Nos lecteurs auront compris que la reconstruction de notre peuple est la condition sine qua non de sa libération (nous engageons ceux qui nous découvrent à reprendre les « synthèses autochtones » dans leur ordre publication). Un peuple dispersé, sans solidarité, sans structures organisationnelles n’a aucune chance de disposer de lui-même, ni même d’échapper à sa dilution dans l’humanité globale de la société ouverte. Une lutte politique qui consisterait à proposer des recettes (l’assimilation, l’éradication du salafisme, la « tolérance zéro »…) qui permettraient à cette société ouverte de mieux fonctionner n’a aucun sens, à moins, évidemment, de n’accorder aucune importance à l’extinction du peuple autochtone de ce pays. La seule lutte politique rationnelle est donc celle qui vise à recréer un foyer national autochtone, c’est-à-dire un véritable Etat national autochtone dans l’Etat supranational « français ».
Ce blog travaille depuis trois ans à cette idée. Nous avons dit et nous soutenons qu’elle s’imposera tôt ou tard à l’ensemble des Autochtones conscients. La reconstruction du peuple autochtone est aussi certaine qu’il est certain qu’un avion finit toujours par revenir sur terre. Au risque de décevoir certains de nos lecteurs, nous ignorons cependant quand et comment s’effectuera le processus de cristallisation du peuple autochtone. Nous pouvons néanmoins nous risquer à scénariser cet évènement. Voici la forme la plus probable qu’il prendra selon nous :
Acte 1 : Un appel de "personnalités légitimes"
La succession ininterrompue de douches froides électorales (on n’accèdera jamais à la tête de l’Etat), d’impasses métapolitiques (on ne changera pas la culture dominante), de défaites sociétales (on n’empêchera pas l’effondrement moral de la société ouverte)… rendent désuets la poursuite de combats que chacun sait perdus d’avance. Ce constat est sans appel et les Réfractaires devront en tirer les conclusions. Cela se traduira soit par un repli individualiste justifié par l’espoir d’un hypothétique effondrement du Système, soit par de nouvelles formes d’engagement. De ce point de vue, les personnalités réfractaires les plus connues auront une responsabilité historique : laisseront-ils sombrer les Autochtones conscients dans un renoncement mortifère ou sauront-ils les rassembler autour d’un projet révolutionnaire ?
L’urgence de la situation (notre peuple est en voie de dilution rapide dans la société ouverte), va "obliger" ces personnalités. Par la force des choses, puisque la « société ouverte » va au mieux se désintégrer dans le fracas d’une guerre civile, au pire réussir son entreprise de déshumanisation générale, elles en viendront très rapidement à la conclusion qu’il faut maintenant sauver ce qui peut l’être : ni la « France » multiculturelle, ni la société multiraciale, ni l’Etat intégrateur, ni la République « universelle », mais le peuple autochtone avili par cette « France », étouffé par cette société, exploité par cet Etat et nié par cette République.
Il n’est donc pas inenvisageable que dans les mois qui viennent des personnalités représentatives, à la légitimité reconnue de tous, telles que, par exemple, Jean-Yves Le Gallou, Marion Maréchal-Le Pen, Jacques Bompard, Renaud Camus, Robert Ménard, etc.… se réunissent en une sorte de Conseil National de la Résistance et fassent un appel solennel à l’unité des Autochtones et au Grand Rassemblement.
Acte 2 : Les premières Assises autochtones
Dans le prolongement de cet appel, le CNR autochtone organisera probablement des Assises autochtones. Ces Assises seront ouvertes à tous les Autochtones qui souscriraient à une « profession de foi » qui pourrait ressembler à celle-ci :
« La France et l’Europe n’étaient pas vides lorsque s’est imposée la « société ouverte ». L’une et l’autre étaient peuplées par des hommes et des femmes dénommés « Européens ». Ceux-ci avaient développé une civilisation propre, avec ses traditions, ses langues, ses cultures, sa religion, ses racines ancestrales. Ces hommes et ses femmes formaient un « peuple » dans leurs divers pays.
Ces peuples autochtones existent toujours même si des étrangers non européens se sont installés au milieu d’eux sans leur consentement.
Ces peuples autochtones existent toujours même si par la contrainte ils ne forment plus aujourd’hui qu’une composante seulement de la population résidant sur leurs terres ancestrales.
Or les peuples autochtones européens sont niés. Pour la République « française » le peuple des Autochtones européens de France n’existe pas. En conséquence de quoi il n’a aucun droit. Pas même le droit à la continuité historique.
Nous, Autochtones européens de France, témoignons faire partie d’un peuple historique dont la présence sur les terres européennes est attestée sans discontinuité depuis la nuit des temps. Nous affirmons notre droit à l’existence en tant que peuple, notre droit à être reconnu et notre droit à nous organiser conformément aux résolutions internationales signées par la France, notamment la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples autochtones ».
Ses premières Assises ne pourront être que fermement « apolitique » et « areligieuse » : peu importe les convictions des participants (monarchistes, identitaires, régionalistes indépendantistes, nationalistes, catholiques, athées, protestants…). Il ne s’agit pas de restaurer les formes politiques ou historiques anciennes mais de permettre la survie d’un peuple. Peu importe que nous nous sentions davantage Breton que Français ou davantage Européen que Français ou même davantage catholique que Français. Le Système à tuer les peuples ne fait aucune de ces distinctions. Il nous met tous sur un même bateau dont il a sabordé le fond. Notre destin commun est de sombrer ensemble ou de préparer la chaloupe qui nous permettra de ramer ensemble. Il sera toujours possible de reprendre nos anciennes querelles si un jour nous touchons terre (et si celles-ci sont encore d’actualité !).
Autrement dit, pour participer à ces Assises, le Réfractaire devra accepter une sorte d’Union Sacrée qui place l’intérêt national autochtone au-dessus des querelles de chapelle. Nous avions exposé à cet effet quelques « principes » :
Principe 1 : Le Réfractaire reconnaît que la sauvegarde du peuple autochtone est son premier devoir.
Principe 2 : Le Réfractaire reconnaît que c’est seulement par l’union des forces réfractaires et l’organisation du peuple autochtone que cette sauvegarde pourra être assurée.
Principe 3 : L’unité des forces réfractaires se fait sur une base apolitique et areligieuse : seul compte l’intérêt supérieur de la Nation autochtone et notamment le droit du peuple autochtone à disposer de lui-même.
Principe 4 : Tous les Réfractaires voulant agir dans l’intérêt supérieur de la Nation autochtone sont les bienvenus dans le corps politique naissant. Nul ne peut les ostraciser en raison de leurs convictions personnelles, notamment politiques ou religieuses.
Principe 5 : Le Réfractaire s’engage à ne pas faire état de ses convictions politiques ou religieuses au sein des forces réfractaires unies et de toujours subordonner ses choix et ses actes aux intérêts fondamentaux du peuple autochtone.
Principe 6 : Le Réfractaire est en toute circonstance solidaire des autres Réfractaires, quels que soient par ailleurs leurs convictions, voire leurs engagements dans la société multiethnique (si tant est que ceux-ci n’aillent pas à l’encontre des intérêts fondamentaux du peuple autochtone).
Acte 3 : Formation d’un Gouvernement provisoire
Ces Assises devront désigner un Gouvernement provisoire autochtone. Elu pour un an, ce Gouvernement provisoire aura trois missions :
Préparer l’élection d’un Parlement autochtone
Ebaucher la mise en place des premiers Comités autochtones locaux
Esquisser les premières structures étatiques autochtones
Durant son mandat, le Gouvernement provisoire sera l’instance représentative de la nation autochtone. Il détiendra l’autorité politique, sera garant de l’unité autochtone et à ce titre aura une fonction d’arbitre. Il déterminera et conduira la politique autochtone.
Ses décisions feront autorité jusqu’à la réunion du Parlement autochtone élu. Il reviendra alors au Parlement autochtone de déterminer les règles et les moyens de fonctionnement, d’organisation, de financement et de sécurisation de la nation autochtone. Il nommera un nouveau Gouvernement dont il définira les compétences et les missions. S’inscrivant dans une lutte de libération nationale, le Parlement décidera des revendications relatives à l’obtention de droits collectifs autochtones et le Gouvernement les mettra en œuvre soit directement, soit par l’intermédiaire d’une institution politique dédiée (nous proposerons prochainement une « Déclaration des Droits »).
Tout cela reste bien sûr hypothétique. Il est probable que des personnalités autochtones seront obligées de lancer tôt ou tard l’appel au Grand Rassemblement. Que pourraient-elles faire d’autre ? Il est probable que des Assises autochtones se réuniront. Il est possible qu’une sorte de Conseil représentatif autochtone soit alors nommé. Il n’est pas impossible qu’une assemblée parlementaire autochtone se mette alors en place. Mais quelle forme cela prendra-t-il ? Nous n’en savons strictement rien. Il nous semble fondamental que la légitimité des instances qui vont apparaître repose sur des élections autochtones ouvertes. Mais d’autres possibilités sont sans doute envisageables. Nous proposons un rassemblement d’individus sanctionné par une « profession de foi » mais l’on pourrait envisager tout aussi bien un regroupement d’associations autochtones, ou même les deux à la fois. La seule certitude que nous avons est que, anthropologie oblige, les peuples autochtones d’Europe vont commencer à s’organiser. Le reste dépendra du moment, du contexte, des rapports de force, des personnalités qui initieront ce mouvement. Personne ne pourra bloquer ce processus dès lors qu’il sera engagé. Imaginer que les lois républicaines auraient ce pouvoir revient à se méprendre sur la nature du Grand Rassemblement. Une nation ne se dépose pas en Préfecture et ne saurait être dissoute par décision administrative. Nul besoin d’autorisation pour que cette nation dispose d’un Parlement ou d’un Gouvernement. La volonté des Autochtones suffit (ce qui n’empêche pas la création de milliers d’associations diverses et variées, dans tous les domaines, qui seraient des relais actifs du gouvernement central autochtone, pour percevoir l’impôt par exemple, pour assurer la sécurité aussi, ou pour rassembler tout simplement).
Tout est à faire, rien ne nous est interdit car pour assurer sa survie un peuple nié à tous les droits.
N’en doutons pas : il y aura demain un peuple autochtone organisé. Les Autochtones auront demain des droits collectifs qui assureront leur légitime prééminence sur leurs terres ancestrales.
La Libération, l’Indépendance, le droit à disposer de nous-mêmes, la récupération des terres européennes qui sont nôtres sont choses qui peuvent paraître lointaines et incertaines. Mais rien ne pourra nous arrêter si nous nous organisons pour cela. L’avenir nous appartient !
Antonin Campana