Nos lecteurs réguliers auront compris que la sécession de la « nation ethnique » ethnoeuropéenne emprisonnée dans la « nation civique » multiraciale est un impératif de survie. Une sécession géographique, par la rémigration des populations étrangères ou l’obtention d’un territoire dédié, est pour l’instant impossible. La nation ethnique doit donc entamer une sécession culturelle, politique et sociale tout en restant transitoirement à l’intérieur de la nation civique. Elle doit donc apprendre à survivre dans la nation civique sans être de la nation civique. C’est un véritable défi historique qui est lancé à notre peuple : soit il élabore un modèle d’organisation qui empêche sa dilution dans l’universel (métissage, déculturation, uniformisation…), soit il disparaît.
Selon nous, la résilience de la nation autochtone ne peut être assurée que si celle-ci s’organise en une véritable société parallèle structurée. Il lui faut pour cela se doter notamment (mais pas seulement !) d’instances ou d’institutions travaillant à lui rendre sa cohésion. L’ensemble de ces institutions forment ce que nous appelons un « Etat parallèle autochtone ».
L’Etat parallèle autochtone ne doit pas être confondu avec la nation autochtone qui elle-même doit être distinguée du « mouvement autochtone ». Explications :
La nation autochtone, telle que nous l’entendons, est constituée de tous les Autochtones, c’est-à-dire de tous ceux qui sont originaires par voie ancestrale du continent européen. Nous ne contestons pas la diversité identitaire de cette nation, nous la mettons provisoirement de côté en attendant des jours meilleurs, au nom de la défense du tronc commun menacé : notre « blanchitude », notre lignée européenne, notre civilisation européenne, notre manière de vivre européenne, nos terres ancestrales européennes et le droit des peuples européens à disposer d’eux-mêmes sans que leur destin dépendent de gens qui n’en font pas partie.
Tous les Autochtones ne se valent pas. Nous pouvons les classer en trois catégories :
- Les Autochtones solidaires du destin de leur peuple, et qui ont compris que l’avenir de celui-ci était compromis. Nous les appelons les « Autochtones conscients »
- Les Autochtones dont l’esprit est littéralement « possédé » par le Système. Nous les appelons les « Aliénés ».
- Les Autochtones qui par intérêt ou conviction travaillent en toute conscience pour le Système, se convertissent, ou salissent leur propre peuple. Nous les appelons les « traîtres ».
La nation autochtone a vocation à rassembler tous les Autochtones (« Grand Rassemblement »). Le mouvement autochtone, tel que nous l’entendons ici, est constitué de toutes les organisations autochtones (politiques, religieuses, culturelles, humanitaires, sociales, scolaires, humanitaires, médiatiques, sportives, associatives…). Est considérée comme « organisation autochtone » toute structure solidaire du destin du peuple autochtone et s’appliquant, dans son domaine d’action spécifique, à défendre les intérêts de celui-ci. Chaque organisation autochtone est autonome et évolue librement selon ses propres choix.
Dans notre schéma, l’Etat autochtone ne se confond donc ni avec la nation autochtone, ni avec le mouvement autochtone, même si des passerelles existent.
A la tête de l’Etat se trouve un « Gouvernement » et un « Parlement » constitué de députés élus. L’Etat émerge dès les premières « assises autochtones » et la nomination du « Gouvernement provisoire » qui organisera les premières élections. La fonction de l’Etat est de rassembler la nation autochtone, à commencer par les Autochtones conscients, de structurer cette nation en la dotant d’une véritable administration, de défendre les droits collectifs autochtones.
Qu’entendons-nous par « Administration » ? L’Administration autochtone est l’ensemble du personnel chargé d’assurer le fonctionnement de l’Etat autochtone au niveau local, régional et national. Ce personnel pourrait avoir en charge l’état civil autochtone, l’organisation des élections, la perception de l’impôt autochtone, le renseignement, l’application des directives gouvernementales, le prosélytisme autochtone… Il n’interviendrait pas dans le fonctionnement des organisations autochtones mais resterait en rapport étroit avec elles. Il rendrait compte à sa hiérarchie et au gouvernement autochtone.
Dans notre schéma, l’Administration serait chapeautée par le Gouvernement autochtone, lui-même divisé en sorte de « ministères » (les mots importent peu, seule compte ici l’idée générale) : ministère de la culture, de l’aide sociale, de l’Enseignement scolaire, de l’Intérieur, du prosélytisme autochtone, de la libération nationale, des Finances… Chaque ministère serait en relation étroite avec les organisations autochtones qui œuvrent dans son domaine de compétence. Faut-il intervenir pour aider telle ou telle famille autochtone dans le besoin ? Le « ministère de l’aide sociale » sollicitera les organisations autochtones spécialisées dans l’aide humanitaire et leur fournira au besoin une subvention. Un autochtone a-t-il besoin d’un avocat ? Il sera orienté vers l’association qui saura l’assister. Une école hors contrat, un média autochtone, une campagne politique… pourront recevoir de leur ministère respectif des subventions et des aides. Tout cela repose bien entendu sur la perception d’un « impôt » via des dispositifs-écrans (impôt qui peut prendre la forme d’un « don », d’une cotisation ou de tout autre arrangement adéquat).
Dans notre conception, l’Etat autochtone a aussi pour fonction de défendre et d’étendre les droits des Autochtones. C’est un point important : la lutte pour des droits collectifs autochtones, tels que ceux définis par la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, les Accords de Nouméa, la loi organique relative à la Nouvelle-Calédonie, ou même la Déclaration sur les droits du peuple autochtone de France que nous avons présentée dans ce blog, sera l’instrument privilégié de notre libération (cette idée est développée ici ou par exemple ici) . Si nous obtenions ce qu’ont par exemple obtenu les Autochtones de Nouvelle-Calédonie, alors nous pourrions considérer que notre émancipation de la nation Frankenstein oppressive serait proche. Pour mener à bien cette lutte, l’Etat autochtone devra sans doute disposer de ses propres « troupes ». Il ne faut pas ignorer que c’est en montrant leurs muscles que les Kanaks ont obtenu un état civil autochtone (tenu par des officiers d’état civil payés par la France !), un Sénat autochtone pouvant discuter et proposer des lois, et des droits collectifs qui mettent la République à genoux (droits qui permettent par exemple aux Kanaks de geler le corps électoral néo-calédonien pour contrer les conséquence de l’immigration, de refuser en toute légalité la loi sur le « mariage pour tous » pour contrer l’entreprise d’ingénierie sociale, ou qui leur accorde un statut civil particulier qui assure leur prééminence sur les autres groupes - statut civil coutumier).
La nation autochtone, quant à elle, ne se confond ni avec le mouvement autochtone, ni avec l’Etat autochtone. L’action de l’Etat doit cependant contribuer à l’organisation de la nation. Celle-ci pourrait ainsi être structurée en « communautés » (ou « phratries », ou « clans », etc.). Chaque communauté serait une réunion de familles plutôt que d’individus. Nous devons en effet réhabiliter la famille comme structure de base de la nation autochtone. Chaque communauté, solidaire de ses membres, pourrait désigner un « Maire » lui-même assisté de « conseillers ». Le Maire aurait en charge la vie communautaire et travaillerait en étroite collaboration avec les représentants locaux de l’Etat, notamment pour intégrer de nouveaux Autochtones. Les membres de la communauté n’auraient aucune obligation d’engagement actif (on ne les obligerait pas à « militer » par exemple). Ils devront cependant être solidaires de leur nation (autochtone), respectueux de leur lignée (pas de métissage…) et de leur identité (pas de conversion à l’Islam…). Ils devront considérer comme seul légitime l’Etat autochtone, participer aux élections autochtones et s’acquitter d’un impôt raisonnable à hauteur de leur moyen. Pour le reste, leur vie n’intéressera ni l’Etat autochtone, ni la communauté autochtone à laquelle ils appartiennent.
Une « commission provinciale » pourrait réunir les « Maires » des différentes communautés dans un périmètre géographique déterminée. L’objectif est de créer des liens entre les différentes communautés. Cette commission provinciale pourrait à son tour élire des délégués qui rejoindraient leurs homologues des autres provinces dans une sorte de « commission nationale » qui aurait la même fonction que les commissions provinciales.
Dans notre schéma, nous aboutissons ainsi à une organisation sur plusieurs couches :
- Un Etat formé d’institutions travaillant au Grand Rassemblement
- Une nation formée de communautés qui intègrent les Autochtones préalablement « conscientisés »
- Un mouvement formé de plusieurs organisations indépendantes et travaillant à la « conscientisation » du peuple autochtone.
L’Etat autochtone est informel : il n’est pas déclaré en Préfecture et peut, pour percevoir l’impôt par exemple, être incarné par des centaines d’associations-écrans, de toute nature (associations culturelles, sportives, de quartier…). Juridiquement, il n’existe pas et ne peut être dissous. De la même manière, les communautés autochtones n’ont aucune existence légale. Seules les organisations autochtones déclarées peuvent craindre une dissolution, mais elles sont multiples et peuvent se reconstituer assez facilement. Cette structure en couche rend l’ensemble indestructible. Sauf à se lancer dans un véritable génocide, l’Etat supranational ne pourra à la fois détruire l’Etat autochtone, les communautés autochtones et les organisations autochtones. Si une tête subsiste, la nation autochtone se reconstituera automatiquement.
Par ce texte, nous répondons à la demande de plusieurs lecteurs. Mais il va de soi que nous n’exposons ici qu’un schéma personnel révisable et sommairement décrit. Nous ne connaissons pas les choix que ferait un Parlement autochtone élu. Ce dont nous sommes certain est qu’il est nécessaire, dans un premier temps, que cette idée d’un « Etat » autochtone parallèle soit majoritaire parmi les Réfractaires. Pour diverses raisons, ce n’est pas le cas pour le moment. Il faut donc y travailler.
Dès que cette idée imprégnera suffisamment le camp Réfractaire, il sera possible, à l’appel de personnalités réfractaires connues et reconnues, de provoquer des Assises autochtones. Celles-ci décideront ensuite de la marche à suivre. L’élection d’un Parlement autochtone et la formation d’un Gouvernement provisoire nous semble, en termes de légitimité, d’efficacité et de consensualité, la meilleure des solutions. Mais on peut sans doute en trouver d’autres.
A suivre donc…
Antonin Campana