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Terre Autochtone

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Le blog des aborigènes d'Europe, par Antonin Campana


Mise en abîme

Publié par Antonin Campana sur 20 Avril 2022, 10:36am

Catégories : #PONEROLOGIE, #International

Mise en abîme

Sorte de film dans un film ou d’images se réfléchissant sans fin dans un jeu de miroirs, la mise en abîme est un procédé par lequel une pièce de théâtre est jouée à l’intérieur d’une pièce de théâtre, un roman est inséré à l’intérieur d’un roman, un plus petit est placé dans son double plus grand, qui lui-même est placé dans une réplique encore plus grande, et cela jusqu’à l’infini.

Si l’on parle « effondrement civilisationnel », quel est le plus grand dont procèdent les plus petits ? Quel est l’élément premier, s’il y en a un, dont procèdent tous les autres ? Quelle est la Crise, mère de toutes les crises, qui fait de ces dernières de simples reflets déclinés à l’infini, sans laquelle toutes les crises que nous connaissons auraient été impossibles, sans laquelle la mise en abîme n’aurait pu « techniquement » se produire. Quelle est l’entropie nécessaire et suffisante pour engendrer la dislocation de tout, comme la mort engendre mécaniquement la dislocation de chaque cellule d’un cadavre ?

Nous le savons par l’Histoire, ni la décadence de la nation, ni les mélanges, ni même la dispersion du peuple, ne sont par eux-mêmes des causes nécessaires et suffisantes pour provoquer mécaniquement un effondrement de tout. Toutes ces catastrophes, importantes mais non décisives, ne sont que des plus petits contenus dans un plus grand qui les rend possibles. Or, en ce qui nous concerne, ce plus grand, retournez la question dans tous les sens vous en viendrez toujours à la même conclusion, est la destruction de l’Eglise.

Pour détruire la famille, pour détruire les liens communautaires, pour détruire la culture française et la civilisation européenne chrétienne, pour détruire les rôles sociaux selon les sexes, pour rendre toutes choses relatives, jusqu’à la vie des enfants dans le ventre de leur mère, pour métisser les hommes, les religions et les cultures, pour obtenir aujourd’hui l’hégémonie de l’idéologie LGBT, du wokisme et du transhumanisme, bref pour mettre à bas tout l’ordre traditionnel, il fallait auparavant détruire l’Eglise. Cette destruction est l’œuvre de la République depuis la révolution dite « française ».

Cette conclusion à laquelle nous arrivons n’est pas celle d’un croyant. Elle est l’aboutissement d’un raisonnement que nous espérons rationnel. Les multiples crises structurelles que nous connaissons  (crises démographiques, culturelles, religieuses, sociétales, identitaires, migratoires…) n’auraient pu se produire si l’Eglise organisait encore la « reliance » dans notre société, si son message irriguait encore chaque cellule du corps social. Ces crises structurelles ont une cause commune, peuvent être analysées du point de vue de cette cause première et ne sont que des déclinaisons d’une crise originelle qui est celle de la foi, mais aussi, plus largement, de l’Eglise en tant qu’institution structurant et vivifiant la société.

A partir de sources religieuses, notamment la Bible, nous avons ailleurs (ici par exemple) assimilé le Mal à l’entropie. Pour les grandes religions, tout ce qui ramène au chaos originel, à l’indistinction, au mélange et à la confusion est significatif du Mal. Inversement, tout ce qui entretient l’ordre voulu par Dieu et en respecte les frontières s’oppose au chaos du Monde et se trouve par définition du côté du Bien. Pendant des siècles, l’Eglise a charpenté une civilisation qui avait choisi la contre-entropie plutôt que l’entropie. La destruction de l’Eglise a signifié la victoire de l’entropie, donc l’effondrement de notre société. Tout cela est logique.

Aujourd’hui, une nouvelle question nous est posée par la Russie. Celle-ci, par la voix de Vladimir Poutine, ne cache pas que la guerre qu’elle mène en Ukraine est aussi une guerre contre l’idéologie LGBT, le wokisme, le post-national et toutes les autres expressions de la déliquescence des sociétés occidentales. Autrement dit, la guerre de la Russie est une guerre contre l’entropie et contre l’Occident en tant que vecteur d’entropie. Aujourd’hui, la Russie est le Katechon (voyez notre texte sur cette notion fondamentale) : elle s’oppose au Mal, à la dissolution du Monde, c’est-à-dire, en langage apocalyptique, à l’Antéchrist ! 

Une nouvelle fois, et ce sera sans doute notre dernière chance, il faudra choisir son camp dans la lutte eschatologique qui commence à visage découvert : entropie ou néguentropie ? Discernement ou indistinctions ? Ordre traditionnel ou chaos ? Racines helléno-chrétiennes ou wokisme ? Mise en abîme ou renaissance ? Bien ou Mal ?  

Russie ou Etats-Unis ?

Antonin Campana

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K
Bonjour<br /> Un écrivain Russe avait très bien expliqué cela c'est Dostoïevski dans son œuvre "les possédés". Si dieu disparait la puissance de l'Homme n'a plus de limite, autrement dit, l'Homme se prend pour dieu", ce qu'avait expliqué Jamie Dimon PDG de la banque JP Morgan " nous faisons le travail de dieu".<br /> <br /> Vous venez décrire un excellent texte, qui appel à réflexion.<br /> Il faudrait créer une religion sans clergé, revenir aux système druidique. La religion catholique a toujours été bien trop corrompue.
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H
Russie , sans aucune hésitation !
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P
Bonjour Antonin,<br /> <br /> Excellente analyse merci.<br /> Je me permets de prolonger votre raisonnement. Si, en fin de compte, ce Mal à l'origine de l'ensemble de ces crises a pour finalité la destruction de l'Église, pour que règne l'entropie généralisée, ne devrions-nous pas user de toutes nos forces pour replacer l'Eglise au centre du village et au centre de nos vies justement (et arrêter de penser pouvoir changer quoi que ce soit dans le système avec les instruments biaisés et/ou corrompus du système ?)<br /> <br /> <br /> Soit, sortir du système et rejoindre l'Église, la vraie, c'est à dire l'Église de la Tradition. Cela suppose, en premier lieu, de combattre l'ignorance. Donc de s'abreuver à la source des écritures Saintes (Bible dans une traduction fidèle), de l'enseignement catholique bien compris (Catéchisme du Concile de Trente, de Saint Pie X), des Pères de l'Église et de s'efforcer de vivre une vie chrétienne. Bref, se convertir et retrouver la Foi.<br /> <br /> C'est la conclusion à laquelle je suis arrivé, rationnellement, froidement après 15ans de lectures et d'analyses politique et métapolitique. La Foi vient après, par la pratique régulière, constante de la prière et des sacrements. La Grâce opère.<br /> <br /> Bien à vous !<br /> Pascal
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P
Oui la foi est une affaire individuelle. Mais il n'y a pas d'autre issue que la rechristianisation pour vaincre le Mal et non une autre (fausse) religion syncrétique qui comprendrait des valeurs chrétiennes dévoyées (les droits de l'homme sont les valeurs chrétiennes sécularisées et détournées).<br /> <br /> "Il est FONDAMENTAL que les gens qui ont été VOLONTAIREMENT DECHRISTIANISES comprennent maintenant que la Guerre qui nous faite est RELIGIEUSE.<br /> Et nous ne pouvons combattre leur religion Voltairiène, Rousseauiste et Talmudiène qu’avec la RELIGION CATHOLIQUE dont le Fondement a été donné à Saint-Pierre par Notre Seigneur Jésus-Christ."<br /> Antoine Blanc de Saint-Bonnet
S
Bonjour Pascal,<br /> <br /> La foi s'apprend. Vous avez sans doute raison.<br /> <br /> Ceci étant dit, cela reste une question intime et propre à chacun. Au niveau collectif ce qui compte c'est d'enseigner et d'appliquer les valeurs et la tradition chrétienne.<br /> <br /> A titre personnel je doute et je ne prétendrais pas être un fervent croyant mais je cherche dans ma vie quotidienne à appliquer les valeurs chrétiennes qui m'ont été enseignées car je suis convaincu que ce sont celles qui cimentent notre société et ont fait la grandeur de notre civilisation.<br /> <br /> Nul besoin d'être croyant pour comprendre par exemple que les 10 commandements sont des préceptes de bon sens qui sont indispensables au fonctionnement harmonieux de la vie en société.

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