Fraudes électorales USA2020, dictature techno-sanitaire, Agenda 2030 : le Système assume ouvertement sa nature totalitaire. En niant ou en falsifiant, à la vue de tous, les faits les plus avérés, il proclame à la face d’un monde sidéré l’avènement de la tyrannie. Le Système ne se cache plus, de ce point de vue il ne « ment » plus : il nous impose sa post-vérité et sa trame narrative artificielle en écartant d’un revers de main la réalité visible qui le contredit et que nous sommes sommés de ne plus voir. Il fait comme si le réel était aboli. Il fait comme s’il ne restait que les ombres de réalité qu’il a sélectionnées pour nous. Mais (et c’est ainsi depuis la nuit des temps), le réel est toujours plus fort que la fiction. Tôt ou tard, ceux qui le nient sont condamnés à le subir. Aussi, très probablement, cette récente avancée du Système à visage découvert, pleine de mépris à l’égard des « inutiles » et des « déplorables », comme si leur opinion, désormais, ne comptait plus, va inévitablement engendrer une résistance accrue, qui dépassera les franges étroites des milieux patriotes réfractaires. Des opportunités anti-Systèmes vont donc apparaître dans les années qui viennent, il faudra bien entendu en profiter.
C’est dans cet esprit que nous proposons cette analyse du Système. Avant toute action, il faut désigner l’ennemi mais aussi comprendre ce qu’il est et d’où il vient. Nous allons tenter de montrer ici, modestement et rapidement, de notre point de vue il va sans dire, comment le Système s’est formé et comment il a évolué jusqu’à nos jours. S’interroger et comprendre est le premier acte de résistance.
I. Nos Définitions
Système :
- mécanique composée d’individus réduits à leur fonction sociale, ayant entre eux des relations préprogrammées, fonctionnant comme des rouages dans une machine et interagissant comme des insectes sociaux. Selon cette définition, nous faisons tous partie du Système.
Ou alors et complémentairement :
- Ensemble des ingénieurs et techniciens sociaux qui contrôlent cette mécanique et qui la règle en fonction de l’utilisation qui doit en être faite. Ces ingénieurs et techniciens agissent eux-mêmes « en système », chacun d’entre eux ayant une fonction nécessaire au bon fonctionnement de l’ensemble. Selon cette définition, l’oligarchie qui « possède » les ingénieurs et techniciens sociaux (politiciens, médias, entreprises, institution d’Etat…), est le Système. Nous parlerons alors de système oligarchique.
II. Naissance du Système
Le ventre qui va accoucher du Système est celui de la philosophie du XVIIe siècle et, plus encore, celle du XVIIIe (on pourrait sans doute remonter encore plus loin, mais ce ne sera pas utile pour notre propos).
1. La philosophie des Lumières pose une Transcendance absolue : le droit naturel.
Les philosophes se présentent comme des prophètes « révélant » un droit supérieur supplantant le droit positif (celui qui est fixé par les hommes) et découlant d’une Nature quasiment divinisée : le droit naturel. Le droit naturel est l’ensemble des droits transcendants que chaque individu possède à l’état naturel, en raison de sa nature (humaine). Ainsi de la liberté, de l’égalité, du droit de propriété, du droit de résister à l’oppression.
2. La Révélation philosophique ne connaît que l’Homme abstrait
Chaque homme possède les Droits octroyés par la Nature indépendamment de sa race, de ses croyances, de son sexe, de sa position sociale, de l’époque où il vit, du lieu où il vit ou du droit positif en vigueur dans la société où il vit. L’homme dont il est question est donc un Homme abstrait et ses droits naturels sont des droits universels absolus !
3. La Révélation fonde le Contrat social
Seuls les pouvoirs politiques qui respectent ces droits naturels sont légitimes. Les autres vont à l’encontre de la nature de l’Homme et la brime donc par la violence. Rousseau imagine une société qui serait une « association » contractuelle d’individus, une « agrégation » qui ferait « république » et dont la légitimité reposerait sur le respect des droits naturels de chacun.
4. Conséquences de ces conceptions
- L’Homme abstrait interchangeable devient la cellule de base de la société.
L’Homme est au centre de la Révélation sur les droits naturels et, par le contrat social individuel, l’individu s’impose comme cellule de base de la société, en remplacement de la famille ou des groupes d’identité, désormais considérés comme des facteurs limitant ces droits.
- Les sociétés peuvent fonctionner avec des hommes de toutes les origines
Une société fondée sur le respect des droits naturels de l’Homme peut fonctionner avec des hommes de toutes les races et de toutes les croyances puisqu’elle est fondée sur le dénominateur commun à tous les hommes (les droits naturels).
- Les sociétés humaines peuvent et doivent fonctionner partout selon les mêmes principes
L’Homme dont parle Rousseau n’est ni un Français, ni un Chinois, ni un Africain, ni un homme, ni une femme. C’est l’Homme abstrait, qui est tout aussi universel que le sont ses droits naturels. Il s’ensuit que le modèle libérateur de société fondé sur le contrat social pourrait, et même devrait, au nom des droits de l’Homme, fonctionner dans le monde entier.
=> Le philosophisme porte une nouvelle Révélation : une nouvelle Vérité annoncée par des philosophes en lien avec une Transcendance. Selon cette Révélation, l’Homme abstrait, qui est l’unité de base du corps social, doit être vénéré ; le Droit révélé, qui organise le corps d’associés, doit être déifié ; et le contrat social, qui associe miraculeusement les hommes, doit être sacralisé.
Ceux qui croient en cette Révélation fabuleuse vont rapidement lui donner une traduction politique.
III. Une première expérimentation de la Révélation : la Révolution « française »
1. Passage de la théorie à la pratique
Les philosophes, notamment Rousseau, ont révélé la Transcendance et en ont fait une religion : la religion des droits de l’Homme. La République va être l’Eglise de cette nouvelle foi. Les croyants, bientôt baptisés « citoyens », vont réciter le nouveau crédo en adhérant au « pacte républicain ». Ils vont ainsi constituer, comme le voulait Rousseau, une nouvelle assemblée, un « corps d’associés » formant une « république » pratiquant le culte des droits naturels de l’Homme.
2. L’individu est la cellule de base de la société
Pour le régime, ce sont des individus qui s’associent lors du pacte républicain (contrat social) célébré le 14 juillet 1790 durant la fête de la Fédération. Ce ne sont ni des groupes, ni des communautés, ni des provinces, encore moins des peuples qui s’associent : ce sont des individus qui agissent en leur nom propre, individuellement, et qui forment ainsi une « agrégation de 24 millions d’individus » (de Dietrich, 1790). Cela est conforme à la théologie philosophiste du contrat social.
3. L’ordre social ancien qui emprisonne l’individu doit être cassé pour qu’advienne l’ordre nouveau
La jeune république va s’acharner à détruire la famille (désacralisation du mariage, loi sur divorce, diminution du pouvoir patriarcal…), les ordres sociaux, l’Eglise, les communautés, les corps de métier, etc. En fait, elle va systématiquement remettre en cause ce qui contredit l’idée qu’un peuple est autre chose qu’un agrégat d’individus dissociés face au Pouvoir central.
4. On ouvre la société aux étrangers
La croyance selon laquelle la République s’organise et fonctionne selon des principes découlant d’un droit naturel universel implique que l’on croit également que la République est acceptable par tous et donc qu’on pourra l’ouvrir à tous. On commencera par y faire entrer les Juifs, selon la méthode employée pour les Français (fête de la Fédération). Clermont-Tonnerre nous résume cette méthode (décembre 1789) :
« Il faut tout refuser aux Juifs comme nation et tout accorder aux Juifs comme individus. Il faut qu’ils ne fassent dans l’Etat ni un corps politique ni un ordre. Il faut qu’ils soient individuellement citoyens ».
(Remplacez « Juif » par « Français » et vous aurez une idée de la logique de déstructuration qui est alors à l’œuvre contre le peuple français)
=> Le modèle républicain universaliste, qui annonce la société ouverte d’un Georges Soros, va s’imposer dans toute l’Europe par les armes, puis dans le monde entier, via les bourgeoisies séduites par les perspectives du pouvoir sans limite qui leur est offert. Le Congrès de Vienne va l’endiguer temporairement. La République s’imposera de nouveau en France dans les années 1870-1875. A partir de ces années, le Système, encore adolescent, va pouvoir pleinement se développer.
IV. Une seconde expérimentation : la IIIe République
1. Mise en place de la démocratie représentative
Imaginée par la Révolution (Sieyès), la démocratie représentative est un système qui propulse automatiquement, et à tous les échelons, les personnalités favorablement connues au sommet du pouvoir (nous avons nommé ce processus la cognocratie). Le rôle des médias (pour faire connaître favorablement certaines personnalités, pour que d’autres restent dans l’ombre, voire pour que certaines soient détruites) est alors fondamental. Or les médias de masse sont depuis l’origine une propriété de la haute bourgeoisie, bientôt de l’oligarchie. Il s’ensuit que ce sont toujours des hommes proches de la haute bourgeoisie et de l’oligarchie qui seront élus au sommet de l’Etat.
2. Poursuite des grands objectifs révolutionnaires
La dissociation des individus se confirme (apparition du féminisme, tentative d’imposer un contrat individuel de travail, destruction des liens religieux, politique aboutissant à l’éclatement de la famille traditionnelle…).
On réaffirme la réduction de la nationalité à la citoyenneté de papier et l’on pose à nouveau que la citoyenneté/nationalité est une affaire juridique et administrative excluant la problématique identitaire. L’affaire Dreyfus va tenir lieu de démonstration.
Par la force, la religion laïque impose les principes du Système en lieu et place de ceux de l’Eglise et de l’identité. Elle fonctionnalise les relations humaines et les déshumanise en leur ôtant toute dimension spirituelle (contractualisation du mariage ; relations intrafamiliales régies par la loi civile ; relations de travail cadrées par le droit ; mécanisation des relations sociales ; relations de pouvoir réglées par le nombre…).
3. L’universalisme des principes se prouve par le colonialisme
L’universalisme du régime s’affirme à travers le colonialisme. L’objectif est d’agréger individuellement de nouveaux individus-citoyens, conformément au modèle déjà subi par les Français, puis les Juifs (voir plus haut). Sous prétexte d’apporter au monde les sommets de la Civilisation que constituent le Contrat social et l’ordre social froid du Système, l’oligarchie augmente son influence et sa puissance devient mondiale.
=> La période révolutionnaire avait imaginé une société fondée sur l’individu et en mesure de s’ouvrir à tous les hommes. La IIIe République va la mettre en place et montrer que celle-ci fonctionne. Les principes qui structurent le Système (l’individu abstrait comme cellule de base de la société, idéologie du contrat social, primauté des droits naturels…) vont continuer à s’affirmer dans la postmodernité, tout en devenant planétaires.
V. Vers la postmodernité
1. Une nouveauté : l’Etat de droit
Les retours en arrière opérés par des régimes totalitaires, pourtant installés démocratiquement, montrent à l’oligarchie que le Système n’est pas totalement verrouillé. Pour empêcher toute dérive d’Etat, l’oligarchie va soumettre l’Etat lui-même au droit naturel. Les relais oligarchiques vont poser et imposer le principe selon lequel ni le peuple, ni les gouvernants, ni l’Etat ne peuvent décider d’une loi (ni de quoi que ce soit, d’ailleurs), qui serait contraire aux droits naturels de l’Homme. Des juges seront ainsi institués pour décider de la conformité des lois au droit révélé, droit qu’ils vont faire parler comme les haruspices romains faisaient parler les entrailles de poulet.
2. Une autre nouveauté : l’idéologie de la déconstruction
Révolution « française » et IIIe république avaient attaqué l’ordre social traditionnel. La postmodernité attaque le fondement civilisationnel de cet ordre social en mettant directement en cause la culture européenne. L’objectif est de « déconstruire » la culture européenne afin qu’elle ne constitue plus une identité de groupe qui rassemble et parasite le processus de fragmentation sociale. La société-Système doit être une machine dont les individus sont les rouages et la laïcité le lubrifiant. Et c’est tout. Dans ce cadre, il n’y a aucune place pour des liens sociaux non directement fonctionnels et hors de la matérialité, liens qui engendreraient fatalement des dysfonctionnements dans la mécanique. Pour neutraliser la culture européenne comme ciment social ignorant les engrenages, le Système va réduire celle-ci à une simple construction sociale artificielle qui légitimerait des relations de pouvoir et d’oppression. Pour esseuler encore davantage l’individu, des pans entiers de la culture européenne vont ainsi être systématiquement déconstruits, délégitimés, puis rendus inopérants avant d’être détruits.
3. Une troisième nouveauté : l’affirmation de l’individu face aux conditionnements biologiques
Afin de le dissocier de ses semblables, la Révolution « française » et la IIIe république avaient émancipé l’individu des « conditionnements sociaux » (ceux des groupes d’identité, de la religion, et des appartenances en général). La postmodernité, après avoir déconstruit les « conditionnements culturels », s’est attaquée à l’individu lui-même, pour le fragmenter sous prétexte de l’émanciper de ses conditionnements biologiques.
Au nom de la liberté individuelle, la postmodernité dissocie l’homme de sa nature par la chirurgie, par des traitements hormonaux, par des manipulations mentales, par des atteintes psychologiques continuelles et désormais par des ajouts technologiques (transhumanisme). L’objectif est que l’individu déconstruit se reconstruise à la carte de manière qu’il ne puisse plus s’identifier qu’à lui-même : par sa différence l’individu devient unique, mais s’isole puisqu’il n’a plus de « semblable ». L’individu postmoderne est l’individu isolé, dissocié des autres mais aussi, individu névrotique, dissocié de lui-même. Très attaché à la liberté d’être ce qu’il croit être, une pure construction artificielle, l’individu postmoderne, rouage passif et interchangeable d’une mécanique sociale planétaire, rend irréversible l’ordre social qui lui garantit sa liberté narcissique.
4. L’universalisme des principes se prouve par l’immigrationnisme
Si le modèle-Système de société permet de faire vivre ensemble des hommes de toutes les origines, rien ne s’oppose donc (sauf le « racisme », évidemment) au mélange de populations ethniquement et culturellement différentes. Le vivre tous ensemble pourra s’organiser au moyen de la laïcité, une méthode assurant la cohésion sociale sur la base de valeurs communes découlant de la Révélation des droits naturels de l’Homme.
5. Destruction de la nation, émergence d’un monde globalisé
Le Système met en place un cadre global reposant sur une Révélation absolutisée : primat de l’individu abstrait, à la fois dissocié, déraciné et fragmenté, démocratie représentative, état de droit, société ouverte par le contrat social… Si un peuple n’est qu’une addition sans fin d’individus esseulés, mais vivant ensemble selon les principes dictés par la Révélation, rien n’empêche alors d’additionner des additions : rien n’empêche d’additionner des masses qui ne sont elles-mêmes que des sommes arithmétiques. On continue ainsi de détruire les vieilles nations identitaires, au profit cette fois d’additions régionales, comme l’Union européenne, bientôt destinées à se réunir à leur tour dans une vaste addition planétaire.
Conclusion
Le Système est une construction à la fois intellectuelle (la philosophie des Lumières), politique (la période révolutionnaire), sociale (la IIIe République), sociétale (la postmodernité) qui, dans tous les domaines, donne une puissance extraordinaire à la petite caste oligarchique qui le conduit.
Pour son plus grand bénéfice, cette caste mondiale a épousé les idéaux philosophistes et révolutionnaires, afin de déconstruire l’ordre social traditionnel, qui limitait sa puissance, et reconstruire un nouvel ordre social, qui multiplie sa puissance. Le Système substitue ainsi un ordre social fondé sur l’individu esseulé, ordre que l’oligarchie pourra aisément contrôler, à l’ordre social traditionnel fondé sur des groupes d’identité incontrôlables.
Une approche anti-Système devrait appliquer au Système les principes décontructionnistes que nos sociétés subissent depuis la révolution « française ». Il faut renvoyer le droit naturel au rang des croyances ridicules et des obscurantismes bigots ; il faut réduire le « contrat social » a une fable pour petits enfants ; il faut rire de l’individu comme cellule de base de la société ; il faut railler la laïcité, religion de Bataclan qui ne marche pas ; il faut dénoncer la citoyenneté juridico-administrative, appartenance factice qui détruit les appartenances réelles ; il faut ridiculiser une démocratie représentative qui ne représente que la Caste ; il faut dénoncer l’état de droit qui place le droit oligarchique au-dessus de la volonté du peuple. Etc.
En fait, il faut montrer que tout cela, le droit naturel, le contrat, l’individu dissocié, la laïcité, les appartenances artificielles, la démocratie représentative, l’état de droit… légitime une relation de domination : une relation de domination au bénéfice de l’oligarchie ! Il faut montrer que le Système a été construit par l’oligarchie, pour l’oligarchie. Il faut montrer que le Système ne repose sur rien, si ce n’est du vent, des préjugés, des croyances, des idées simplistes, sans oublier bien sûr des esclaves et des larbins.
Comme nous le suggérions en introduction, le Système vient de franchir une nouvelle étape. Il pense avoir vaincu les peuples et désormais ne se cache plus derrière des paravents foireux. Il avance à visage découvert. Il ment effrontément sans même se donner la peine de cacher ses mensonges. Il pense avoir gagné.
L’avenir dira si c’est une erreur.
Antonin Campana