Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Terre Autochtone

Terre Autochtone

Le blog des aborigènes d'Europe, par Antonin Campana


Guerre civile : et si on légalisait le cannabis ?

Publié par Antonin Campana sur 7 Novembre 2019, 13:17pm

Catégories : #Les joies de la nation Frankenstein, #Perspectives Autochtones

Guerre civile : et si on légalisait le cannabis ?

Chanteloup-les-Vignes est une petite ville de 10 000 habitants. Elle est surtout connue pour ses footballeurs (Houssine Kharja, Mounir Obbadi…) et son quartier de la Noé où a été tourné le film La Haine de Mathieu Kassovitz. On sait que cette charmante commune, où il fait bon vivre tous ensemble, a une nouvelle fois connu, le 02 novembre dernier, des violences urbaines assorties, comme il se doit, de caillassages de policiers et de tirs de mortiers. Cette fois-ci, les « jeunes » ont innové en incendiant un grand chapiteau rénové à grands frais pour leur faire profiter d’animations culturelles que la France périphérique rêverait d’avoir ! Tout cela reflète le cours normal des choses dans une République Frankenstein s’épuisant à faire tenir ensemble les différentes greffes de son « corps d’associés » artificiel. Ce qu’on sait moins, peut-être, est que ces violences urbaines viendraient en réponse aux travaux de rénovation engagés sur certains bâtiments de la Cité, travaux qui dérangeraient « l’économie souterraine », c’est-à-dire le trafic de drogue. 

Ainsi, il existerait une « économie souterraine » à Chanteloup-les Vignes ! Y aurait-il alors une « économie parallèle » en France ? Si oui, quelle est son importance et son organisation ? En limitant arbitrairement l’approche de cette économie parallèle au seul trafic de drogue, il est possible de donner une réponse chiffrée qui sera suffisante pour nous faire mesurer l’écart considérable qui existe entre les capacités d’organisation, de financement et d’armement des banlieues et celles de la France périphérique endormie. Dans ses Mémoires (Tome 2), Jean-Marie Le Pen affirme, et on ne peut que l’approuver sur ce point : « Nous sommes très mal placés pour remporter une guerre éventuelle » ! Un bémol selon moi, cependant : « nous sommes très mal placé pour remporter le début d’une guerre éventuelle ». Je suis confiant dans le processus de re-virilisation qu’obligera la cruauté de cette guerre ainsi que dans nos capacités à l’emporter au final. Les Espagnols ont mis sept siècles à virer les envahisseurs, mais ils y sont parvenus (même si ces derniers sont de retour aujourd’hui !!). Mais revenons au trafic de drogue.

Selon le rapport synthétique L’argent de la drogue en France  (2016), rédigé pour la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA), le marché de la drogue en France génère (chiffres pour 2010 ) entre 1,50 et 3,2 milliards d’Euros de chiffre d’affaire par an, soit 2,3 milliards selon une « estimation préférentielle » moyenne (3,5 milliards en 2019, selon l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière, soit un porte-avions nucléaire type Charles de Gaulle par an ou 2.5 fois le budget de la Santé en 2019). Le cannabis génèrerait à lui seul la moitié de ce marché (48%, soit, en moyenne estimée, 1,1 milliards d’Euros), suivi par la cocaïne (38%, 902 millions), puis l’héroïne, l’ecstasy et les amphétamines (321,7 millions d’Euros).

Le rapport explique que le cannabis est distribué en flux continu dans les « agglomérations françaises » selon un modèle nommé « supermarché du cannabis ». Un supermarché génère 50 000€ par jour en moyenne, soit plus de 17.5 millions d’Euros par an. Chaque supermarché comporte un dirigeant, gagnant 20 000 Euros par jour, des « cadres » et des « experts ». Parmi les experts on trouvera avocats, banquiers, loueurs de véhicules, trafiquants d’armes… Les cadres assurent la sécurité, le stockage de la marchandise, le contrôle des équipes commerciales, la lutte contre la concurrence et les forces de police, la fourniture en armes, le renseignement, la « gestion des ressources humaines » (recrutement, organisation des tours de vente, suivi du personnel, rémunération, gestion des conflits…). Un cadre gagne en moyenne 1650 Euros par jour.

Sous les cadres viennent les équipes de ventes. Chaque lieu de vente est sous l’autorité d’un chef de vente. Celui-ci travaille de 11h à 2h du matin (il supervise deux équipes, la première travaille entre 11h et 19h et la seconde entre 19h et 2h du matin). Le chef de vente s’assure de la présence des vendeurs, vérifie qu’il n’y a pas de vol. Il s’occupe du réassort et de la comptabilité. Il est assisté d’un adjoint, de vendeurs permanents et de vendeurs « intérimaires », sollicités à l’occasion. Un chef de vente gagne 535€ par jour en moyenne et un vendeur 150€. Net d’impôt.

L’organisation ne serait pas complète sans les « services de support » : « coupeurs » dont la fonction est de découper des morceaux de résine calibrés ; nourrices, qui mettent à disposition leur appartement pour le stockage ; guetteurs ou chouffeurs (de l’arabe chouff : regarde) dont les horaires de travail varient selon les Cités (guet permanent en 3X8 ou limités aux horaires des vendeurs) ; coursiers (gamin de 9 ou 10 ans, à qui le vendeur fait appel en cas de besoin de réassort). Un guetteur gagne 90€ par jour. Une nourrice, 700€ par mois. Un coupeur 400€ par mois. Une nourrice coupeuse peut faire 2000€ par mois.

Voilà pour l’organisation. On parle bien d’une véritable entreprise ! Le rapport cité estime, dans le cas où l’offre est réalisée à 100% par des organisations, qu’il y a 236 559 trafiquants de cannabis en France, soit environ un millier d’individus « tête de réseau », 10 000 grossistes, 90 000 semi-grossistes et 130 000 vendeurs. Et encore ne parle-t-on que du cannabis ! Nous ne mentionnons pas ici les profits générés par l’héroïne par exemple (902 millions d’Euros), ni des organisations mises en place pour écouler ce produit (23 têtes de réseau, 1324 grossistes, 9465 semi-grossistes, 25 707 vendeurs).  

L’argent de la drogue profite à toute une population. Par ruissellement, elle irrigue les banlieues et rend de nombreux habitants solidaires des organisations mises en place pour alimenter ce marché. 250 000 personnes environ sont directement employées par l’entreprise mafieuse, mais des centaines de milliers, peut-être des millions, en profitent indirectement. Les trafiquants possèdent de nombreux atouts dans leur jeu : ils sont intelligemment organisés et hiérarchisés, ils sont armés, ils n’ont pas peur d’utiliser une violence radicale et ils ont globalement le soutien des populations au milieu desquelles ils évoluent. D’autres part, ces trafiquants ont parfaitement intégré le concept de dissuasion et jouent habilement de la peur des conséquences potentielles : chaque incursion policière, chaque entrave mise à l’exercice de leur activité marchande, comme la réhabilitation d’une barre d’immeuble par exemple, se solde par des émeutes parfaitement maîtrisées et organisées. Croire que l’on a affaire à des « imbéciles » selon le mot d’Edouard Philippe revient à être un imbécile soi-même. Il ne faut pas prendre pour des imbéciles des gens qui organisent une économie parallèle employant 250 000 personnes et générant plusieurs milliards d’Euros de chiffre d’affaire… d’autant plus si ces gens sont armés et très capables de se servir de leurs armes !

Mais nos chers élus républicains le savent bien. C’est pourquoi, ils limitent  les moyens de leur police et entravent sa capacité à intervenir dans les Cités. Il y a un accord tacite entre la République et les banlieues. Chaque empiétement du régime sur les territoires de non-droit républicain se traduit immédiatement par un rappel à l’ordre sous forme de jet de pierre sur les policiers ou de tir de mortier sur les commissariats. Message reçu. Nous sommes dans une « drôle de guerre » : deux armées se font face, mais aucune ne passe à l’offensive. Alors nos élites peuvent bien pérorer à la télévision sur la légalisation du cannabis « récréatif », elles savent pertinemment que rien ne sera fait en ce sens. Trop risqué. Qui prendrait le risque en effet de mettre au chômage 250 000 personnes, jeunes, armées et habituées à la violence ?  Qui prendrait le risque de couper un fleuve de 2,3 milliards d’Euros qui irrigue des banlieues et les font se tenir tranquilles ? L’essentiel n’est-il pas que la fête continue ? Pour nos élites, la jeunesse française, celle qui se drogue, vaut moins que des années supplémentaires de tranquillité.   

Dans l’état actuel des choses, les Réfractaires, les AntiSystèmes et les Autochtones conscients, démunis de tout ce qui fait la force des populations allogènes sécessionnistes, pèsent bien peu. L’argent de la drogue permet d’acheter des bars, des kebabs, des commerces, des entreprises, mais aussi des armes, une clientèle et des hommes de main. L’islam est de plus en plus une idéologie qui rassemble et unifie une population encore hétérogène mais déjà reliée par des intérêts communs. L’argent, l’idéologie et la démographie constituent un cocktail détonnant. Quand l’explosion aura lieu (qui sait : peut-être lorsqu’un élu républicain un peu plus idiot que les autres – mais il est vrai que la barre est très haute !- aura décidé de légaliser le cannabis ?), alors mieux vaudra que nous soyons nous-aussi organisés et solidaires.

Car le choc sera rude.      

Antonin Campana                                                               

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
K
La légalisation du cannabis est avant tout un droit. Les fumeurs de cannabis doivent être libres de fumer. Les vendeurs emprisonnés doivent être libérés car ils n'ont rien fait de mal. Cette idée avance dans les têtes mais nous ne feront rien tant que les USA ne nous dirons pas de le faire, ce qui ne saurait tarder car ils investissent ce marché. Ce jour la, il y aura 250000 chômeurs en plus et 30000 prisonniers en moins. Les gangsters se reconvertirons dans le traffic d'essence ou dieu sait quoi.
Répondre
J
Bien vu! L'accord tacite entre les dirigeants français et les trafiquants des cités est : on vous laisse trafiquer impunément dans vos cités pourvu que vous n'exportiez pas cette économie souterraine et l'état de non-droit qui la caractérise hors des cités. De notre côté, nous vous laisserons vos parts de marché et votre argent sale. Les émeutes historiques qui ont embrasé la France des cités se sont interrompues à cause du manque à gagner des dealers désoeuvrés et non parce que la raison a prévalu... Cet accord scélérat témoigne à mon sens du matérialisme stérile qui anime nos dirigeants pour qui la paix sociale et l'unité de la nation doivent être sacrifiées sur l'autel du bien-être anesthésiant des individus et des masses (les trafiquants comme les consommateurs de drogue). Plutôt des abrutis asociaux que des citoyens avertis!
Répondre
R
L’État républicain n’est pas un Etat fort et vertueux. Il est devenu une espèce de gigantesque batracien qui répand partout ses humeurs visqueuses empêchant la société de fonctionner librement, s’ingérant dans tout et n’importe quoi mais incapable d’assumer ses fonctions régaliennes. Le trafic de drogue est un bon exemple. L’évidence est que « l’Etat » est impuissant face à la situation et à son corps défendant apporte son soutien à la racaille qui règne dans ces villes en évitant toute forme de répression réelle à leur encontre. En revanche, le citoyen honnête sera lui sanctionné à la moindre occasion. Par conséquent, il faut que chacun se pose cette simple question : « L’État me veut-il du bien, me sert-il à quelquechose ? » La réponse est : « Non ». Une fois qu’on en est convaincu, tout devient clair et on peut penser clairement et agir. De plus, ces dernières années les Français de souche quittaient les zones dangereuses pour venir dans une zone réputée plus paisible. Désormais, les zones dites paisibles devenant rares cela ne servira plus à rien de déménager. Cela va donc obliger les gens à s’organiser entre eux pour se défendre eux et leur famille : prochaine étape du vivre-ensemble.
Répondre
P
J'aime vos articles. Vous faites du bon travail. Bravo.
Répondre
Y
Tout ce qu'on veut du moment qu'on puisse continuer à le cultiver peinard chez soi....
Répondre

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents