Que feront les réfractaires après 2017 ? Sans doute attendront-ils les élections de 2022, puis de 2027, puis de… jusqu’au jour où un Pujadas de service annoncera triomphalement que les Français d’origine étrangère sont enfin majoritaires au sein du corps électoral. Game over !
Ne pas comprendre aujourd’hui que la République est un système ennemi de notre peuple relève du déni. Pour cette monstruosité politique, le « peuple français» n’est qu’une « communauté civique ». Et cette communauté civique, dont nous ne sommes qu’une partie de plus en plus réduite, est pour notre peuple une prison que les naturalisations massives renforcent chaque jour davantage. Cette prison est le symbole de notre négation et de notre incapacité à disposer de nous-mêmes. Comment supporter que le destin de nos enfants dépende un jour des choix identitaires et plus ou moins hostiles que feront les enfants des « migrants » qu’on installe aujourd’hui au milieu de nous ? Vers 2040, peut-être avant, en raison de la natalité allochtone, de l’immigration de peuplement et des naturalisations qui vont avec (souvenez-vous : « il n’y a pas plus d’étrangers aujourd’hui qu’en 1930 » !), la conquête de notre droit à disposer de nous-mêmes ne pourra plus passer par le processus électoral. Simple question d’arithmétique. Notre vie se résumera-t-elle alors à raser les murs avant de disparaître sans faire de bruit ?
Mais cette conquête libératrice via des élections n’a-t-elle pas toujours été illusoire ? Bien sûr que oui, car le système triche en imposant des règles avec lesquelles il ne peut que gagner. Il est verrouillé par les médias, l’enseignement, le pain et les jeux. Et aujourd’hui, alors que les médias perdent leur crédibilité, que le pain et les jeux viennent à manquer, des masses électorales étrangères s’apprêtent à largement compenser les Autochtones qui entrent en dissidence en votant Marine Le Pen.
L’avilissement de notre peuple à travers un discours qui l’identifie au racisme (antijaphétisme), la négation de son existence, son enfermement dans une « communauté civique » de plus en plus allochtone… ne sont pas des accidents ! Tout cela relève d’un système construit pour casser les peuples et les réduire en poussière d’individus : depuis 1789, c’est l’objectif exprimé par les principes fondamentaux de ce régime ! Dans l’hebdomadaire Marianne du 17 mars dernier, Jacques Julliard ne s’en cache pas : « La France de demain, dit-il, sera une nation multiethnique, multiculturelle, multireligieuse (…) La pression migratoire ne va pas cesser de s’exercer sur les pays d’Europe pendant des années, et sans doute des décennies ». Et il poursuit : « la question est donc moins de savoir comment y résister - problématique de Marine Le Pen - que comment l’organiser -problématique républicaine ». Quel terrible aveu ! Et que deviendra notre peuple dans cette France républicaine multi-tout ? Quelle sera sa place ? Quel Consistoire, quel Conseil Représentatif ou quelle autre instance pour faire entendre sa voix ? Notre tragédie n’est pas que l’on dénie ses droits à notre peuple, que les présidents de la République l’ignorent dédaigneusement alors qu’ils courtisent les plus petites assemblées communautaires allochtones, que l’on nous avilisse ni même que l’on enseigne à nos enfants à se mépriser. Notre tragédie est que nous nous ignorons. Comment, si nous ne distinguons pas le corps national autochtone du corps d’associés multiethnique, comprendre que ce régime politique nous est toxique ?
Marine Le Pen ou pas, on ne fera aucune soupe identitaire dans le creuset républicain. Celui-ci a été conçu pour dissoudre les identités et désagréger les appartenances, non pour laisser une place au peuple autochtone de ce pays. Combien d’élections manquées faudra-t-il pour que les réfractaires le comprennent et cherchent d’autres solutions ? Combien d’humiliations et quelle somme de mépris notre peuple devra-t-il subir avant que sa fraction consciente refuse ces parties truquées ?
Si les réfractaires ne parviennent pas à coaguler notre peuple au sein même du régime qui le nie, alors après 2017, après 2022, après 2027 peut-être, il n’y aura plus pour lui qu’un éternel néant.
Antonin Campana