Orania est une petite ville peuplée uniquement de Blancs, située dans la province du Cap-du-Nord en Afrique du Sud. La petite vidéo que nous proposons (merci à François G. !), s’inscrit dans la “série de voyages“ d’Isa et Manu (site). La vidéo se termine sur ces mots :
« Le projet d’Orania est un projet ethno-différentialiste cohérent, assumé, et ouvert à la critique qui s’oppose bien plus au cosmopolitisme ou au socialisme qu’aux populations ou aux cultures noires. Il est donc erroné de le considérer comme raciste, mais par contre tout à fait compréhensible que les mondialistes voient en lui une contre-proposition de société acceptable… ».
Dans une autre rubrique du site, à lire, Isa et Manu répondent aux questions à propos d’Orania (ici) :
« Question - A quoi ressemblent les oraniens?
Réponse - A des Afrikaners normaux, de toutes les classes sociales et de tous les âges. Ils sont d'un abord très souriant, et semblent épanouis et heureux de vivre à Orania.
Question - Les Oraniens sont-ils des nostalgiques de l'Apartheid?
Réponse - En partie et d'ailleurs, Orania abrite un musée consacré au docteur Verwoerd, le principal théoricien de l'Apartheid: les Oraniens reprennent de l'Apartheid le principe d'un développement séparé des communautés, mais avec trois différences majeures: d'une part ils choisissent de se mettre eux-mêmes à part plutôt que d'exclure les populations Noires (en cela ils seraient plutôt comparables aux Amish par exemple); en second lieu la séparation est considérée comme équilibrée et dépourvue d'hostilité : il s'agit de s'organiser d'un commun accord pour vivre séparément, non pas d'établir des interdictions absolues et universelles; enfin la partition spatiale et territoriale n'est pas de même nature: au temps de l'Apartheid, la plupart des villes et des quartiers étaient divisés en fines zones hétérogènes, c'est pourquoi il devait y avoir des transports ou des bars pour Blancs ou Noirs seulement au sein des mêmes espaces, ce qui créait des frustrations liées à la promiscuité. Dans le cas d'Orania toute la ville est Afrikaner et Blanche; des villages Noirs existent plus loin, avec lesquels les Oraniens disent d'ailleurs avoir de bonnes relations, mais comme l'environnement est semi-désertique les distances sont longues et il n'y a pas de compétition territoriale.
Question - Les Oraniens sont-ils des suprémacistes Blancs?
Réponse - Non, ils ne prétendent à aucune suprémacie de droit ou de principe. Ils souhaitent simplement vivre entre eux conformément à leurs traditions culturelles. Ils défendent ce principe d'autonomie non seulement pour eux mais aussi pour toute autre population qui aurait le même souhait. »
Nous vivons dans une Europe qui pour les Blancs va ressembler très vite à l’Afrique du Sud. Aussi, les Autochtones européens devraient-ils très rapidement réfléchir à l’avenir de leurs enfants. Le projet Orania, effectivement très séduisant, est-il adaptable en nos contrées surpeuplées ? Ce peut-être une solution, n’écartons rien, il faut y réfléchir. Néanmoins, la sécession dont il s’agit est autant l’aboutissement lucide d’un constat (que malheureusement peu d’Européens ont fait pour le moment), que le commencement d’un projet civilisationnel. Comment espérer un tel développement séparé si la nécessité de se rassembler et de s’organiser sur la base de leur autochtonie ne vient même pas à l’esprit des Autochtones ? D’autre part, vue la situation en Europe, comment parier sur la survie d’une telle communauté avant qu’un mouvement autochtone structuré au niveau national ne soit en mesure d’imposer les droits de celle-ci, et ne soit en capacité “physique“ de la protéger ?
Nous avons trop pris l’habitude de regarder passivement les communautés allogènes qui s’organisent, qui se dotent d’organes représentatifs et qui font évoluer le Droit en leur faveur. Nous avons trop pris l’habitude de considérer comme nôtre un Etat qui pourtant nous trahit, nous avilit et nous remplace. Une révolution mentale est un préalable. C’est ce sur quoi il faut travailler.
Orania a été possible parce que des gens se sont retroussés les manches et ont repris leur destin en main. Nous en sommes loin. Je ne sais pas si le projet Orania est une solution pour les Autochtones européens. Ce que je sais, c’est que les Oraniens sont pour nous des exemples à suivre.
Antonin Campana