A propos d’une discussion évoquant le film « bienvenue chez les Ch’tis », Carla Bruni lâche, selon Patrick Buisson : « heureusement qu’ils ont dans le cœur le soleil qu’ils n’ont pas dehors ». Ce dernier raconte ensuite : « habituée à être le centre du motif, l’épouse du président crut devoir enrichir sa contribution au débat : si les Français en général manifestaient une déplorable et fâcheuse tendance à l’entre-soi et au repliement frileux, c’était le huis clos de l’endogamie qu’il fallait, d’après elle, incriminer, ce « vieux sang pourri » qui ne se renouvelait pas et, pis encore, refusait de se renouveler. La régénération viendrait de l’apport de sang neuf des populations immigrées, évidence dont il ne fallait pas douter et que l’on devait acclimater, à toute force, dans la tête du retardé global qu’était le prolétaire hexagonal. » (Patrick Buisson, La cause du peuple, Perrin, 2016, Page 181)
Il ne faut pas trop en vouloir à Carla Bruni pour cet antijaphétisme ordinaire qui infecte l’Etat républicain jusqu’au plus haut niveau. Ne vient-elle pas d’affirmer que le Français de souche existe ? Peu importe l’insulte raciste : être stigmatisé c’est être reconnu. Le respect viendra plus tard, quand les Français au sang pourri se seront organisés pour faire valoir leur dignité, leurs droits et leur prééminence sur leurs terres ancestrales. N’est-il pas étonnant qu’aucun média n’ait jugé bon de relever les propos racistes qu’aurait tenus la « première dame de France » ? N’est-il pas symptomatique que Carla Bruni n’ait pas jugé utile de s’expliquer ou de réfuter ? Imagine-t-on le scandale qu’auraient provoqué des propos similaires sur les Noirs ou les Juifs ? Il faut être lucide, si on peut nous pisser dessus en toute quiétude, c’est qu’il n’y aucun risque à le faire. Et s’il n’y a aucun risque à le faire, c’est que, plutôt que de prendre en main leur destin, les Autochtones ont préféré le confier à un régime politique qui les nie.
Ceci dit, les Brigandes ont raison, les propos que Carla Bruni n’a pas jugés bon de réfuter montrent aussi une certaine dose de connerie. Cela n’excuse en rien, tout sera compté.
Antonin Campana
Pour retrouver l’ensemble des productions des Brigandes : cliquez ici !