Un rapport du Sénat sorti le 03 juin 2021 (Crises sanitaires et outils numériques, répondre avec efficacité pour retrouver nos libertés), nous donne quelques indications sur ce que les « représentants du peuple » mijotent à destination de celui-ci (par amour pour celui-ci bien entendu). Encore une fois, il est inutile d’être complotiste puisque les comploteurs nous indiquent eux-mêmes la nature du complot.
Le rapport en question s’interroge sur l’inefficacité de la France dans la gestion de la crise Covid et prétend apporter des solutions numériques.
La synthèse du rapport part d’un constat :
« Dès le début de la crise, certains pays, en Asie notamment, ont choisi de recourir à des outils numériques intrusifs »…
Et d’expliquer en quoi consistent ces outils :
« Exploitation de toutes les données disponibles (géolocalisation, vidéosurveillance, historique médical, données bancaires, voyages, réponses des voisins et employeurs etc). Quarantaines obligatoires ( tracking par GPS voire bracelet électronique, visites des forces de l’ordre ou appels vidéo inopinés etc. Fortes sanctions…). Mise en place précoce et obligatoire du contact tracing numérique ou encore du pass sanitaire. Une priorité accordée à la santé publique sur la vie privée (en Chine, chacun peut enquêter directement sur trois individus de son choix ; en Corée, l’identité et la géolocalisation des personnes infectées étaient initialement publiques etc ) ».
Or, dit la synthèse :
« Ces pays ont la plus faible mortalité du monde » (en gras dans le texte).
Comment s’expliquent les résultats asiatiques ?
Par « le rôle majeur joué par les outils numériques. Il n’y a pas de mystère : plus ils sont intrusifs, plus ils sont efficaces » …
Et donc ?
« Le modèle asiatique (sic) n’est, certes, pas transposable tel quel à la France ni aux pays occidentaux – encore qu’il faille se garder de toute caricature en la matière » (c’est nous qui soulignons).
Le « modèle asiatique » étant pris comme référence pour retrouver nos libertés, gardons-nous de le caricaturer et poursuivons avec le rapport :
« les perspectives ouvertes par le recours aux technologies numériques sont immenses, et la crise du Covid-19 n'a donné qu'un avant-goût des multiples cas d'usage possibles, à court, moyen ou long terme (…) il serait irresponsable de ne pas se saisir de telles possibilités». (en gras dans le texte)
Il faudrait, selon le rapport, croiser trois types de données :
« données d'identification, données médicales, et données de localisation ».
Bien entendu :
« L'utilité des outils numériques dépasse le seul domaine sanitaire »…
De plus :
« Les croisements de données et le recours à l'intelligence artificielle rendent en effet possible un ciblage extrêmement fin ».
De quelles données parle-t-on ?
« Par exemple, les données génétiques, les données des objets connectés, les données de mobilité »…
Ces données serviront elles uniquement en cas de crise sanitaire ?
« Là encore, ces cas d'usage ne se limitent pas aux crises sanitaires. Un autre exemple est la chute de débris spatiaux » (sic ! en gras dans le texte. On nous prend vraiment pour des débiles !).
Quid des contrôles et des sanctions ?
« la contrainte change de nature dès lors qu'elle s'exerce par un contrôle, le cas échéant assorti de sanctions. Et c'est précisément là que le numérique pourrait être le plus « efficace » (c’est nous qui soulignons).
A quels types de contrôles se réfère le rapport ?
« portique d'entrée dans le métro qui se mettrait à sonner très fort au passage d'une personne contagieuse ou censée être confinée ; boîtier connecté porté autour du cou, qui sonnerait (…) en cas de non-respect des règles de distanciation ; smartphone [ayant la même fonction] avec son Bluetooth, et un son de 100 décibels ».
Mais aussi, lisez bien (en gras dans le texte) :
« Enfin, dans les situations de crise les plus extrêmes, les outils numériques pourraient permettre d'exercer un contrôle effectif, exhaustif et en temps réel du respect des restrictions par la population, assorti le cas échéant de sanctions dissuasives, et fondé sur une exploitation des données personnelles encore plus dérogatoire.
Ces outils sont les plus efficaces, mais aussi les plus attentatoires aux libertés - mais une fois de plus, il serait irresponsable de ne pas au moins les envisager :
- le contrôle des déplacements : bracelet électronique (…), détection automatique de la plaque d'immatriculation par les radars, portiques de contrôle dans les magasins, caméras thermiques dans les restaurants, etc. ;
- le contrôle de l'état de santé, via des objets connectés dont l'utilisation serait cette fois-ci obligatoire, et dont les données seraient exploitées à des fins de contrôle ;
- le contrôle des fréquentations, par exemple aller voir un membre vulnérable de sa famille alors que l'on est contagieux ;
- le contrôle des transactions, permettant par exemple d'imposer une amende automatique, de détecter un achat à caractère médical (pouvant suggérer soit une contamination, soit un acte de contrebande en période de pénurie), ou encore la poursuite illégale d'une activité professionnelle (commerce, etc.) en dépit des restrictions ».
Bien sûr, il va de soi que chacun sera libre d’aller et venir (n’oublions pas que la problématique est celle des libertés), toutefois, toutefois… :
« Chaque sortie de mon domicile comporte un risque, non seulement pour moi-même mais aussi pour le système de santé dans son ensemble. Si je préfère malgré tout disposer de ma liberté d'aller et venir, et que je sors effectivement de chez moi, il est légitime que j'assume en contrepartie une fraction du surcoût payé par la société du fait de l'épidémie, par exemple sous la forme d'une petite hausse de mes cotisations sociales si le nombre ou la durée de mes sorties excède un certain seuil ». (en gras dans le texte).
Que rajouter de plus ? On le voit, ces gens sont déments. Ils nous préparent en toute candeur le meilleur des mondes et nous proposent en toute innocence, pour notre bien, le « modèle asiatique » de contrôle social.
L’esclavage comme horizon indépassable de la crise sanitaire ?
Spartacus, reviens, ils sont devenus fous !
Antonin Campana