Vers une guerre conventionnelle doublée d’une guerre intérieure ? Puisqu’aucun analyste ne semble disposer à envisager ce scénario, permettez-moi de reprendre brièvement la plume pour l’exposer à leur place.
Voici :
Tout être humain doté d’un cerveau sait maintenant que la guerre en Ukraine n’est pas une guerre de la Russie contre l’Ukraine mais une guerre de la Russie contre l’OTAN, c’est-à-dire les Etats-Unis, l’Ukraine n’étant que le terrain de jeu de cette confrontation et les Ukrainiens n’étant qu’une population sacrifiable… et sacrifiée !
Mais voyons plus loin : cette guerre est aussi la guerre d’un monde unipolaire dominé par les Etats-Unis contre la possibilité d’un monde multipolaire dominé par… personne.
Qu’est-ce qu’un monde unipolaire ? C’est un monde dominé par les Etats-Unis, nous l’avons dit, un monde globalisé et financiarisé, où règne la culture woke et LGBT, les intérêts anglo-saxons et surtout le dollar. C’est un monde où tous les échanges se font en dollars, où il faut acheter du dollar, en échangeant des biens réels ou en signant des reconnaissances de dette, avant d'acheter par exemple du pétrole ou des matières premières. C’est un monde où les Etats-Unis financent leur niveau de vie par la planche à billet : par du vent !
Le monde multipolaire, quant à lui, est un monde où les Etats-Unis deviennent une nation comme les autres, où leur monnaie ne vaut pas plus que celle des autres, où ils doivent échanger des biens produits par du travail réel pour obtenir d’autres biens produits par du travail réel.
Qui adhère au monde unipolaire ? Essentiellement les Etats-Unis et son empire : l’Europe occidentale, l’Australie, la Corée du Sud et le Japon. En tout, à peine 25% de la population mondiale.
Qui aspire au monde multipolaire ? Toutes les autres nations : 75% de la population mondiale !
Que produisent ceux qui adhèrent au monde unipolaire ? Rien, ou à peu près rien : des produits financiers, des services, des assurances, des devises…
Que produisent ceux qui aspirent au monde multipolaire ? 90% de ce que consomment les autres : pétrole, gaz, matières premières, produits manufacturés…
Qui d’après vous va l’emporter à terme ?
Dans ce cadre, une évolution, pourtant très perceptible, n’a pas été analysée à sa juste valeur, du point de vue de la guerre en Ukraine s’entend.
Nous observons tout d’abord que de nombreux pays africains ordonnent à la France, larbin de l’Empire, de rapatrier ses soldats : République Centrafricaine, Mali, dernièrement le Burkina Faso. Des soldats russes (Wagner) vont les remplacer, avec le soutien actif des populations locales. Ajoutons à cela que de nombreux Etats africains refusent de condamner l’opération russe en Ukraine.
Plus grave peut-être, pour nous, l’Algérie a ouvertement demandé son adhésion aux BRICS, avec le soutien de la Russie et de la Chine. D’autres pays, tels l’Egypte ou l’Iran, postulent également. Malgré les pressions occidentales, l’Algérie est disposée à nouer avec la Russie des « relations historiques privilégiées ». Relations économiques il va sans dire, mais pas seulement puisque Moscou est le premier fournisseur d’armes d’Alger et que des exercices militaires conjoints ont déjà été organisés tant en Algérie que dans le Caucase ou en Russie.
Or, d’où proviennent les populations immigrées en France ? Principalement de pays qui aspirent à un monde multipolaire et qui soutiennent plus ou moins ouvertement la Russie : Algérie et Afrique subsaharienne.
Maintenant faisons une hypothèse : imaginons que, d’escalade en escalade, la France se trouve en guerre ouverte avec la Russie. Imaginons, pauvres d’eux, que nos soldats soient sur le front, en Ukraine.
Dans cette hypothèse :
Sachant que nous représentons le monde unipolaire et que le monde unipolaire est assimilé au colonialisme par les nombreux pays aspirant à une émancipation réelle ;
Sachant que nombre des pays dont sont issus nos immigrés haïssent la France avec passion ;
Sachant encore que les tendances féministes, woke et LGBT font vomir un grand nombre de ces pays et une majorité de nos immigrés travaillés par l’islam ;
Sachant que les 25% vivent dans une économie financiarisée qui repose sur du vent et qui n’a aucun avenir ;
Sachant que les 75%, dont la Russie ou la Chine, ont une économie qui repose sur des ressources énergétiques et des industries puissantes ;
Sachant donc tout cela, pourrait-on imaginer que l’Algérie surtout, mais aussi des pays africains, tel le Mali par exemple, puissent profiter de la situation (notre armée enlisée dans la boue ukrainienne) pour activer leur réseaux en France ? Une France désarmée ne serait-elle pas une proie tentante pour des pays animés par la haine et avides de revanche ?
Un soulèvement islamique télécommandé dans les Bouches-du-Rhône ne serait alors pas impossible. Il serait opportunément soutenu en armes de guerre et en « mercenaires » par l’Algérie (18 heures de traversée entre Alger et Marseille). Quelques bateaux, sous la protection de missiles russes, pourraient apporter tout le nécessaire en hommes et en matériel pour constituer une véritable armée islamique bien encadrée. Qui pourrait s’y opposer ? Pas notre armée, puisqu’elle serait en train de se faire étriller en Ukraine ou en Pologne. Les Russes, quant à eux, verraient un grand avantage à ouvrir un front sur nos arrières.
Cette armée islamique pourrait alors facilement contrôler le littoral méditerranéen puis remonter la vallée du Rhône, rameutant au passage de nombreux volontaires, et rejoindre une autre armée, en constitution dans la région de Lyon, où existent de fortes concentrations immigrées. Toute la France, à commencer par Paris, le nord du pays et d’une manière générale toutes les régions à forte présence immigrée, connaîtrait une guerre intérieure opposant les allochtones aux quelques résistants autochtones.
Si ce schéma se reproduisait dans toute l’Europe occidentale, il est à parier que les troupes russes seraient très vite chez nous. Dès lors, pour le meilleur ou pour le pire, les deux armées, l’islamique et la russe, se feraient face. L’intérêt des Russes sera-t-il de sauver un peuple qui a depuis longtemps décidé de se suicider ? Notre religion commune suffira-t-il à orienter leur décision ? Pas sûr !
Ce scénario est certes un scénario noir. Ce n’est qu’une réflexion parmi d’autres. Toutefois, il conviendra de l’avoir à l’esprit si ce qu’il nous reste d’armée est envoyé hors de notre territoire.
Antonin Campana