[Ce texte est un texte de réflexion sur un avenir possible, une sorte d’espérance, un moment d’optimisme à l’approche de Noël. Nul doute qu’il va m’attirer les foudres de certains lecteurs. A vous de juger…]
Ne soyons pas dupe : l’immigration de peuplement est une stratégie « peuple contre peuple » initiée par l’oligarchie mondiale pour casser les nations. Par « nations » nous désignons les ensembles ethno-identitaires qui s’organisent et fonctionnent essentiellement autour de valeurs culturelles partagées. Lorsque des populations étrangères importantes s’installent dans une nation, celle-ci ne peut espérer les intégrer si elle ne refoule pas ses valeurs spécifiques dans la sphère du privé, laissant ainsi l’espace social à des normes culturellement neutres. Autrement dit, pour intégrer des immigrés sans conflits identitaires à la clé… la nation doit se saborder en tant que nation pour devenir un espace ouvert de consommation et de production, PPDC de l’humain : un espace sous domination oligarchique.
L’immigration provoque obligatoirement des tensions identitaires entre Autochtones et Allochtones. Pour les deux groupes, la question centrale est celle-ci : quelles sont les valeurs culturelles qui doivent régler le fonctionnement de l’espace social ? La question est vitale pour chacun d’entre eux : tout recul identitaire les menace de disparition. Aussi ont-ils tendance à ne voir que l’identité adverse, considérée comme ennemi principal, et à ignorer l’oligarchie qui se sert de ce chaos identitaire pour imposer son ingénierie sociale. Car le chaos sert l’oligarchie. Celle-ci tient en substance ce discours : préférez-vous la guerre civile et le sang qui coule (voyez le terrorisme !) ou la solution que nous vous proposons : vivre paisiblement dans une ruche, dont nous tirerons bien sûr le miel, ruche dans laquelle, n’étant plus vraiment ni homme ni femme, ni chrétien ni musulman, ni Blanc ni Noir… vous serez seulement considéré selon votre fonction (agriculteur, policier, cadre, fonctionnaire…) ? Le chaos rend séduisant le projet oligarchique (mieux vaut être un insecte social vivant qu’un être humain mort !) et permet au Système de renforcer le contrôle social des populations (par de nouvelles lois liberticides par exemple).
Dans ces conditions, les Autochtones peuvent-ils valablement jouer la carte de la confrontation avec les communautés étrangères ? A l’évidence non, puisque cette confrontation alimente le Système. Ainsi les attentats islamistes, qui sont déjà du domaine de la guerre entre communautés, n’ont pas affaibli le Système mais l’ont renforcé. Le FN n’en a tiré aucun avantage électoral, l’immigration a pris un nouvel élan avec l’arrivée des « migrants », de nouvelles lois liberticides encadrent la population et un représentant de la Banque a été nommé à la tête de l’Etat. Bien entendu, un conflit communautaire de haute intensité et non maîtrisé par le Système rebattrait complètement les cartes. Mais les Autochtones européens de France ont-ils aujourd’hui les moyens d’un tel conflit ? A l’évidence non. Ils sont désunis et fragilisés par leur ethnomasochisme alors que les membres des communautés allochtones sont souvent solidaires et sûrs de leur bon droit. Il n’est pas du tout certain que les Autochtones sortent vainqueurs d’une confrontation, d’autant que l’Etat républicain s’engagerait sans doute contre eux. Or, si une défaite n’est pas grave pour les Allochtones qui disposent de leur contrées d’origine, une défaite pour les Autochtones serait définitive. Nous sortirions à jamais de l’Histoire. Et puis, la violence est-elle ici une solution ? Voulons-nous pour nos enfants, si d’autres solutions existent, une vie dans un pays qui ressemblerait à la Syrie d’aujourd’hui ? La guerre ce sont des souffrances incalculables : il ne faut l‘envisager qu’en dernier recours, quand tout a échoué.
Car il existe, selon nous, au moins une autre solution : l’autochtonisme.
L’autochtonisme, tel que nous le proposons dans ce blog, s’occupe prioritairement des Autochtones. Il s’agit surtout de les rassembler et de défendre leurs droits. Le « Grand Rassemblement » consiste essentiellement à créer une société parallèle autochtone solidaire, dotée d’un Etat parallèle autochtone défendant les intérêts du peuple autochtone. La lutte pour les droits civiques vise à imposer des droits collectifs qui assurent la prééminence des Autochtones sur leurs terres ancestrales. Il ne s’agit rien moins que de faire reconnaître à la République le droit à l’existence du peuple autochtone de France, d’où découlera le droit d’opposer au régime la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (votée par la France en 2007). C’est en fait un combat pour l’égalité civique, qui suppose qu’un Autochtone de France ne soit pas un citoyen de seconde zone par rapport à un citoyen de Nouvelle-Calédonie par exemple. Si cette déclaration onusienne était applicable aux Autochtones de France, ceux-ci disposeraient, comme les Kanaks, d’une complète autonomie à l’intérieur de la République : ils auraient le droit d’appartenir à une nation spécifique, le droit de déterminer librement leur statut politique, de contrôler le système d’enseignement, de disposer d’institutions politiques, juridiques, économiques, sociales et culturelles, le droit d’obtenir des réparations pour ce que la République leur a fait subir, etc. Ils auraient surtout le droit de contrôler ce qui les touche de près ou de loin : selon la Déclaration, l‘Etat devrait ainsi obtenir le consentement des Français de souche avant d’appliquer des mesures législatives ou politiques susceptibles de les concerner (article 19). En d’autres termes, la République n’aurait plus, face au peuple autochtone de France, qu’une marge de manœuvre extrêmement réduite. En Nouvelle-Calédonie, où la loi organique 99-209 anticipe la Déclaration des Nations Unies, les Kanaks ont par exemple gelé le corps électoral néo-calédonien (pour ne pas subir les conséquences de l’immigration) et refusé la loi sur le mariage homosexuel.
Ce que nous proposons ici est une stratégie de combat « positive ». Bien sûr que le droit à l’existence du peuple autochtone de France sera long à obtenir. Mais la lutte pour les droits collectifs autochtones est une lutte positive qui s’en prend à un régime politique et qui dans un premier temps ne s’occupe pas des communautés étrangères. Pour le moment, nous ne pouvons rien faire contre l’immigration. Nous pouvons par contre, face à l’installation de migrants par la République et au nom de la défense de nos terres ancestrales (cf. la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, article 26) transformer par exemple tel ou tel village en ZAD. Il faut que nous entrions dans une logique de résistance passive et non violente, au nom de nos droits civiques bafoués. Il faut faire admettre au régime le droit à la prééminence des Autochtones sur leurs terres ancestrales.
Les communautés étrangères resteront-elles passives face à cette action ?
Oui, car dans un premier temps le Grand Rassemblement va se faire de manière souterraine et ne les visera pas. Oui, car la lutte pour le droit à l’existence de notre peuple n’est pas une lutte contre ces communautés, mais un combat pour nos droits. Oui, car les droits collectifs autochtones n’enlèveront aucun droit aux Français de papier. Ceux-ci pourront voter, pourront siéger dans la assemblées républicaines et garder le même statut juridico-administratif qu’auparavant. Par contre, ils n’interviendront pas dans les processus électoraux autochtones, ce qui ne devrait pas leur causer de problèmes, d’autant que réciproquement les Autochtones ne se mêleront pas de leurs affaires communautaires. Reste le moment où, dans notre projet, le peuple autochtone obtient le droit à la prééminence sur ses terres ancestrales, ce qui équivaut, il faut bien l’admettre, à une prise de pouvoir et à un contrôle total de la République.
Notons qu’à ce stade, les Autochtones auront acquis une puissance telle qu’il faudra réfléchir à deux fois avant d’envisager une confrontation avec eux. Mais, à mon sens, ce problème ne se posera peut-être pas. Voici pourquoi :
Nous subissons essentiellement une immigration africaine et nord-africaine. Le continent africain est, on le sait, soumis à d’intenses pressions démographiques. Il comptait 100 millions d’habitants en 1900, 275 millions en 1950, 640 millions en 1990, 1.2 milliards en 2016. Selon les démographes le continent africain comptera 2,5 milliards d’habitants vers 2050 dont la moitié aura moins de 25 ans (4.4 milliards en 2100). Autrement dit, la population africaine, notamment subsaharienne, incapable de se nourrir sans aide extérieure en 2017, va plus que doubler dans les années qui viennent. D’ici 2030 (moins de 15 ans), l’Afrique devra nourrir 500 millions d’Africains supplémentaires. Elle ne le pourra pas. Nous allons donc voir s’accentuer les mouvements de populations en direction de l’Europe, mais pas seulement. L’Afrique du Nord va elle-aussi devoir faire face à l’afflux de « migrants » subsahariens. N’oublions pas que le Maghreb et le Machrek, en contact direct avec le continent noir, seront les premiers concernés par le déferlement migratoire à venir. De fait, l’installation de populations venues du Sénégal, de Sierra Leone, de Gambie, de Côte d’Ivoire ou du Soudan a déjà commencé en Tunisie, en Algérie, au Maroc ou en Egypte. Les pays d’Afrique noire ne sont pas davantage épargnés par le problème : 80% des migrations sont ainsi intra-africaine. La Côte d’Ivoire fait déjà face à un afflux de populations venues du Mali, du Burkina Faso ou de Guinée. Le Nigéria attire des immigrés venus du Bénin ou du Ghana. Le Sénégal attire les ressortissants de tous les pays voisins (Guinée, Cap Vert…), tout comme l’Afrique du Sud (Mozambique, Zimbabwe…), etc. Cela génère déjà de très nombreuses tensions identitaires dans ces pays. Elles vont s’amplifier dans les années qui viennent.
L’autochtonisme que nous préconisons, c’est-à-dire le droit à la prééminence des peuples autochtones sur leurs terres ancestrales, ne s’applique pas seulement à l’Europe. Cette doctrine est aussi valable pour l’Afrique. Or l’autochtonisme est fondé sur le principe de réciprocité. Si un Autochtone de France dispose en France de droits qu’un Malinké venu du Sénégal n’aura jamais, qu’elle que soit par ailleurs la citoyenneté administrative de ce dernier, il est normal qu’un Malinké dispose au Sénégal de droits qu’un Français de souche n’aura jamais, qu’elle que soit par ailleurs la citoyenneté administrative de ce dernier. Dans le contexte des pressions démographiques à venir, des pressions qui seront, répétons-le, bien plus importantes qu’aujourd’hui, ce discours autochtoniste va être entendu par tous les Autochtones de tous les pays (quand je dis « entendu », je ne veux pas signifier que ce blog très confidentiel va les influencer, mais que la nécessité fera qu’ils arriveront mécaniquement à cette pensée). L’autochtonisme assure à tous les peuples la prééminence là où ils sont autochtones. Dans le contexte des fortes migrations à venir, quel est le peuple autochtone qui refusera cette idée ? Tous les peuples d’Afrique vont s’y rallier pour peu qu’ils veuillent rester maîtres chez eux (cette démarche autochtoniste suppose bien sûr que ces peuples résistent aux sirènes de la « démocratie » à la mode oligarchique (un homme « sans distinction » = une voie manipulée), démocratie oligarchique qui creusera aussi sûrement leur tombe qu’elle a creusé la nôtre. Mais c’est une autre question).
Autochtonisme européen et autochtonisme africain (algérien, sénégalais, ivoirien…) seront dès lors sur la même « fréquence ». Ils pourront à la fois se comprendre et dialoguer. Une nouvelle géopolitique va progressivement émerger. Un nouveau droit international, découlant de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et fondé sur la notion de réciprocité, régira les relations internationales. Aucun peuple autochtone n’aura véritablement intérêt à remettre en cause la prééminence autochtone chez les autres. Cela reviendrait à remettre en cause le principe de cette prééminence, c’est-à-dire la loi d’airain qui veut qu’un peuple autochtone est maître sur ses terres ancestrales. Or remettre en cause cette loi quelque part reviendrait par effet boomerang à délégitimer la prééminence autochtone chez soi. L’acceptation de ce principe chez soi, vaudra donc acceptation chez les autres. Autrement dit, tous les peuples autochtones seront à la fois moralement et politiquement contraints, au risque de diminuer leurs droits, de donner une portée universelle au principe de prééminence autochtone. De cela il découle que les peuples autochtones africains et nord-africains auront tout intérêt à reconnaître la prééminence des Autochtones européens en Europe et donc à agir sur leur compatriotes émigrés pour qu’ils la reconnaissent eux aussi. Ne pas le faire reviendrait à contester les droits des peuples autochtones et, comme tous les peuples sont autochtones quelque part, à se mettre au ban de la communauté internationale. L’autochtonisme bien compris sera donc davantage un facteur de stabilité que de conflit.
A l’heure actuelle, tout cela peut paraître bien utopique. Sans doute. Néanmoins, observez d’une part les grands mouvements de population qui s’amorcent et d’autre part les réactions très autochtonistes (« on est chez nous ») des peuples qui en sont les premières victimes. Ce proto-autochtonisme se reconnaît autant en Europe qu’en Afrique. Dès lors, n’y a-t-il pas moyen de s’entendre de peuple à peuple, si le Système ne l’emporte pas ?
En résumé, le Grand Rassemblement ne sera pas une gêne pour les communautés étrangères : il va se faire à côté d’elles, pas contre elles. Ensuite, quand viendra le temps de l’affirmation de la prééminence autochtone (une affirmation qui se fera contre la République, et non contre les communautés étrangères), le peuple autochtone sera suffisamment organisé pour dissuader toute velléité d’agression, velléités qui n’existeront sans doute pas, selon nous, en raison de la l’internationalisation et de la banalisation de l’autochtonisme… un système politique qui bientôt apparaîtra à tous comme des plus « naturel » !
Dans notre scénario, la rémigration sans haine et sans violence devient un projet réalisable. En effet, si les peuples autochtones européens auront intérêt à voir partir les masses immigrées, les peuples autochtones africains et nord-africains auront intérêt à les voir revenir. Le retour de nombreux compatriotes instruits et formés par l’Europe, susceptibles d’aider à endiguer les vagues migratoires d’allochtones incultes, sera un incontestable atout pour le développement économique et la survie ethno-identitaire de ces peuples. Comme nous aujourd’hui, les peuples autochtones du continent africain vont jouer demain leur identité et leur avenir. Nous priverions-nous, si ce réservoir existait, du retour de 5 ou 10 millions de Français de souche expatriés ? Bien sûr que non : dans le cadre de la compétition ethnique qui a commencé, ce serait une folie. L’Algérie, le Maroc ou le Sénégal ne s’en priveront pas davantage. Nous serons dans une logique de vase communiquant où tout vide sera appelé à être rempli. Mieux vaudra pour les pays africains que ce vide soit comblé par des Autochtones que par des étrangers. Quant à nous, il nous faudra mettre un bouchon.
La guerre civile est donc une possibilité qu’il faut envisager, mais en aucun cas une fatalité. Il existe une fenêtre étroite pour l’éviter. Le jeu du Système est de fermer cette fenêtre le plus tôt possible. Ne tombons pas dans son piège ! Tant que nous n’aurons pas opéré le Grand Rassemblement, nous ne serons pas en capacité de sortir vainqueur d’un éventuel conflit. Et quand nous aurons mené à son terme le Grand Rassemblement, des solutions moins violentes vont apparaître. Les sociétés multiculturelles ou multiraciales se sont toutes désintégrées sous le poids de leurs contradictions. Nous n’échapperons pas à la règle. Je fais le pari, mais ce n’est qu’un pari, qu’il sera possible de maîtriser cette désintégration sans trop de violences. Après tout, un Allochtone est un Autochtone hors de chez lui. Nous sommes tous autochtones quelque part : pourquoi serait-il impossible de se comprendre, de se respecter et même parfois de s’entendre ?
Antonin Campana