Le « Grand Rassemblement » c’est un peuple qui se souvient, c’est un peuple qui reprend conscience de son existence et de son unicité, c’est un peuple réduit en poudre qui refait grumeau dans le creuset républicain, c’est un peuple qui bientôt exigera le droit à l’existence nationale.
La notion de « Grand Rassemblement », que ce blog essaie de promouvoir, est une notion qui ne pouvait apparaître avant que tout fût essayé : le militantisme, l’activisme, la stratégie métapolitique, la stratégie électorale, l’entrisme, le combat culturel et même les grandes manifestations pacifiques de La Manif pour tous et les opérations coup de poing des identitaires… Tout a été tenté par les réfractaires au Nouvel Ordre Mondial, au progressisme sociétal, au système à tuer les peuples. Et tout a échoué ! Pourtant, dès les années 1970, les « Réfractaires » avaient compris les dangers de l’immigration, des dérives sociétales, de la décadence des mœurs, de la dissolution de la famille, de « l’Europe des marchands », des internationales et des multinationales… Ils avaient parfaitement analysé la décadence qui touchait les nations européennes et savaient que cette décadence mènerait les peuples à leur tombe. Ils sonnaient du tocsin, mais personne ne l’entendait. Ils avertissaient mais personne ne les croyaient. Quarante ans de luttes pour rien !
La notion de Grand Rassemblement est une notion récente car il était nécessaire d’intégrer psychologiquement le fait que la République n’est pas la France et que la France n’est pas la République ; que le « peuple français » n’est pas le peuple souche de ce pays et que le peuple souche de ce pays n’est qu’une composante emprisonnée du « peuple français ». Les Réfractaires ont eu raison de remettre en cause le personnel politique républicain mais ont eu tort de ne pas remettre en cause le régime politique républicain. En fait, ils n’ont pas vu que la République possédait la France comme un démon « possède » un corps. Ils ont vraiment cru que le personnel politique républicain était composé de « représentants du peuple », alors que ceux-ci représentaient l’Esprit malfaisant qui se sert du peuple. Le caractère distinct, contraire et inconciliable de la République et de la France n’apparaissait pas. C’est en toute bonne foi que les Réfractaires confondaient le corps national et le régime qui l’utilisait pour ses basses œuvres. S’attaquer aux symboles de ce régime (le drapeau, la Marseillaise…) revenait pour eux à s’attaquer à la France. Aussi, se sont-ils longtemps étonnés que les « représentants du peuple » ne servent pas celui-ci mais au contraire le trahissent, voire le détruisent.
Malgré les évidences, les Réfractaires ont refusé de voir que le personnel politique républicain n’était pas au service du peuple mais au service de la République, c’est-à-dire, nuance fondamentale, au service du régime politique en place. Psychologiquement, il leur était impossible de concevoir que servir le peuple souche obligeait à renier la République, et que servir la République obligeait à sacrifier le peuple souche. Les Réfractaires voulaient inconsciemment ignorer que les politiciens républicains ne pouvaient pas (en admettant qu’ils le veuillent) s’opposer au modèle de société que le régime en place était censé réaliser depuis sa conception en 1789. Or, c’est bien ce modèle de société qui a engendré progressivement le « Grand Remplacement ».
Le Grand Rassemblement est donc aujourd’hui la seule stratégie possible de libération. Tout a été essayé, tout a échoué. L’inéluctable ralliement réfractaire à la stratégie de Grand Rassemblement marquera l’histoire de notre peuple et marquera la fin de quatre décennies de luttes stériles. C’est d’un exorcisme qu’il s’agit : si les Réfractaires ont foi au destin de leur peuple, alors le démon qui le brutalise et l’humilie ne pourra que le laisser libre.
En conclusion, l’incapacité psychologique à penser l’altérité de la République a eu des conséquences gravissimes. Les Réfractaires ont agi comme si le corps national n’était pas « possédé », luttant ici et là contre des esprits secondaires, et, ce qui est pire, au nom du démon qui pourtant les suscitait. En politique comme en toutes choses, se tromper d’ennemi peut être dangereux. Mais être l’ami de son ennemi peut être mortel.
Le Grand Rassemblement va donner le signal d’un nouveau combat, et cette fois-ci il n’y aura pas d’erreur.
Antonin Campana