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Terre Autochtone

Terre Autochtone

Le blog des aborigènes d'Europe, par Antonin Campana


Nous entrons dans une nouvelle ère

Publié par Antonin Campana sur 19 Octobre 2021, 13:39pm

Catégories : #Perspectives Autochtones, #Les joies de la nation Frankenstein

Nous entrons dans une nouvelle ère

L’histoire de l’Europe est une succession de « périodes » historiques : période d’expansion des Cités, telle Athènes, période impériale (romaine), période féodale, période nationale étatique. Tout montre qu’une nouvelle période s’ouvre aujourd’hui.  

Les coupures entre les « périodes » dont nous parlons ne sont pas franches et s’étalent sur plusieurs décennies, voire sur plusieurs siècles. Longtemps après qu’une période semble définitivement  installée, il n’est en effet pas rare d’observer des secousses qui rappellent la période précédente. Ainsi l’Empire romain fut contesté par les moribondes Athènes et Jérusalem. Ainsi, le désir de restaurer l’Empire anima la volonté anachronique de nombreux rois. Ainsi, voyez la Fronde, la révolte de nombreux Grands illustre la nostalgie d’une puissance féodale définitivement sortie de l’Histoire. 

On observera, en France, que la période nationale étatique s’éteint progressivement à partir de la révolution « française ». L’aristocratie, élite de la période étatique était toute entière dévouée au Roi, c’est-à-dire à l’Etat. Elle composait le grand corps des administrateurs et des officiers, mais ne pouvait ni commercer, ni faire des affaires. Au contraire, la révolution bourgeoise installe à la tête de l’Etat des gens liés au commerce, à la banque, au monde des affaires et des contrats. Longtemps, ces gens qui relèvent de la nouvelle puissance économique, vont devoir partager le pouvoir avec des gens qui relèvent encore de l’ancienne puissance étatique. Autrement dit, le Pouvoir global sera à la fois occupé par des personnalités qui représentent une caste et des intérêts privés et par des personnalités soucieuses du bien commun et des intérêts de l’Etat. Ferry, qui dans l’entreprise coloniale met le sang français au service, avoue-t-il, de « notre industrie », sert des intérêts économiques privés. Clémenceau qui s’y oppose pense d’abord à la France. François Mitterrand qui soutient le traité de Maastricht sert le grand capital. Philippe Séguin qui s’oppose à l’aliénation de la souveraineté nationale se conduit en « homme d’Etat ». L’histoire des deux derniers siècles peut ainsi s’analyser du point de vue d’une opposition entre deux factions qui relèvent de périodes différentes : l’une qui est encore nationale étatique, l’autre qui est déjà oligarchique.

Or, cette opposition est aujourd’hui terminée : la faction qui était fidèle à l’Etat a été éliminée. L’Etat n’est plus représentatif de la nation, n’est plus au service du peuple. L’Etat a été réduit à n’être qu’un  outil au service de l’oligarchie. Dissocié de la nation, l’Etat n’est donc plus à proprement parler un Etat, au sens où l’on entendait ce mot tout au long de la période précédente, mais une technostructure qui contrôle et opprime le peuple. C’est l’Etat comme technostructure qui organise l’immigration de masse, qui enseigne le mépris du peuple autochtone, qui sanctionne toute velléité de résistance et qui aujourd’hui oblige les injections. Les gardiens de la paix sont devenus des hommes de main, les juges se sont mis au service de l’arbitraire et les politiciens organisent le refoulement et la dissolution du peuple. L’Etat comme technostructure est une mafia au service d’un petit nombre d’individus. Cela nous indique qu’une période que nous appellerons « oligarchique » vient de succéder à la période nationale étatique.

L’ensemble du monde occidental est maintenant entré dans cette période oligarchique. En 1990, la mafia oligarchique a eu l’espoir d’y faire entrer aussi la Russie. Ce projet a été contrecarré par Vladimir Poutine, même si la Russie paraît  encore écartelée entre une faction soucieuse de l’Etat et une faction prête à basculer dans le camp oligarchique. La résistance de la Russie au projet oligarchique explique sa diabolisation et la volonté à peine dissimulée de la faire disparaître.

Le cas de la Chine, quant à lui, s’est posé dès la fin des années 1970. La puissance oligarchique semble avoir eu le projet d’investir l’Etat Chinois en constituant des entités économiques suffisamment puissantes et en capacité d’orienter la politique d’Etat du PCC. En organisant des transferts de capitaux, de technologies et d’usines clés en main, l’oligarchie occidentale a probablement voulu créer de toute pièce une oligarchie chinoise qui par intérêt de classe ne pouvait que faire cause commune avec elle. Cette géopolitique oligarchique dont l’objectif était de mettre sur pied un gouvernement oligarchique mondial qui s’étendrait de l’Occident à l’Asie, en attendant d’absorber la Russie, a semble-t-il échoué en août 2020, quant le PCC a décidé de reprendre les choses en main et de mettre officiellement fin à la comédie covidiste. L’obligation de se tourner vers le marché intérieur et d’abandonner une mondialisation ne présentant plus aucun intérêt (tous les transferts de technologie étaient réalisés) a sonné le glas d’un mondialisme chinois articulé sur le modèle occidental (de ce point de vue, l’opération Covid a peut-être paradoxalement précipité la fin d’un processus menant vers la société planétaire. Les luttes de factions en Chine, faction oligarchique vs  faction étatiste, avec la victoire de cette dernière, ayant  ramené les prétentions oligarchiques à un gouvernement mondial à celles d’un gouvernement dans la seule zone OTAN/OCDE).

Ce qui caractérise la période oligarchique est le rapport des nouvelles élites dirigeantes avec le peuple. Le fait nouveau est l’hostilité catégorique que cette élite oligarchique manifeste envers les populations qu’elle domine. Le PCC est totalitaire, mais ne traite pas sa propre population en ennemie. L’élite oligarchique nourrit un antagonisme avec le peuple qui découle moins d’une relation de domination que d’un rapport destructeur vécu comme un enjeu pour sa propre survie. Du point de vue de l’oligarchie, le peuple est l’altérité radicale. Sorte d’ennemi héréditaire, il représente une menace existentielle qu’il faut absolument éliminer, d’autant que l’intelligence artificielle et le transhumanisme lui permettront bientôt de se passer des multitudes.

Désormais, pour l’oligarchie, le peuple n’est plus un moyen de construire sa propre puissance mais un obstacle à cette puissance, voire un potentiel danger pour elle-même. Pour la première fois dans notre histoire, la caste qui figure au sommet de la société a entrepris de briser celle-ci pour y rester. La Caste entend désormais mener une existence autonome, sans le boulet que représente le peuple. La Caste se dissocie du peuple, et ne masque plus son intention de l’effacer, de le gommer et finalement de le faire disparaître. La seule solution serait pour le peuple de faire lui-même sécession et de se constituer en société parallèle. C’est ce que nous préconisons depuis plusieurs années. Nous entrerions alors dans une nouvelle « période ». Est-ce encore possible ?

Antonin Campana

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L
Analyse correcte de la sécession des élites. (déjà décrite par Ch. Lasch, et en France JC Michéa, dont je recommande la lecture : "l'Empire du moindre mal", et "la double pensée".)<br /> <br /> Pouvons-nous (le Peuple) faire sécession ? Assurément ! (en "France périphérique" le terrain est favorable.) C'est au militants identitaires d'agir, de s'organiser.<br /> <br /> Une 1ère action serait de faire connaître le Droit (ou les droits) des peuples autochtones.<br /> D'où viennent ces droits ? Quelle est la bonne articulation des droits entre autochtones et immigrés ?<br /> <br /> De fait ces droits résultent de principes universels et intemporels comme la propriété indivise du travail commun, de son héritage (les communs) transmis aux lignées descendantes, et de la propriété privée du fruit de son travail personnel, puis de son héritage en ligne directe.<br /> <br /> Le Socialisme redistributeur a changé tout cela. Tel est le Droit onusien, mettant sur le même plan les droits-créances et les droits-libertés. Emigrer est un droit-liberté. Immigrer sans l'assentiment de la Société d'accueil est un droit-créance. Le "droit" euro-onusien d'immigrer en UE (comme au Canada) est un changement du Contrat social entre l'Etat et les citoyens, obtenu par la coercition légalisée.<br /> <br /> Si l'immigration implique des droits-créances sociaux, l'Etat laxiste est alors spoliateur de ses propres citoyens. Si l'Etat naturalise des individus en dissidence (islamisme, ou récrimination raciale) avec la Société d'accueil, l'Etat fabrique alors en empire multi-communautaire, multi-national, dans un pays dont il avait la garde. L'Etat se comporte alors en ennemi de la Société. Nous en sommes là, puisque l'Etat censure toute critique de l'immigration de masse.<br /> <br /> L'élection présidentielle n'est pas représentative du Peuple, seuls les scrutins à circonscriptions locales le sont, donc les Législatives. A condition de sortir de la vulgate pseudo-gaulliste de "donner une Majorité au "projet" présidentiel" une ânerie qui n'est autre qu'un plébiscite ! Or ce régime "plébiscitaire" (1981, 1988, 2002, 2012, 2017) a ruiné notre pays.<br /> <br /> Les identitaires français, comme tous les citoyens épris de libertés disposent du temps nécessaire pour constituer dans chaque terroir de France, une amicale, une association défenderesse de notre identité (y compris les identités locales) et de nos libertés "héréditaires" : avant quelles ne soient réduites par le Droit supra-national d'origine euro-onusienne.<br /> <br /> Quelles sont les initiatives existant déjà dans nos terroirs, ou les personnes prêtes à y participer ?<br /> Je vois surtout des "écuries présidentielles" qui courent après un mirage !<br /> Un projet "anti-présidentiel" sans candidat, mais avec des militants de terrain (et de terroir) serait bien plus efficace !
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G
Pourquoi ne dénoncez-vous pas les juifs? Êtes-vous un Boomer?
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J
L'hystérie vaccinale qui règne en Israël laisse à penser que le petit peuple juif a été jeté dans le même sac que les petits peuples européens.<br /> Les bonnes questions sont simples et peu nombreuses : qui veut notre peau ? comment vont-ils essayer de nous tuer ?<br /> Question subsidiaire : quand est-ce que ça va péter pour de bon en Europe ?<br /> J'ai trouvés des réponses aux deux premières.questions, mais si quelqu'un avait des lumières sur la troisième, ce serait gentil à lui - ou à elle - de nous en faire profiter...
S
Merci pour cette analyse que seul un bobo anesthésié par son confort pourra contester. La Russie et surtout la Chine sont 2 obstacles à la domination oligarchique ce qui rend les risques de guerre réels. L'histoire nous montre que quand l'oligarchie n'obtient pas ce qu'elle veut par le pouvoir de l'argent et la corruption des esprits elle n'hésite pas à déclencher des conflits. Ce faisant elle ferait d'ailleurs coup double puisqu'elle éliminerait un surplus dont elle n'a plus besoin. Cela lui permettrait également de camoufler la faillite du système économique qui ne tient plus que par la perfusion des banques centrales et l'impression de fausse monnaie. De nombreux éléments convergent pour démontrer que l'oligarchie à intérêt à une guerre, reste à savoir quelle forme elle prendra. La dissuasion nucléaire peut cantonner la guerre à l'économie ou à des conflits d'ordres civils avec des dégâts et des conséquences tout aussi utiles à la domination oligarchique qu'un conflit armé.
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K
Bonjour<br /> En effet une ère s'éteint, c'est celle commencé au XVem siécle en Italie, la naissance du capitalisme moderne. Les banquiers de venise, genes, florence dominaient l'Europe.<br /> La domination de notre continent tire à sa fin. La Chine ne nous remplacera pas, ils ont trop de dette, de contrainte sociale.<br /> <br /> Nous sommes le continent le plus inventif. Il faudra garder, retrouver cette inventivité, ne plus la brider.<br /> <br /> Pour cela il faudra limiter le role de l'état, il est devenu tyrannique, ne nous protège plus et veux nous diluer dans un métissage non voulu.
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J
J'aimerais bien faire un commentaire optimiste, mais je ne trouve rien à dire d'encourageant.<br /> Vous faites de qu'il faut : se poser les bonnes questions, y répondre en s'informant et en se cultivant, se préparer au pire et ne pas trop espérer le meilleur.<br /> Bon courage à tous les résistants, j'espère les lire encore sur ce qui subsistera comme moyen de communication en 2025.
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