Un scotome est une tâche aveugle dans le champ visuel. Il est le plus souvent provoqué par une lésion du nerf optique. Le scotome existe également dans le champ cognitif, quand un sujet refuse de voir tout ou partie d’une réalité qu’il lui serait trop pénible de prendre en compte. On parlera alors d’un mécanisme de scotomisation.
Comment expliquer autrement l’obstination ridicule dont font preuve ceux qui nient, par exemple, le processus de Grand Remplacement ? Le Grand Remplacement est pour ceux-là une tâche aveugle dans le champ cognitif et même visuel, pourrait-on ajouter, puisqu’il suffit de sortir de chez soi pour le voir. Une telle tâche aveugle dans la conscience doit s’expliquer par le conflit intrapsychique entre des superstitions idéologiques impossibles à corriger, et un monde extérieur traumatisant qui les remet brutalement en cause. L’incapacité à admettre la prééminence du monde réel, voire sa réalité, dénote la névrose. Mais cela va plus loin puisqu’on notera aussi la détermination, souvent violente, d’interdire aux autres de voir (et qui plus est d’exposer !) la réalité déplaisante. Cette inclination à adopter des comportements violents et agressifs, cette faible tolérance à la frustration, cette difficulté à prendre en compte le réel… font du gauchiste, car nous parlons bien évidemment du gauchisme, une personnalité sociopathe potentiellement dangereuse.
Ce qui précède nous permet de définir le gauchisme.
Gauchisme : pathologie mentale qui soumet le monde réel aux caprices intellectuels, aux constructions utopiques et, d’une manière générale, aux idéologies.
Quand le réel contredit l’idéologie, le gauchiste cherchera toujours à contraindre le réel pour le faire cadrer avec ses désirs impossibles. Il n’infléchira jamais ses croyances illusoires (qu’il assimile à des Vérités) pour les rendre compatibles avec le réel. La frustration serait alors trop grande. L’homme sain d’esprit, quant à lui, est le contraire du gauchiste : il n’a pas d’idéologie préconçue et s’adapte au réel tel qu’il est. Un homme sain veut un monde meilleur, un gauchiste veut le meilleur des mondes.
Quel est le point commun entre Robespierre, Trotski, Pol Pot, Cohn Bendit, Jacques Attali, Nancy Pelosi, Kamala Harris, Marlène Schiappa ou Bill Gates ? Assurément ce ne sera ni l’empathie, ni la tolérance, ni l’ouverture d’esprit, ni la capacité à se remettre en cause, ni la rigueur intellectuelle et morale ! Le point commun entre tous ces gens est celui-ci : ils ont tous, dans leur petit cœur, imaginé pour nous le meilleur des mondes et entendent tous contraindre le monde réel jusqu’à ce que celui-ci soit conforme au produit de leur imagination. Tous voudraient forcer l’humanité à vivre gentiment dans le résultat de leur pensée et de leur action. Aucun ne tolère la moindre dissidence ou le plus petit mot de contestation. On observera ainsi que les plus petites oppositions génèrent de leur part une réponse émotionnelle disproportionnée. Dans les cas extrêmes, si rien n’arrête le gauchiste, cette réponse se traduira par des goulags, des internements psychiatriques, des massacres de masse, parfois par des confinements et autres quarantaines.
Le gauchisme est donc davantage une attitude psychologique d’enfermement autistique dans des fantasmes délirants, à l’origine de nombreuses tyrannies, qu’une option politique. Paradoxalement, le gauchisme n’est ni de droite, ni de gauche (si tant est que les mots « gauche » et droite » ont encore une signification politique). Nous voulons dire par là qu’on peut être gauchiste tout en étant « de droite ». Des propositions comme : « une femme peut être un père » ; « un africain est un européen à la peau noire » ; « un homme peut devenir une femme » ; « l’Administration peut transformer un Congolais en Français » ; « la culture française n’existe pas » ; « il n’y a pas de racisme antiblanc » ; « l’insécurité est un sentiment » ; « l’islam est une religion de paix et d’amour » ; « l’immigration est une chance pour la France » ; « il n’y a pas plus d’étrangers aujourd’hui en France qu’en 1930 » ; « les Blancs sont racistes » ; « le métissage enrichit les sociétés » ; etc. de telles propositions donc, peuvent tout à fait être soutenues par des gens de droite. Beaucoup ne s’en privent pas. Elles dénotent à l’évidence une disposition à ignorer les réalités biologiques, culturelles, éthologiques, démographiques, sexuelles, historiques, géopolitiques… pour mieux les soumettre à l’idéologie. Quand cette disposition n’est pas feinte, il faut y voir un dérèglement mental.
Ceci étant rappelé, il faut alors admettre que nous sommes très largement gouvernés par des gauchistes, c’est-à-dire par des fous, ou si l’on préfère des sociopathes, qui ne supportent pas une pensée ou une contestation qui ne s’accorde pas avec leur projet de meilleur des mondes. Ainsi, les brutalités exercées par les gouvernants contre la « manif pour tous » et les Gilets Jaunes s’expliquent très bien : elles sont le produit d’une psychologie perturbée qui ne supporte pas les résurgences de monde réel. S’explique aussi très bien la bienveillante et troublante passivité de ces mêmes gouvernants face aux exactions antifas et aux violences indigénistes : en façonnant le meilleur des mondes qui vient, ces exactions et ces violences leur font oublier le monde réel et apaisent la tension psychologique que ce monde engendre par le seul fait d’encore exister.
En outrageant les réalités, il va de soi que les gauchistes d’aujourd’hui se condamnent, comme leurs grands prédécesseurs, à subir une prérogative essentielle du monde réel : la sélection naturelle ! Jamais les utopiques dystopies des gauchistes ne s’imposeront durablement. Comme Marat qui fut poignardé ou Trotski qui reçut un coup de piolet, beaucoup de gauchistes d’aujourd’hui risquent peut-être un sort funeste. En règle générale, la nature ne laisse pas vivre longtemps les organismes tarés et, symboliquement ou pas, il se trouve parfois quelque Charlotte Corday ou Ramon Mercader pour remettre les pendules à l’heure. Tout cela peut se traduire par une phrase : le réel a toujours raison de l’idéologie.
Cela doit nous rassurer, mais pas trop quand même. Entre le moment où les gauchistes commencent à sévir et le moment où ils sont naturellement éliminés, il peut se passer un temps suffisamment long pour que les dégâts soient considérables, voire irréversibles. Le peuple russe a pu survivre au meilleur des mondes bolchéviste, au prix de décennies de souffrances, et aussi parce que le meilleur des mondes bolcheviste ne supposait pas l’éradication du peuple russe. Au contraire, le meilleur des mondes que nous promet aujourd’hui le gauchisme libéral-libertaire ne cache pas sa volonté d’éliminer les peuples blancs. Combien de temps ces peuples pourront-ils encore supporter le despotisme de ce gauchisme sans disparaître ? Plus très longtemps sans doute.
Cela signifie deux choses. D’une part : l’inéluctable défaite gauchiste face au monde réel ne veut pas dire que nous allons gagner. Le monde réel peut exister sans nous. D’autre part et en conséquence : l’inéluctable défaite du gauchisme ne nous dispense pas de l’obligation de le combattre. Dans le monde réel, le droit à l’existence se conquiert et se prouve à chaque génération.
Et c’est à nous qu’il revient maintenant de gagner ce droit !
Antonin Campana