Le Droit autochtone défini par la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, signée par la France en 2007, stipule en son article 23 que les peuples autochtones :
- « ont le droit d’être activement associés à l’élaboration et à la définition des programmes de santé »…
- …et ont le droit « de les administrer par l’intermédiaire de leurs propres institutions ».
Le peuple autochtone de France a-t-il été activement associé à l’élaboration et à la définition des programmes de santé relatifs au Covid-19 ?
NON !
A-t-on permis au peuple autochtone de France de faire usage de son droit à administrer lui-même le programme de santé relatif à l’épidémie de Covid-19 ?
NON !
L’article 24 stipule que « les autochtones ont aussi le droit d’avoir accès, sans aucune discrimination, à tous les services sociaux et de santé » et précise : « Les autochtones ont le droit, en toute égalité, de jouir du meilleur état possible de santé physique et mentale. Les États prennent les mesures nécessaires en vue d’assurer progressivement la pleine réalisation de ce droit ».
Les dispositions sur le Pass “sanitaire“, qui interdisent l’accès des hôpitaux aux Autochtones non vaccinés, sont-elles conformes au Droit autochtone ?
NON !
L’Etat républicain, et notamment l’Administration, la Police, la Justice et l’Armée, doivent-ils prendre les mesures nécessaires pour assurer la pleine réalisation de ce Droit face au gouvernement qui le bafoue ?
OUI !
Nous rappelons que les droits dont nous parlons font partie des « normes minimales nécessaires à la survie, au bien-être et à la dignité des peuples autochtones » (article 43). Nous rappelons également que l’Etat s’est engagé à « garantir » ces droits à tous les Autochtones « de la même façon », c’est-à-dire sans discrimination (article 44).
La lutte pour la reconnaissance de notre autochtonie est un préalable à la reconnaissance de nos droits. La cause autochtone est un axe de combat qui assurera à terme notre libération, et qui dans un premier temps, pour peu que les Autochtones s’organisent sur la base de leurs droits imprescriptibles, représente potentiellement une force capable de faire fléchir et réfléchir n’importe quel gouvernement.
Notons pour finir que la cause autochtone défend le droit des Autochtones mais aussi le droit des gens. Depuis Hippocrate, il n’est pas dans nos traditions de discriminer des personnes, quelles qu’elles soient, en fonction de leur état de santé supposé. La cause autochtone peut donc aussi entraîner derrière nous de nombreux allochtones conscients de leurs intérêts fondamentaux.
Finalement, la cause autochtone, nous l’avons déjà dit, n’est-elle pas la cause de tous les hommes ? Face aux psychopathes qui nous gouvernent, tous les peuples n’ont-ils pas un intérêt vital à invoquer la protection de la Déclaration ?
Paraphrasons Sieyès :
- Qu’est-ce que le peuple autochtone ? — TOUT.
- Qu’est-il à présent dans l’ordre politique et sanitaire ? — RIEN.
- Que demande-t-il ? — À ÊTRE QUELQUE CHOSE
Antonin Campana