Depuis quatre ans, ce blog incite les Autochtones européens à se rassembler et à s‘organiser au nom de la défense des intérêts légitimes de la nation autochtone. Visiblement, cela ne rencontre guère d’échos, soit parce que les Autochtones ont des préoccupations plus immédiates (leur pouvoir d’achat), soit parce qu’ils font encore confiance au régime qui travaille à les remplacer, soit parce qu’ils pensent que c’est foutu, soit parce qu’ils ne veulent pas se rabaisser à faire ce que font les Allochtones (on n’a pas à se communautariser quand on est chez soi), soit parce qu’ils vivent dans un passé dépassé (la France de grand-papa ), soient parce qu’ils ne voient pas en quoi se rassembler et s’organiser pourraient faciliter leur vie et celle de leurs enfants, soit tout simplement parce qu’ils n’ont plus d’énergie vitale. Peu importe les raisons actuelles qui expliquent la passivité des Autochtones face aux évènements qui les accablent ou leur incapacité à écrire leur propre histoire : c’est un fait qu’on ne peut nier. Un fait temporaire car l’histoire faite par d’autres (Allochtones et surclasse mondiale apatride), ne leur donne aucune place et ne leur laissera aucun choix. Acculés comme des rats, ils seront tôt ou tard, et peut être trop tardivement, forcés de réagir.
On verra bien. En attendant, et pour plaider la cause défendue par ce blog, qu’on me permette encore une fois de montrer qu’une petite minorité bien organisée vaut mieux qu’une grosse majorité avachie. L’avenir appartient aux réseaux. Et quel réseau plus efficace que la franc-maçonnerie ?
Hier, je suis tombé par hasard sur un ancien numéro d’Historia qui s’était glissé derrière les livres de ma bibliothèque. La revue, datée de mars 1978, était notamment consacrée aux « Francs-Maçons célèbres ». On sait que cette revue grand public était destinée à vulgariser une histoire officielle et ouvrait largement ses colonnes aux historiens médiatisés, garants de la bonne moralité historique de ses articles. On ne pourra donc m’accuser de complotisme si je m’y réfère ici.
La période de construction du régime républicain, à savoir les temps révolutionnaires et la IIIe République, est celle qui m’intéresse plus particulièrement puisque le Grand Remplacement d’aujourd’hui en procède directement. Quelle fut la place des francs-maçons durant cette période ?
Historia nous montre qu’une grande majorité des têtes d’affiche du mouvement révolutionnaire appartenait à la franc-maçonnerie. La revue nous cite, pêle-mêle : Marat, Talleyrand, Le Pelletier de Saint-Fargeau, Le Chapelier, Condorcet, Sieyès, Pétion, Guillotin, Brissot, Desmoulins, Danton, Cabanis, le futur général Moreau, La Fayette, Barère, Hébert… et puis aussi les génocidaires de la Vendée : Kléber, Marceau, Hoche, Canclaux, Grigny, Tilly, Debelle, Brune, Hunaudine. A cette liste, incomplète, nous pouvons rajouter Saint Just (loge des Amis Réunis), Barnave, Mirabeau, l’abbé Grégoire, Cambacérès, Fouché, Chénier, Duport, Rouget de l’Isle, Couthon, Babeuf, Mercier, Collot d’Herbois, Barras et sans doute aussi Robespierre qui est d’une vieille famille de francs-maçons (le père du sanguinaire Maximilien est de la loge La Constance d’Arras), Robespierre qui fréquente avec Fouché et Lazare Carnot le club des Anacréontiques de Rosati d’Arras (Carnot, membre du Comité de Salut public, a de multiples liens avec la franc-maçonnerie. Il est l’un des initiateurs du génocide vendéen).
Selon Daniel Ligou, auteur d’un Dictionnaire de la franc-maçonnerie (PUF, 2004), 214 des 1100 délégués des trois ordres aux Etats Généraux de 1789 étaient des francs-maçons, soit presque 20 % du contingent (entre 107 et 121 de ces francs-maçons étaient des représentants du tiers état). On notera cependant que ce n’est plus 20% mais la quasi-totalité des révolutionnaires ayant joué un rôle déterminant au sommet de l’Etat révolutionnaire qui sont des francs-maçons : Sieyès, Marat, Danton, Brissot, Condorcet, Hébert, Saint-Just, Le Chapelier, La Fayette, etc.
En 1789, il y avait entre 30 000 et 50 000 francs-maçons répartis dans 600 loges. Le pays quant à lui comptait entre 24 et 28 millions d’habitants. Prenons les fourchettes les plus extrêmes et considérons qu’il y avait 50 000 francs-maçons et 24 millions de Français. Cela fait qu’il y avait 0,2 % de francs-Maçons dans la population française. Donc, si nos comptes sont bons, les francs-maçons qui ne composaient que 0,2% de la population constituaient 20% des délégués aux Etats généraux : ils étaient donc 100 fois plus nombreux que ce à quoi on aurait pu légitimement s’attendre ! Si l’on s’en tient maintenant aux grandes figures de la révolution “française“, le haut du panier, la disproportion est encore plus flagrante, puisque ces 0.2% composent alors 80 ou 90% des dirigeants révolutionnaires. Et si l’on cherche les coupables du génocide vendéen, tant au niveau de la planification que de l’exécution, on s’aperçoit que les 0.2% constituent presque 100% de ces êtres abjects : Barère, Danton, Carnot, Saint-Just, Couthon, Hoche, Westermann, Kléber… Le hasard ?
Sautons maintenant la seconde république, qui va durer un peu plus de quatre ans, et intéressons-nous directement à la IIIe République, c’est-à-dire à ce régime qui va mettre en place l’essentiel du programme imaginé par les révolutionnaires. Que nous dit Historia de cette république ?
Historia nous indique que Jules Grévy, président de la République de 1879 à 1887, était franc-maçon. Que Félix Faure, président de 1895 à 1899, était franc-maçon, tout comme Emile Loubet, président de 1899 à 1906, Alexandre Millerand, président de 1920 à 1924, Gaston Doumergue président de 1924 à 1931 et Paul Doumer président de 1931 à 1932. Au coté de ces 6 présidents de la République, officiellement francs-maçons, nous pouvons ajouter les maçons attestés : Sadi Carnot, président de 1887 à 1894, Armand Fallières, président de 1906 à 1913, Raymond Poincaré, président de 1913 à 1920. En résumé, entre 1879 et 1940, sur 12 présidents de la République, 6 (50% !) ont été officiellement francs-maçons, 3 l’ont été avec certitude et 3 ne l’auraient pas été. Ces trois exceptions sont Paul Deschanel, président en 1920, démissionnaire au bout de sept mois de mandat, dont le père Emile Deschanel était un maçon célèbre ; Jean Casimir-Perier, président en 1894 et démissionnaire au bout de 6 mois de mandat ; Albert Lebrun, président de 1932 à 1940.
Si l’on s’intéresse aux chefs de gouvernement de cette période, la proportion de maçons est tout aussi extravagante. Historia, qui en oublie quelques uns, cite Jules Ferry, Gambetta, Duclerc, Brisson, Goblet, Rouvier, Tirard, Floquet, Louvet, Dupuy, Bourgeois, Méline, Combes, Monis, Doumergue, Viviani, Briand, Millerand, Chautemps et Steeg. Le ministère de l’intérieur est contrôlé quasiment sans interruption par des maçons : Picard, Lepère, Constans, Goblet, Allain-Targe, Floquet, Bourgeois, Loubet, Raynal, Dupuy, Brisson, Combes, Etienne, Dubief, Monis, Steeg, Klotz, Renoult, Pams, Chautemps, Schrameck, Frot, Régnier, Salengro, Paganon, Roy.
Mais la palme toute catégorie revient sans doute au ministère de l’Instruction publique. Le maçon Jean Macé avait dit « qui tient les écoles tient tout ». Et pour tenir les écoles, il suffisait de tenir l’Education nationale ! Parmi les ministres maçons de l’Education nationale de la IIIe République, Historia cite : Ferry, Bert, Goblet, Spuller, Lockroy, Bourgeois, Dupuy, Bienvenu-Martin, Doumergue, Faure, Steeg, Viviani, Augagneur, Laferre, Honnorat, Chautemps, Roustan, Zay. Durant plusieurs décennies, comme le ministère de l’intérieur, comme la présidence de la république, ce ministère sera donc presque exclusivement contrôlé par des maçons homologués.
Le hasard ? En 1870, la France compte environ 24 000 francs-maçons (18 000 au Grand Orient et 6000 au Rite écossais) soit 0.06% d’une population estimée à 37 millions d’habitants. Cette proportion de maçons reste stable durant la période (en 1919 la franc-maçonnerie compte 29300 membres pour une population de 39 millions d’habitants, soit 0.07% de l’ensemble). Comment 0.07% de la population a-t-elle pu donner, au bas mot, selon Historia, la moitié des présidents de la république et 80% des ministres de l’intérieur et de l’éducation ? Le hasard ? La malchance ?
Les belles âmes qui vont accuser une telle approche de complotisme prennent assurément les gens pour des simplets. C’est sans doute une malchance mais ce n’est pas un hasard si l’essentiel du personnel politique qui a façonné le régime en place provient de la franc-maçonnerie ou sympathise avec la franc-maçonnerie, intervenant dans les loges sans être, pour certains, réellement initiés. Quand le pouvoir est monopolisé par les 0.07% au détriment des 99.93% on ne peut plus parler de démocratie et taire la puissance des réseaux.
Aujourd’hui la franc-maçonnerie n’est sans doute plus aussi puissante (encore qu’autour du président François Hollande, lui même très proche de la franc-maçonnerie, on trouvait de nombreux ministres et conseillers maçons : Manuel Valls, Christiane Taubira, Vincent Peillon, Arnaud Montebourg, Michel Sapin, Jérôme Cahuzac, Jean-Yves Le Drian, Stéphane Le Foll, Marylise Lebranchu…). Il semble que les réseaux organisés autour de la Trilatérale, du groupe de Bilderberg, de la French American Foundation, du Siècle… aient désormais la prépondérance. Le nombre des membres de ces réseaux hyper-élitiste est encore plus réduit. On ne parle plus ici de 0.07% de la population mais sans doute d’un pourcentage qui doit avoisiner les 0.0007%.
Cette concentration croissante du pouvoir entre les mains d’un nombre de plus en plus réduits d’individus, illustre toute la puissance des organisations. Un groupe national qui confie son destin à une surclasse ayant investi le régime en place ou ayant construit à sa cote le régime politique en place, doit être considéré comme un groupe national parasité. Il n’est pas libre, quoi que rapporte la narrative sur la démocratie que développe cette surclasse. Face à cette surclasse, nous le voyons depuis deux siècles, le nombre ne suffit pas à renverser le rapport de forces. Seule une organisation peut détruire une autre organisation. Organiser 10% des 99.93% suffirait à rallier le peuple contre les 0.07%... ou même les 0.007% !
Antonin Campana