Le covidisme est-il une instrumentalisation de la peur ou une forme à part entière de terrorisme ?
On sait que le terrorisme en tant que moyen politique a été institué par la République en 1793. Robespierre théorise alors la Terreur et le « despotisme de la liberté ». Au nom du « salut de la patrie », il simplifie le fonctionnement du Tribunal révolutionnaire afin que les « germes des crimes » soient, dit-il, étouffés en 24 heures. Le moindre propos dissident mène alors directement à la guillotine. La moindre croyance divergente fait courir un risque d’être décapité, noyé ou éventré. La République paralyse ainsi la pensée politique et d’une manière générale toute pensée divergente.
Le but ? Il est très clair : installer un nouvel ordre !
Ainsi, il va sans dire, puisque les républicains de l’époque le disent et le proclament, que la République institue le terrorisme à seule fin de s’installer elle-même ! Installer un nouvel ordre : c’est la raison d’être de toutes les pratiques terroristes. L’islam utilise le terrorisme pour installer la charia. Les anarchistes et les communistes ont utilisé le terrorisme pour installer la société sans classe. Le FLN a utilisé le terrorisme pour installer une Algérie indépendante. Le terrorisme est un moyen politique brutal mais efficace, pour peu que les moyens dont il dispose soient suffisants.
Ici, il convient de ne pas confondre la terreur et la peur.
La peur est une « émotion qui accompagne la prise de conscience d’un danger ou d’une menace » (Dictionnaire Le Robert). Avoir peur n’est pas forcément négatif. La peur n’exclut pas une démarche intellectuelle et un effort rationnel d’appréhension de la menace. La peur n’interdit pas la pensée et la réflexion. Les Romains ont eu peur des armées d’Hannibal, ce qui ne les a pas empêchés d’en venir intelligemment à bout.
La terreur au contraire « bouleverse et paralyse » (Le Robert). La terreur sidère, stupéfie, inhibe, court-circuite l’intelligence. L’oiseau face au serpent est littéralement hypnotisé, en fait paralysé par la terreur qu’il ressent. Il est sans réaction face à la menace et se laisse passivement attraper. Une population terrorisée est comme un oiseau subjugué par un prédateur : elle est incapable de lutter, de résister, voire de fuir. Voyez l’empire Inca : ce n’est pas quelques centaines de conquistadors qui l’ont abattu, mais la terreur qu’ils inspiraient. C’est ainsi : l’avenir d’une population terrorisée dépend de celui qui la terrorise.
Revenons au covidisme. Posons la question : ceux qui se servent de cette « crise sanitaire » pour faire progresser leur agenda malfaisant, utilisent-t-ils la peur ou répandent-ils la terreur ? Gouvernent-ils par la peur ou plus exactement par la terreur ?
A l’évidence, regardons objectivement les faits, ils ne cherchent pas à instiller une peur susceptible d’être raisonnée. Nous l‘avons dit, la peur génère une “prise de conscience“, donc un raisonnement construit ayant pour objet la menace. Or, ici, tout raisonnement est de fait interdit. Les personnalités divergentes sont bannies des plateaux télé, les voix discordantes sont étouffées, le débat est exclu et seul un discours officiel apocalyptique et péremptoire nous est servi à longueur de journée. Le pouvoir applique une stratégie du choc, faite d’accalmies et d’indulgences occasionnelles (déconfinements, bref retours à la “vie normale“…) auxquelles succèdent des informations anxiogènes qui justifient le retour aux mesures autoritaires les plus déstabilisantes psychologiquement (reconfinements, passe sanitaire…). La population, terrorisée, sidérée et fascinée par ces changements brutaux, applique passivement les choses absurdes qu’on lui commande : distanciation sociale, gestes barrières, assignations à domicile, laissez-passer gouvernemental, etc. Réfléchit-elle ? Raisonne-t-elle ? S’informe-t-elle sur la menace de manière à pouvoir la conjurer ? Pas le moins du monde : elle n’en a psychologiquement plus les moyens. Elle subit hypnotiquement l’information officielle. Son esprit est hors jeu, non fonctionnel, inaccessible au raisonnement argumenté, un peu comme celui d’une personne que son vertige tétanise au sommet d’une échelle.
En quoi Macron est-il différent de Robespierre ? En cela que Robespierre menaçait par la guillotine et que Macron menace par le virus. Pour le reste, abstraction faite de l’envergure de l’un et de l’insignifiance de l’autre, les deux hommes se ressemblent. Tous deux veulent arriver à leur fin par la terreur. Tous deux, et c’est la signature du terrorisme, veulent imposer brutalement un nouveau règne, un nouvel ordre.
De quel ordre s’agit-il ? A l’évidence, celui du Nouvel Ordre Mondial et celui du Great Reset. S’en cachent-ils seulement ?
Comment le réfractaire à ce nouvel ordre peut-il réveiller la population en état de sidération ? C’est la question que nous devons nous poser. Il n’est pas facile de raisonner une personne que la terreur tétanise. Alors une population ! Une note d’espoir cependant : toutes les entreprises terroristes ont une fin. La sidération est un état temporaire. La Terreur instituée par Robespierre a fini par lasser jusqu’à ses amis. Les Français, sortant peu à peu de leur épouvante, passant de la terreur à la peur puis de la peur à l’audace ont brisé leurs chaînes. Leur premier geste fut d’envoyer Robespierre à la guillotine.
Ainsi terminent les terroristes, lorsque les peuples se réveillent et prennent conscience du mal qui leur a été fait.
Macron devrait y songer.
Antonin Campana