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Terre Autochtone

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Le blog des aborigènes d'Europe, par Antonin Campana


Définitions : Antisémitisme, antijaphétisme, racisme (Glossaire)

Publié par Antonin Campana sur 1 Décembre 2015, 16:55pm

Définitions : Antisémitisme, antijaphétisme, racisme (Glossaire)

[ Antisémitisme, antijaphétisme, racisme : trois nouveaux mots-concepts que nous intégrons dans notre Glossaire ]

 

Antisémitisme

Système de pensée élaboré dans les milieux républicains, imputant aux Juifs les échecs du modèle républicain.

Le « pacte républicain » obligeait la nation juive à se dissoudre dans la République en échange de la citoyenneté* individuelle : « Il faut tout refuser aux Juifs comme nation et tout accorder aux Juifs comme individus. Il faut qu’ils ne fassent dans l’Etat ni un corps politique ni un ordre. Il faut qu’ils soient individuellement citoyens » (Clermont-Tonnerre, décembre 1789).

Dans les années 1880, les républicains (Jaurès, Benoît Malon, Zola, Jules Guesde, Clémenceau, Barrès…) constatent que la « nation juive » ne s’est pas diluée dans l’Etat mais forme au contraire  un corps étranger solidaire et une « plaie » (Jaurès)  qui « ronge » la République*. Autrement dit, les Juifs n’avaient pas respecté le « pacte républicain », ce qui expliquait les déboires politiques, économiques et sociaux du régime.  Mais comment expliquer que les Juifs aient refusé un « pacte » fondé sur des principes universels, un pacte qui par définition (c’est le postulat fondamental du républicanisme) est acceptable, voire désirable, par tous les hommes ?

Pour ne pas remettre en cause l’universalité de leurs principes et la validité d’une République universelle ouverte à tous les hommes, les républicains ont rapidement suspecté l’humanité des Juifs, construisant un système d’avilissement les situant en marge du genre humain. Pour Jaurès, les Juifs forment ainsi une « classe d’hommes » particulière, pour Clémenceau une « race distincte ». Tous s’accordent à dire que cette « juiverie » inassimilable possède des caractères très singuliers, tant physiques (les « nez typiques » dont parle Zola dans l’Argent), que moraux (un égoïsme exploiteur, une relation pathologique à l’argent, une solidarité discriminante, une propension à trahir…). Ce système d’avilissement est l’acte de naissance de l’antisémitisme moderne.

L’antisémitisme républicain possède deux avantages : il désigne un bouc émissaire (la « juiverie financière ») responsable des déboires politico-sociaux du régime ; il rend responsable les Juifs de l’échec de la politique républicaine d’assimilation (le « creuset ») et épargne ainsi les préjugés qui fondent le modèle républicain. Au prix d’un système d’avilissement, les républicains  sauvent donc le républicanisme.

Après l’affaire Dreyfus, l’antisémitisme républicain devient prudemment un crypto-antisémitisme. Celui-ci se réaffirmera néanmoins dès lors que le contexte lui sera favorable (l’Occupation par exemple). A partir des années 1970 – 1980, la République dérive vers les rivages tout aussi nauséabonds de l’antijaphétisme*.

 

 

Antijaphétisme

Noé avait trois fils : Sem, Japhet et Cham. Pour faire court, les Sémites, ou Juifs, sont les descendants de Sem, les Japhites, ou Européens, sont les descendants de Japhet (et les Chamites, ou Africains, sont les descendants de Cham). Si nous nommons « antisémitisme* » le système d’avilissement des Juifs nous pouvons nommer « antijaphétisme » le système d’avilissement des Européens (et bien sûr « antichamisme » le système d’avilissement des Africains).

Historiquement, l’antijaphétisme succède à l’antisémitisme et apparaît dans les années 1970-1980.
Sa fonction en République* est la même que celle de l’antisémitisme un siècle auparavant : déshumaniser une « classe d’hommes » (Jaurès) afin d’expliquer l’échec visible du modèle républicain (et ainsi épargner la République).

Dès la fin des années 1970, il apparaît que l’assimilation puis l’intégration, bientôt l’insertion ou l’inclusion sont « en panne ». Le « vivre ensemble » ne fonctionne pas, des sociétés parallèles se constituent,  bref le modèle républicain est condamné par les faits.

La « classe d’hommes » rendue responsables des échecs du modèle de « vivre ensemble », la « classe d’hommes » rejetée à la limite de l’humanité, stigmatisable à souhait, sera celle des « Blancs », des Autochtones* d’Europe. Le discours républicain dénonçait chez les Juifs leur solidarité discriminante et leur puissance économique, il va dénoncer chez l’Autochtone son « racisme ». C’est ce racisme (blanc) qui va expliquer les échecs du « vivre ensemble », c’est lui qui va expliquer  les pannes de l’intégration, les révoltes (légitimes) des immigrés, la communautarisation…. Ce manque d’ouverture à l’Autre signifie clairement un refus du modèle républicain, de ses principes pourtant universels et dénotent un repli frileux autour de valeurs identitaires malsaines. Comme les Juifs des années 1880, le Blanc des années 1980 sombre dans l’inhumanité : celle du racisme monstrueux qui le distingue. Un système d’avilissement que nous nommons antijaphétisme va alors se mettre en place. Celui-ci va falsifier l’Histoire pour mettre en avant la permanence des comportements racistes chez le Blanc, imposant une historiographie stigmatisante adossée à des lois mémorielles qui empêchent de la contester. Le racisme, signe de l’inhumain et du bestial, composante permanente et donc quasi génétique de l’histoire des blancs, devient une marque distinctive du Blanc, de ses pulsions irrationnelles, de sa bêtise et de son ignorance congénitale. Pour échapper à cet avilissement le « bon Blanc » doit, comme le « bon Juif », se dissocier de son appartenance, marquer sa honte et sa réprobation ostensible du comportement passé et présent de ses semblables (ethnomasochisme), et rejoindre le « front républicain ».

L’antijaphétisme d’aujourd’hui a donc en République la même fonction que l’antisémitisme d’autrefois : déshumaniser  une « classe d’hommes » afin de lui faire endosser la responsabilité de  l’échec du modèle républicain de « vivre ensemble ». L’objectif du système d’avilissement est de protéger le régime politique et de préserver son projet mondialiste de société ouverte.

 

Racisme

  • Système d’avilissement construit pour faire reposer sur une « classe d’hommes » la responsabilité de l’échec du modèle républicain de « vivre ensemble ». Le racisme est donc apparu dans les années 1880 avec l’antisémitisme* moderne (système républicain d’avilissement des Juifs), il s’est affirmé à travers le colonialisme (avilissement des « races inférieures » qui refusaient les « lumières » de la République*), il s’est pleinement épanoui à partir des années 1970 dans l’antijaphétisme* (système républicain d’avilissement des Autochtones européens).

  • Accusation principale portée contre les Blancs et cœur du système d’avilissement qu’ils subissent. Les Blancs seraient historiquement « racistes », ce qui expliquerait les obstacles à l’intégration des immigrés extra-européens, les difficultés du « vivre ensemble », le peu de mixité « sociale », bref l’échec du modèle républicain (antijaphétisme)

  • Adhésion intime au processus de déshumanisation contenu dans le système d’avilissement. Cette adhésion a pour effet de désamorcer les consciences et d’autoriser le passage à l’acte raciste.


Antonin Campana

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