Soit, admettons : biologiquement, s’il n’est question que de chairs et d’os, l’homme est un animal !
Il n’en demeure pas moins qu’il existe un spécifiquement humain qui distingue l’homme et en fait un mammifère “pas comme les autres“. Etre de nature, l’homme est également un être de culture. On sait depuis longtemps, cela a souvent été souligné, que « la nature de l’homme est la culture ». Il s’ensuit logiquement que tout arasement de la culture, c’est-à-dire toute remise en cause identitaire, revient à rejeter l’homme dans l’animalité et à finalement effacer la nature humaine.
Or, le mondialisme, qui fait de la culture un objet de consommation mondialisée, et qui pour cela la réduit à ce qui peut s’acheter et se vendre, opère une destruction des cultures. La « culture » produite par le mondialisme est mondialisable dans la mesure où elle s’adresse au plus petit dénominateur commun à tous les hommes. Or, ce PPDC ne peut relever de la culture, puisque la culture spécifie, distingue et sépare. Il relève donc de l’animalité : le sexe, le boire et le manger, la jouissance immédiate et éphémère, la possession, l’intérêt, etc. Le mondialisme assimile des cultures comme le corps assimile des aliments, les réduisant à de vulgaires excréments. Il annule les cultures en tant qu’identités humaines spécifiantes et ne garde qu’une sorte de matière que tout le monde peut consommer. Autrement dit, le mondialisme tue la nature humaine.
L’autochtonisme, quant à lui, est une rencontre entre une nature et une culture, entre une lignée, une terre et une identité. Comme système de pensée, il se propose de réenraciner l’homme dans sa culture ancestrale, de l’enrichir en spécifiquement humain là où le mondialisme entreprend de le faire sombrer dans la plus basse animalité. Il rehausse l’homme que le mondialisme amoindrit par la matérialité et le vulgaire. L’autochtonisme est à proprement parler un humanisme.
Il n’y a pas de culture sans peuple. Un peuple est une fusion entre une lignée et une culture. Quand la culture disparaît le peuple meurt. Quand un peuple disparaît sa culture s’évapore avec lui. En d’autres termes, si la culture est la nature de l’homme, et si ce sont les peuples qui fabriquent les cultures, alors la nature humaine est liée à l’existence des peuples. Ensauvagement, crétinisation, pertes des repères moraux, incivilités, délitement social, besoins de jouissances immédiates… sont la marque des sociétés qui, ne formant plus un peuple, sont en voie de bestialisation avancée. Nous y sommes !
Nous savons maintenant que le mondialisme ne se contentera pas de ramener l’humain à l’animal. Le projet final de celui-ci est de ramener l’humain à l’objet. Les Attali ou les Harari ne s’en cachent pas et l’avouent ouvertement. Faire de l’humain un « artefact » par insertion, dans le corps et l’esprit de celui-ci, d’une technologie « embarquée » qui le mettra sous le contrôle d’une intelligence artificielle est le but recherché. Attali, Harari comme Gates ou Schwab nous signifient clairement que cette amoindrissement qui mélange l’homme et la matière, jusqu’à bientôt ramener celui-ci à celle-ci, ne relève déjà plus de la science- fiction. Et ils nous disent tous, les Attali, les Harari et les Schwab, que les injections pseudo-vaccinales contre la Covid sont un moment important dans le processus en cours de réification de l’humain !
L’Etat et la politique… font partie de l’ancien monde. Il ne faut pas compter sur eux pour endiguer l’amoindrissement de l’humain puisque ce sont eux qui sont à la manœuvre dans la déshumanisation. Seul l’autochtonisme, parce qu’il entend sur une terre et autour d’une culture ancestrale rassembler un peuple éparpillé, seul l’autochtonisme parce qu’il est un humanisme, est en mesure d’organiser le refus de la réification de l’humain. En dehors de l’autochtonisme il n’y a aucun système de pensée cohérent qui soit en mesure de sauver à la fois la nature humaine, les identités et les peuples. Or, pas moyen de faire autrement, c’est tout ou rien car, nous l’avons dit, tout est lié : sans peuple, pas de culture ; sans culture, pas d’humanité. Défendre son peuple oblige à protéger sa culture et par conséquent la nature humaine. Un “patriote“ ne peut pas être transhumaniste. Et défendre la nature humaine oblige à protéger l’appartenance à une culture et à peuple. Un “humaniste“ ne peut pas être mondialiste.
Que l’on comprenne bien les perspectives ainsi ouvertes, pour peu que l’on sache les exploiter. Deux courants, au niveau mondial, peuvent se rejoindre à travers l’autochtonisme : celui qu’incarnent tous ceux, de tous les pays, qui ne veulent pas que leur peuple disparaisse, et celui que forment tous ceux, de tous les pays, qui sont soucieux de leur humanité (résistants aux injections, réfractaires au transhumanisme, antivax, vrais écologistes…). La vidéo que nous proposons ci-dessous illustre ce second courant. Un autochtonisme organisé pourrait et devrait s’associer à ce Grand Appel !
L’autochtonisme fait sortir du cadre étroit du nationalisme “dans un seul pays“ en même temps qu’il jette des ponts entre des individus venus de différents horizons. Défendre son peuple et défendre son humanité sont une seule et même chose. Seul l’autochtonisme est en mesure de synthétiser ces deux aspirations.
A quand la convergence des luttes ?
Antonin Campana