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Terre Autochtone

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Le blog des aborigènes d'Europe, par Antonin Campana


USA 2017 : the « Second Civil War » ?

Publié par Antonin Campana sur 25 Janvier 2017, 13:38pm

Catégories : #International, #Le coin des clowns

USA 2017 : the « Second Civil War » ?

Il y a comme un vent mauvais qui souffle aux Etats-Unis. Si dans Google vous tapez « civil war » + Trump vous obtiendrez plus de 20 millions de résultats. Si vous tapez « guerre civile » + Trump vous en aurez plus de 410 000 !

Tout cela, bien sûr, n’indique rien de définitif mais dénote une ambiance malsaine et une atmosphère d’avant-guerre, comme si la toile pressentait confusément quelque terrible basculement. Pas seulement la toile d’ailleurs : le réalisateur (anti-Trump bien sûr) Rob Reiner (Quand Harry rencontre Sally, Misery…) fait observer que dans toute l’histoire des Etats-Unis, il n’y eut que deux épisodes de manifestations massives après l’élection d’un Président (tous deux, dit-il, basés sur la « race » !). Le premier se déroula lors de l’élection d’Abraham Lincoln, élection qui précéda la guerre civile américaine (guerre de Sécession). Le second eut lieu après l'élection de Donald Trump, une élection qui marquera, selon Reiner, une réactivation de la guerre civile entre les Etats.

Mais Reiner se trompe : si la « race » fait bien partie de la problématique anti-Trump (le discours antitrump racialise le discours de Trump pour le discréditer), s’il y a bien une opposition entre les Etats riches des côtes Est et Ouest et les Etats pauvres de l’Amérique profonde, la guerre qui s’annonce est celle du Système contre l’antisytème.

Par une sorte d’exorcisme involontaire, Trump a en effet fait sortir le Système du corps américain. Celui-ci s’est montré en plein jour. Il a révélé son visage hideux, fait entendre ses paroles de haine, fait sentir son haleine de mort. Il a dévoilé les milliers de membres pustuleux dont il est composé : la presse, la télévision, Hollywood, la finance, les multinationales, le complexe militaro-industriel, les services de renseignements… Et dans sa fureur incontrôlée, le Système a mobilisé tous ceux qui lui avaient vendu leur âme : les leaders des minorités raciales, la gauche morale, le mouvement LGBT, les universités, les intellectuels, les « artistes », les bobos blancs des classes supérieures, les féministes, les politiciens… L’élection de Trump a démontré que le Système était une entité étrangère qui avait littéralement pris « possession » des Etats-Unis, une entité qui n’était pas les Etats-Unis mais qui se servait des Etats-Unis pour assouvir des intérêts qui supposaient la destruction des Etats-Unis en tant que nation souveraine et libre.

C’est pourquoi le Système est entré en guerre ouverte contre Trump. Il marche à visage découvert dans une opposition frontale et non dissimulée, voire proclamée à la face du monde, sans rien cacher de sa rage démente ni du chaos qu’il est prêt à générer s’il n’obtient pas satisfaction. Cette proclamation par le Système lui-même que le Système existe et qu’il s’assoit sur la volonté des peuples est nouvelle et lourde de menaces. Le nouveau Président, mais aussi sa femme et ses enfants, y compris le jeune Barron à peine âgé de 10 ans, subissent ainsi un lynchage médiatique qui s’assume complètement. La CIA a rendu public un dossier aux accusations grossières que même un enfant écarterait d’un revers de main mais qui devient vérité d’Evangile du moment qu’il fait du Président un traître. A Davos, la Finance apatride proclame par la voix de Soros et à la satisfaction générale que Trump et son projet seront « démolis » sous peine d’un « Armageddon financier ». La Presse, New York Times et Washington Post en tête, accusent ouvertement la Maison Blanche de « mensonges », lui décernant mêmes des « Pinocchios ». Ces médias-prostitués, selon l’expression de Paul Craig Roberts, affirment cyniquement préférer la « vérité » (sic) à leur « accès à la Maison Blanche ». Pour bien signifier leur opposition radicale à la nouvelle présidence, ceux-ci recrutent actuellement des journalistes d’investigation avec pour seule mission de se « salir les mains » pour mieux salir Trump ! Du côté du monde de la « culture », ou plutôt de l’industrie des loisirs, le déferlement de haine ne se tarit pas davantage. La vieille Madonna, spécialiste autoproclamée de la fellation, annonce, entre deux mots orduriers, vouloir faire « sauter la Maison Blanche ». Bruce Springsteen affirme « entrer en résistance ». Shia LaBoeouf dit pour sa part se « préparer à lutter contre Trump ».

Tous ces gens mobilisent avec leur relais médiatiques et leur puissance financière les lobotomisés de la classe urbaine supérieure blanche. Parmi les manifestants anti-Trump, on rencontre ainsi des « démocrates », une engeance qui là-bas comme ici est constituée de sourcilleux partisans du jeu électoral… à condition qu’il leur soit favorable. On rencontre des féministes coiffées avec classe d’un « Pussy hat » rose, une sorte de bonnet censée représenter leur sexe aux ovaires asséchés. On rencontre des femmes voilées qui aimeraient sans doute, qu’à cela ne tienne, exprimer leur femâlité en terre d’islam. Et puis bien sûr tous les LGBT et autres transgenres avides de défendre leurs droits particuliers. Bref, l’Amérique qui défile aujourd’hui, celle qui n’accepte pas le résultat des élections et conteste la légitimité du Président, celle aussi qui brûle des drapeaux américains et fume ostensiblement des joints, est l’Amérique qui profite du Système ! Les 40 millions d’Américains qui survivent grâce aux bons alimentaires ? Ce n’est pas le problème de cette Amérique repue : qu’ils crèvent, ils ont voté Trump !

Trump est un exorciste confronté à un démon qui ne veut pas sortir du corps américain (entre parenthèse nous avons le même en France et en Europe). Alors ce diable rassemble toutes les forces qui lui sont soumises et les fait marcher main dans la main vers la guerre civile : les pacifistes avec les responsables du complexe militaro-industriel ; les défenseurs des droits de l’homme avec les tortionnaires de la CIA ; les gauchistes avec les dirigeants des multinationales ; les racialistes noirs avec les bobos blancs…

Trump a le choix entre se soumettre ou se faire démettre. Sa seule chance est d’aller très vite, de manière à littéralement sidérer ses opposants. C’est visiblement ce qu’il est en train de faire. Cela suffira-t-il ? L’avenir le dira, mais à l’heure qu’il est, force est de constater que les politiciens européens, soutenus en cela par la presse-système européenne, continuent à clairement parler contre Trump. Ce n’est qu’une indication, certes insuffisante vu l’indigence intellectuelle du personnel politique européen, mais, peut-on se demander, des politiciens à la pleutrerie proverbiale prendraient-ils le risque indéniable de s’engager publiquement contre le Président d’une des principales puissances mondiales s’ils pensaient qu’il y a une petite chance que celui-ci finisse normalement son mandat ?

Antonin Campana

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