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Terre Autochtone

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Le blog des aborigènes d'Europe, par Antonin Campana


Le coronavirus et le monde enchanté

Publié par Antonin Campana sur 15 Avril 2020, 14:12pm

Catégories : #Les joies de la nation Frankenstein, #Le coin des clowns

Le coronavirus et le monde enchanté

Depuis des décennies, nos élites nous racontent une Belle Histoire sur des ponts qui remplaceraient des murs, sur des frontières qu’on abattrait pour que tous les gars du monde se donnent la main, sur un soleil qui illuminerait un métissage joyeux. Dans ce monde enchanté, le vivre ensemble et la mixité sociale annoncent un avenir harmonieux pleins de couleurs et de douceurs. Qui n’en voudrait pas ?

Dans le monde réel, c’est autre chose. Le vivre ensemble et la mixité sociale ne font rêver que ceux qui ne les connaissent pas. A force d’avoir voulu copier le monde enchanté, le monde réel s’est transformé en cauchemar. Mais, fort heureusement, ceux qui racontent la fiction ne sont pas ceux qui subissent le réel ! Deux univers parallèles ont donc coexisté pendant des années. Durant tout ce temps, le monde enchanté a été présenté comme le monde réel, alors que le monde réel était quant à lui propulsé dans l’univers des fantasmes et des fake-news.

C’est alors qu’un petit virus s’est invité dans le monde enchanté. Tout d’abord, les conteurs du monde enchanté sont restés fidèles à la description de leurs contrées, où le virus n’avait pas sa place. Il n’était pas question d’infléchir le récit de la merveilleuse fiction sociale pour une simple gripette. Puis les conteurs ont essayé d’inscrire l’intrus dans la Belle Histoire. Ils ont dit : « le virus n’a pas de passeport !». Consacré Sans-papier, le virus migrant de Chine fut une occasion de rappeler généreusement à tous les hommes que fermer les frontières n’était pas bien. C’était un repli nationaliste ! Or, il faut le savoir, dans le monde enchanté, les Méchants sont ceux qui veulent fermer les frontières, et les Gentils, au contraire, sont ceux qui veulent les ouvrir pour accueillir chaleureusement toute la diversité du monde ! Prenant note de cet altruisme républicain, le virus a immédiatement fait usage de son droit au regroupement familial. Pleins d’autres petits virus sont donc arrivés, se répandant dans nos rues et générant un « sentiment » d’insécurité sanitaire. Les conteurs ont promptement cherché à contrer ce sentiment, assurément xénophobe et venu des Méchants, en prétendant qu’il ne fallait pas, Macron le 06 mars, « modifier nos habitudes de sortie ».

Enfin, il y eut le drame : la fiction qui rencontre le réel. Le réel qui désintègre la fiction. Le virus tuait des gens. Beaucoup. Beaucoup trop. Aussi, n’était-il plus possible de cacher que le virus se fichait du Contrat social et du monde enchanté. Certes, le virus aspirait au vivre ensemble et désirait la mixité sociale. Mais ce n’était pas pour enrichir la société, ni être une chance pour la France. Loin de là : c’était pour mieux parasiter le corps social, vivre sur son dos, sucer son sang et son énergie et se reproduire à ses dépends ! Comble de l’ironie, le coronavirus, sans doute influencé par la Belle Histoire et désireux de s’intégrer, en tous cas au nom des principes d’égalité et de non-discrimination, a manifesté son désir de vivre aussi bien avec les généreux du monde enchanté que les malheureux du monde réel. En fait, les virus étaient de véritables nomades, tels que les aimait Jacques Attali, l’un de nos plus grands conteurs. Ils faisaient un hôtel de chaque hôte, quel qu’il soit, et s’y trouvaient parfaitement dans leur patrie !

Bref, les conteurs, malgré eux attirés dans le monde réel, n’ont plus pu nier celui-ci. A contrecœur, pour se protéger, ils ont dit qu’il fallait rétablir les frontières et ont avoué à demi-mot qu’elles étaient utiles. Le récit a changé. Il fallait désormais désintégrer le vivre ensemble par la distanciation sociale. Pour mettre fin à la mixité sociale, et au risque de réhabiliter le salut romain que les Méchants pratiquaient dans le monde enchanté, les conteurs ont imposé des gestes barrières. Pour finir, un peu trop tard, malheureusement, certains s’en souviendront, les conteurs, reniant la moraline qui faisait l’enchantement de leur monde, ont déclaré la guerre au virus sans papier, pourtant seulement coupable de s'être réfugié parmi nous, après avoir été chassé de Chine. 

A l’heure où nous écrivons, il ne reste plus grand chose de la Belle Histoire ! La fiction vient d’éclater comme un ballon de baudruche à la chaleur d’un volcan en éruption. Contraints par le virus qu’ils ont laissé entrer, les conteurs désertent le monde enchanté et débarquent dans le monde réel. Voyez : ils n’ont pas perdu de leur superbe ! Déjà, sur les écrans, ils construisent une nouvelle histoire où ils tiennent le beau rôle. C’est qu’ils pensent régner dans le réel comme ils régnaient autrefois dans la fiction. Mais savent-ils seulement, ces pauvres conteurs, qui les attend dans le monde réel ?

Antonin Campana

 

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J
Merci de cette excellente satire. Observons-les maintenant dans leur nouveau numéro : "Rien ne doit plus être comme avant, et c'est nous qui sommes les mieux qualifiés pour conduire cette révolution, faites-nous confiance!"
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J
Bonsoir,<br /> "On les savait profiteurs, incompétents et nocifs" et peut-être incompétents ?<br /> Non, ils sont compétents. Leur job, très bien payé, c'est de nous exterminer et ils le font assez efficacement.<br /> Tu es impuissant face à ça : les zombies ne vont pas les tuer, sinon ce serait déjà fait.<br /> La télé et la police protègent la pourriture. Le ripou en chef sera réélu.<br /> Fais comme moi, barre toit tant que tu le peux.<br /> Jean Claude
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R
Les « conteurs de la Belle Histoire » sont les tenants de l’État-providence, ce me semble, lequel vient de prendre une belle claque. Non seulement les décideurs de ce système politique n’ont rien prévu ni rien vu mais ils ont pris des décisions stupides, dépourvues du moindre bon sens. On les savait profiteurs, incompétents et nocifs ; on sait désormais qu’ils sont parfaitement inutiles. Face à la difficulté, la pénurie, le danger et demain la violence ou la guerre, nos politicards ne nous sont d’aucun secours puisque leur passe-temps favori se limite à édicter des lois et règlements coercitifs et à pérorer à la télévision. Ce virus aura un coût économique mais, à mon avis, il a porté un coup terrible à cet Etat-providence ; la caste qui nous dirige n’est qu’un ramassis de nullités inutiles. Une fois la loi de Finances votée, tous peuvent partir dans leur résidence secondaire ; nous n’avons pas besoin d’eux.
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J
Bonsoir Antonin,<br /> 37,5 millions de zombies ont servilement écouté et regardé le conteur en chef, le dégénéré qui aime caresser les éphèbes mélanodermes, voire leur prêter un orifice complaisant, et a surement déjà planqué une bonne vingtaine de millions de dollars sur son compte aux Îles Vierges.<br /> Glissons sur la pente savonnée du complotisme : <br /> Il va continuer à prendre toutes les mesures les plus meurtrières possibles (interdiction des masques, écoles ouvertes, destruction de stocks de médicaments efficaces, etc...), sachant que les serfs ne l'accuseront au pire que d'incompétence et que le crime de haute trahison n'existe plus dans le code pénal.<br /> C'est un biais cognitif bien répertorié que de projeter son propre humanisme sur autrui : ici vous avez affaire à un pervers narcissique dément, pour qui votre viande ne vaut rien, soigneusement choisi par l'oligarchie bancaire mondialiste.<br /> Mon sentiment est qu'il n'a pas encore rempli son contrat et doit faire mourir beaucoup plus de français pour recevoir sa prochaine valise de billets verts. <br /> Le peuple français étant majoritairement veule, servile et collabo, il y arrivera probablement.<br /> Dans Wikileaks, des gens travaillant ou ayant travaillé dans une grande agence située de l'autre côté de l'océan expliquent combien acheter ces gens est facile, quelles sont les procédures utilisées, et à quel point c'est le moyen le moins cher de contrôler les pays vassaux.<br /> Cela étant, vous avez raison de prévoir des évènements violents, un révolution par exemple. Mais je crains que ce ne soit pas celle que vous appelez de vos vœux. <br /> En fait, je suis bien content d'être là ou je suis, à 3500 Km de la métropole.<br /> Préparez vous bien et courage...<br /> Jean Claude
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J
Bonsoir,<br /> "On les savait profiteurs, incompétents et nocifs" et peut-être incompétents ?<br /> Non, ils sont compétents. Leur job, très bien payé, c'est de nous exterminer et ils le font assez efficacement.<br /> Tu es impuissant face à ça : les zombies ne vont pas les tuer, sinon ce serait déjà fait.<br /> La télé et la police protègent la pourriture. Le ripou en chef sera réélu.<br /> Fais comme moi, barre toit tant que tu le peux.<br /> Jean Claude

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