Oh Marine si tu savais…
La France dont tu parles n’existe plus. Mortellement blessée en 1789, elle s’est depuis éteinte doucement. De Gaulle a pensé la ranimer, mais de sa bouche il n’obtint en 1968 qu’une exhalaison cadavérique. Aujourd’hui, une vermine grouillante a pris possession du corps en putréfaction. Regarde bien Marine : comme la Grèce et comme Rome, notre France est morte.
Oh Marine si tu savais…
La nation dont tu parles n’existe pas. Car une nation est un peuple doté d’une conscience politique. Et, dis-moi, où est le peuple de France ? Je ne vois qu’un ramassis de gens et un peuple autochtone sans conscience politique.
Oh Marine si tu savais…
La souveraineté nationale que tu veux restaurer n’a aucun sens. Pourquoi veux-tu que ce corps politique bientôt majoritairement composé d’étrangers soit souverain ? Pour faire quoi ?
Oh Marine si tu savais…
Tu ne seras jamais à la tête de l’Etat républicain. Tu n’es pas des leurs. Ta stratégie électoraliste est une impasse qui dévore les énergies. Et si par miracle tu y parvenais, que ferais-tu ? Défendre la France, redresser notre pays ? En fait, tu colmaterais quelques brèches, peut-être, et ainsi tu ferais durer la nation Frankenstein qui emprisonne ton peuple.
Oh Marine si tu savais…
Tu te trompes d’époque. Tu raisonnes avec des anciens schémas et selon une réalité disparue. Tu es à la fois notre Général Boulanger et notre Paul Déroulède : une figure d’un instant qui mobilise et entraîne dans des voies sans issues. L’Histoire aurait pu retenir ton nom, mais elle ne le fera pas.
Oh Marine si tu savais…
Marine si tu savais, tu ne t’épuiserais pas dans des luttes politiciennes sans importance, mais tu sonnerais le Grand Rassemblement autochtone. Tu lutterais pour les droits de ton peuple, à commencer par son droit à disposer de lui-même. Tu te servirais du Front National pour bâtir un Etat parallèle qui le rende résilient. Tu délivrerais ton peuple de ceux qui le détruisent. Tu essaierais au-moins !
Marine, si tu savais, tu serais une nouvelle Jeanne d’Arc et ta destinée serait glorieuse.
Marine si tu savais… Mais au fait Marine : veux-tu seulement savoir ?
Antonin Campana