Il est temps d’agir ! Aux réfractaires prêts à s’engager concrètement, nous allons proposer une action « sur le terrain », un plan d’action collectif. Il est tard, mais il n’est pas trop tard. Nous devons maintenant commencer à rassembler notre peuple.
Pour que tout le monde comprenne ce dont il est question, nous allons présenter ce projet à travers trois textes qui vont se succéder à deux jours d’intervalle. Le premier texte, ci-dessous, va rappeler la raison d’être du projet autochtoniste. C’est un texte, à peine retouché, que nous avions fait paraître sur ce blog il y a 5 ans. Le second texte, à paraître le 18 mars, va rappeler les « justes titres » autochtones. Ces deux premiers textes doivent être lus pour que chacun sache sans ambigüité où nous voulons aller.
Le troisième texte paraîtra le 20 mars. C’est le plus important des trois car il exposera un plan d’action à la fois concret et adapté à nos ressources disponibles. C’est avec ce troisième texte que les réfractaires seront appelés à agir « sur le terrain » et à nos côtés.
Qui sera volontaire ?
Raison d’être du projet autochtoniste
Il y a les « minorités visibles » et la majorité invisible. La majorité invisible est la minorité réelle puisqu’elle n’a pas de visibilité, n’est pas nommée et que ses frontières sont déterminées en négatif par l’ethnicité de ses voisins. La majorité invisible autochtone relève du presque rien : elle est la minorité des minorités.
Or, ce groupe autochtone institutionnellement et moralement minoritaire (pas de CRIF, de CRAN ou de CFCM pour la majorité invisible qui n’apparaît qu’à travers sa xénophobie et son racisme supposés), sera bientôt démographiquement minoritaire. Il y a déjà en France 16 ou 17 millions d’allochtones (selon les études de marketing ethnique, soit 25% de la population). Selon toute vraisemblance, les Autochtones seront démographiquement minoritaires entre 2040 (selon le géopolitologue Aymeric Chauprade, Chronique du choc des civilisations) et 2050 (selon le démographe Jean-Paul Gourévitch, Les Africains de France).
2040 : dans moins de 20 ans !
Ceux qui lisent ce texte connaîtront donc pour la plupart le grand basculement démographique. Les plus âgés qui ont vécu une jeunesse dans une France de souche finiront leur existence dans une société où leurs semblables raseront les murs. Nos enfants connaîtront une existence incertaine et dramatique. Ils se tourneront vers nous : « pourquoi n’avez-vous rien fait ? ». Que leur répondrons-nous alors ? Que nous avons cru qu’il suffisait de mettre un bout de papier dans une urne ou d’attendre l’effondrement économique, voire la guerre civile ? Soyons sérieux !
Il faut donc sortir des aveuglements électoraux ou des espérances apocalyptiques et s’interroger lucidement. Nous serons bientôt minoritaires au milieu d’une population dressée à nous haïr : comment pourrons-nous surmonter cette situation ? Comment pourrons-nous survivre ?
L’observation des minorités, quelles que soient la période historique et la minorité considérée, nous montrent que les minorités résilientes sont toujours des minorités organisées et que les minorités disparues ou en extinction sont toujours des minorités déstructurées et sans liens organiques puissants entre leurs parties. En bref, les minorités sont comme des armées : celles qui sont sans discipline, sans hiérarchie, sans stratégie et sans ordre ont plus de chance d’être décimées que celles qui sont solidement organisées et coordonnées dans la poursuite d’un objectif clairement assigné. L’organisation doit donc être regardée comme le facteur clé de cohésion, de développement et de résilience des minorités.
Toutes les minorités résilientes présentent un certain nombre de caractères communs qui ont fait leur preuve dans l’Histoire et que nous aurions tout intérêt à reproduire.
Si nous prenons par exemple les minorités juives, druzes, chaldéennes ou roms, minorités résilientes s’il en est, nous constaterons les points communs suivants :
- Forte endogamie
- Pratique de l’entre-soi et refus du « prosélytisme »
- Refus de l’assimilation
- Conscience ethnique affirmée
- Double règle de moralité (une règle valable à l’intérieur du groupe –ne pas pratiquer le prêt à intérêt par exemple – et une règle valable à l’extérieur du groupe – l’usure est légale avec les étrangers. Dt 23,20-21)
- Aptitude à la violence légitime (autodéfense)
- Mise en place d’institutions parallèles à celle du groupe dominant (institutions religieuses, d’entraide, de justice, de pouvoir… : achirets tribaux chez les Chaldéens, Ukkal chez les Druzes, kris chez les Roms, synagogues ou consistoires chez les Juifs…).
Au contraire, les minorités non résilientes présentent des manques significatifs qui les distinguent radicalement de leurs homologues résilients. La communauté italienne de France, par exemple, pratiquait une endogamie très souple, un entre-soi relatif, avait certes conscience de ses origines mais ne refusait pas l’assimilation et ne disposait pas d’institutions parallèles susceptibles de lui donner sa cohésion : elle a disparu.
Plus significatifs : le peuple Pied-noir en Algérie et la communauté blanche en Rhodésie. Ces deux minorités présentaient toutes les caractéristiques des minorités résilientes précitées (endogamie, entre-soi, refus de s’assimiler, conscience ethnique, double moralité, aptitude à la violence légitime) mais ne disposait d’aucune institution propre ni d’aucune organisation interne. Les Pieds-noirs s’estimaient représentés par les institutions de la République, qu’ils considéraient comme « leurs » institutions, et se croyaient partie intégrante de l’organisation sociale de la « France ». La République c’était la France et, en Algérie, la France c’était eux. Aussi- n’ont-ils jamais pensé, sauf peut-être dans les derniers mois de leur tragique destin, à se doter d’un gouvernement parallèle, d’une armée parallèle, d’une administration parallèle… La défection de la République a brutalement scellé leur sort, car sans le cadre républicain les Pieds-noirs n’étaient plus qu’une minorité plus ou moins éparpillée et sans cohésion véritable : une proie.
La problématique a été similaire du côté de la communauté blanche en Rhodésie. Le cadre institutionnel de la communauté blanche était l’Etat rhodésien lui-même, construit par et pour la minorité blanche. Lorsque les Noirs ont investi les rouages de l’Etat, les Blancs ont été privés des institutions fondamentales qui les protégeaient et assuraient leur survie, à commencer par la Police, l’Armée, la Justice, le système de soins, l’Enseignement… La communauté blanche de Rhodésie, ainsi dépossédée des structures institutionnelles qui assuraient sa cohésion, a été quasiment éradiquée.
L’écart de résilience entre minorité organisée et minorité non organisée apparaît clairement si l’on considère les Serbes et les Gorani du Kosovo.
Ces deux minorités ont en commun de vivre au milieu d’une population albanaise musulmane hostile. Les Serbes sont des Slaves de religion orthodoxe et les Gorani sont des Slaves islamisés. Les uns et les autres pratiquent une stricte endogamie, privilégient l’entre-soi, ont depuis des siècles refusé l’assimilation, font une distinction entre ceux qui appartiennent à leur communauté et ceux qui sont étrangers (double règle de moralité) et ont déjà montré une aptitude certaine à se défendre si nécessaire. La seule différence entre les Gorani et les Serbes tient dans leurs structures organisationnelles.
La minorité serbe s’organise autour de l’Eglise orthodoxe qui à travers ses églises et ses monastères assure le lien entre tous les Serbes du Kosovo. C’est l’Eglise qui représente les Serbes, leur donnant leur unité, leur cohésion, organisant l’entraide et alimentant toute la vie communautaire. L’Eglise orthodoxe, aidée par l’Etat serbe, est la véritable colonne vertébrale de la minorité serbe. Elle possède le statut d’Eglise de la nation serbe et à ce titre réglemente la vie religieuse des enclaves serbes, intervient dans la vie sociale, l’enseignement, les réseaux humanitaires, le système de soin. Grâce à l’Eglise, la minorité serbe ainsi organisée et soudée a pu se maintenir malgré les pogroms et les assassinats. Cela explique que l’Eglise soit la cible prioritaire d’un pouvoir albanais (églises brûlées, monastères attaqués…) qui rêve de faire disparaître la présence serbe au Kosovo : pour éradiquer une minorité, il suffit de détruire ce qui la structure.
La situation des Gorani est complètement différente. Au contraire des Serbes, les Gorani ne disposent d’aucune institution ni d’aucun réseau susceptibles d’assurer leur cohésion ou de les organiser en communauté soudée. Les Gorani sont une population sans hiérarchies communes, sans « consistoire », sans organes représentatifs, sans autorité assurant le lien social, sans système capable de coordonner les volontés de survie ou de résistance. Alors que les Serbes se maintiennent, les Gorani renient de plus en plus leur identité, préférant parfois se dire « Bosniaques », émigrent et disparaissent progressivement du Kosovo (ils seraient moins de 6000 aujourd’hui).
L’écart de résilience que nous observons tient donc uniquement au facteur d’organisation. Mieux une minorité sera organisée, plus elle résistera. Moins elle sera organisée, plus elle aura de chance de disparaître. Une minorité structurée pour atteindre un but collectif (survivre, maintenir une identité, reconquérir…) résistera mieux aux tensions externes qu’une minorité sans cohésion : l’organisation, répétons-le, est un facteur de développement et de résilience, c’est vrai pour les armées, les entreprises comme pour les communautés humaines.
Cela énoncé, il faut en tirer les conclusions pour le peuple autochtone de France. Certes celui-ci n’est pas encore démographiquement une minorité, mais il le sera d’ici 25 ans environ. Autrement dit, il nous reste peu de temps. De plus, il faut avoir à l’esprit que nous vivons déjà dans la situation d’une minorité (opprimée) puisqu’on conteste à notre peuple le droit à l’existence (les Français de souche, « ça n’existe pas »), qu’on fustige sa « blanchité » et qu’on lui refuse le droit de représentation que l’on accorde pourtant aux autres (pas de « conseil représentatif » pour les Autochtones)… Notre infériorisation morale précède de peu notre infériorité démographique, ce qui annonce des années très difficiles !
Inutile de rappeler que le peuple autochtone n’est pas organisé. Les Autochtones vivent isolés et dispersés, sans solidarité et sans cohésion, dans un monde qui de plus en plus manifeste sa haine à leur égard. Le société multiethnique ne nous aime pas et nous aimera de moins en moins. Certains « croient », comme les Pieds-noirs en Algérie, que la République est indissolublement liée à notre peuple, qu’elle le représente, qu’elle le protège, que ses institutions expriment l’identité de notre peuple et que l’organisation sociale qu’elle met en place sert notre peuple. C’est une erreur grossière. La République est une organisation autonome et distincte du peuple autochtone de France. Elle n’est liée à rien si ce n’est à elle-même. Elle produit une communauté civique melting-pot qui enferme notre peuple et qui « démocratiquement » décide de son destin. Les institutions républicaines expriment une idéologie mondialiste ouverte à tous les hommes « sans distinctions » et l’Etat républicain met en place le « vivre-tous-ensemble » qui creuse notre tombe. La République est une organisation à part entière qui n’est d’aucun peuple, qui poursuit ses propres objectifs de construction d’une société métissée, et dont les projets s’opposent aux intérêts vitaux de notre peuple. Sans états d’âme, le moment venu, elle nous laissera tomber comme elle a laissé tomber les Pieds-noirs. Compter sur elle, c’est prendre appui sur une planche pourrie.
D’autres estiment, comme les Blancs de Rhodésie, qu’il suffit de prendre possession des rouages de l’Etat pour s’en servir au bénéfice de notre peuple. C’est vouloir ignorer qu’il n’y a pas actuellement d’offre politique en dehors du champ républicain, que le régime a d’ailleurs mis en place un arsenal législatif et pénal qui rend impossible une telle offre, et que celle-ci relève électoralement de l’utopie. Et puis, combien de temps un parti ethnique « blanc » (lequel ?) se maintiendrait-il au pouvoir, vue l’évolution des rapports de force démographiques ? 5 ans, 10 ans ? Et après ? La Rhodésie, l’Afrique du Sud ?
Il nous faut être lucide et cesser de rêver. Si nous voulons que notre peuple survive, nous devons l’organiser indépendamment des instances républicaines. Il n’y a pas d’alternative. Nous n’avons pas le choix : toutes les autres pseudo-solutions relèvent d’un bavardage stérile !
Un grand bouleversement s’annonce : soit nous nous y préparons, en structurant pour commencer la fraction consciente de notre peuple (les dissidents identitaires), soit nous le subirons avec brutalité.
Les Juifs sont organisés depuis longtemps. Les Noirs et les Arabes commencent à l’être. Même les Asiatiques, les Sikhs, les Turcs, les Arméniens ou les Tamouls se sont dotés de Conseils représentatifs devant lesquels les républicains se couchent.
Il nous faut, à notre tour, organiser une contre-société qui nous rassemble, un véritable Etat parallèle, un quasi Etat autochtone doté à terme d’un « gouvernement », de « ministres », d’une Constitution, d’une « police », de services sociaux, de « banques » et même, si la situation dégénère, de capacités à préserver son intégrité.
Organiser notre peuple, à commencer par sa fraction consciente, c’est le mettre en ordre de bataille, c’est lui assurer une résilience forte. Car il n’y aura pas de remigration tant qu’il y aura la République. Il faudra donc cohabiter d’une manière ou d’une autre sans se faire assimiler ou détruire. La reconquête ne viendra pas d’un peuple mou mais d’un peuple moralement régénéré par les épreuves de la survie. Mais cette régénération ne pourra se faire que dans un cadre communautaire organisé, faute de quoi elle ne sera pas possible et le peuple autochtone de France disparaîtra : c’est ce qu’enseigne l’histoire des minorités !
Aujourd’hui, la mission historique de la dissidence identitaire et des générations actuelles, notre mission, est précisément de construire cette communauté organisée, ce peuple résilient dans un melting-pot corrosif. Notre mission est de bâtir, pour ceux qui en seront dignes, une arche qui pourra faire face au Déluge qui vient ! Notre mission est de rendre un futur possible !
Il y a urgence car les rapports de force évoluent très vite. Que chacun y réfléchisse, en parle autour de lui, véhicule cette idée d’une minorité organisée. Il faut que la majorité des Réfractaires autochtones ait compris qu’il n’y a pas d’autre solution que la sécession planifiée : une sortie de la République pour fonder une contre-société qui prépare notre peuple à la résistance.
Reconstruire un peuple, réagréger les Autochtones et les organiser pour en faire une communauté insoluble dans le melting-pot est le seul espoir de pérenniser le peuple autochtone de France. Nous avons tous les atouts humains pour commencer cette reconstruction. Mais il nous reste seulement quelques années. Pas davantage.
Antonin Campana