturelles qui sont les siennes. Ce pouvoir essentiel qui lui permet de faire des choix en fonction de sa personnalité propre (comme un individu libre) est dénié d’une part par les systèmes prétendant organiser et faire fonctionner la société selon des principes universels (la République « française » par exemple), et d’autre part par les systèmes d’acculturation cherchant à imposer une identité étrangère (l’Islam par exemple).
Lorsque le peuple a conquis la liberté de disposer de lui-même et de vivre son identité comme il l’entend, un préalable de toute démocratie, il peut exercer son pouvoir dans les formes et selon les modalités de son choix. L’Europe privilégie traditionnellement l’égalité des membres de la Cité et le respect des décisions majoritaires (sur le modèle de la démocratie athénienne par exemple).
La « démocratie républicaine*» est un système de gouvernement totalitaire qui ignore les peuples et reconnaît seulement les agrégats artificiels, assemblages hétéroclites d’individus déshumanisés par la citoyenneté*.
Démocratie républicaine
La démocratie (de démos – peuple- et de Krotos –pouvoir) est le « pouvoir du peuple ».
La République* « française » niant l’existence du peuple autochtone* de France et donc sa capacité à exercer un pouvoir, n’est pas un régime politique démocratique.
La République ne définit pas ce qu’est un « peuple ». Implicitement, nous comprenons que le « peuple » est l’ensemble des « citoyens* ». Cependant, le « citoyen » dont il est question est un être amputé de sa dimension humaine, réduit à un statut uniforme qui ne considère ni son sexe, ni son origine, ni ses convictions religieuses, ni son identité, ni ses appartenances, ni ses solidarités... C’est un individu hors sol, égal dans son abstraction (comment pourrait-il en être autrement ?) aux autres individus hors sol. L’ensemble des individus hors sol constituent un « peuple » selon la République : un peuple hors sol, un « corps d’associés » (Sieyès), une « communauté civique », un agrégat artificiel emprisonnant le peuple* dans une gangue fractionnée selon les lignes tectoniques des identités bafouées.
La République, prétendant représenter l’intérêt général des hommes abstraits, refuse aux hommes concrets la possibilité de s’opposer à son pouvoir et au peuple réel la légitimité pour le contester. La « démocratie républicaine » n’est pas le « pouvoir du peuple » mais le pouvoir « sur » le peuple*. Elle est le signe visible de son effacement et de son étouffement dans le melting-pot.
Citoyen / citoyenneté
A Athènes, où apparut le concept de citoyenneté, le citoyen est celui qui peut faire état de sa filiation athénienne. C’est un « fils de » qui appartient à une communauté autochtone vivant sur une terre autochtone : « Démosthène, fils de Démosthène, du dème de Paiania ». L’ensemble des citoyens forme le peuple*, au sens où nous l’entendons (ensemble humain de même lignée*, de même culture* et de même religion*).
En République « française », la citoyenneté est au contraire un outil servant à refouler les distinctions de lignée, d’origine, de culture ou de religion… Elle n’exprime plus une identité spécifique ou une appartenance particulière comme à Athènes, mais une universalité potentiellement ouverte à tous les hommes de la terre « sans distinction d’origine, de race ou de religion » (Constitution, article 2).
La citoyenneté républicaine ne laisse aucune place au spécifiquement humain (la culture, le religieux, les valeurs ancestrales…) : la déshumanisation est le prix du « vivre ensemble ». Le citoyen est un individu dépossédé de son identité : il est amoindri afin de répondre au standard universel imaginé par la République. C’est un administré interchangeable car identique aux autres administrés (égalité républicaine). Il n’est, par définition, ni un homme ni une femme, ni un blanc ni un noir, ni un chrétien ni un musulman… : c’est un fils de personne, c’est un numéro sur un registre, c’est un clone défini par son statut légal. En imposant le moule étroit d’une citoyenneté réductionniste à une humanité diversifiée, le républicanisme est source de souffrances et cause de violences.
En République (« française »), la citoyenneté se confond avec la nationalité*.
Nationalité
La nationalité sanctionne l’appartenance à une nation*, c’est-à-dire à un peuple* ayant une conscience politique de lui-même. La nationalité est donc l’expression d’une adhésion intime à une lignée ancestrale, à une culture et à une religion sociétales. Elle peut se confondre avec la citoyenneté* au sens athénien, mais se trouve à l’opposé de la citoyenneté républicaine, expression d’une universalité qui refoule les distinctions identitaires.
Contrairement à la république « française », de nombreux Etats distinguent la citoyenneté*, conçue comme une catégorie administrative, et la nationalité, conçue comme appartenance identitaire. Les Autochtones* européens de France* doivent imposer d’une part cette distinction à la République, d’autre part la reconnaissance d’une nationalité autochtone. A terme, les Autochtones européens de France devront obtenir la citoyenneté autochtone c’est-à-dire leur pleine émancipation politique.
Antonin Campana