Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Terre Autochtone

Terre Autochtone

Le blog des aborigènes d'Europe, par Antonin Campana


Identité et nationalité

Publié par Antonin Campana sur 3 Novembre 2016, 19:00pm

Catégories : #Perspectives Autochtones

Identité et nationalité

Le concept républicain de « naturalisation » repose sur l’idée que la nationalité détermine l’identité. La République veut croire qu’un étranger change subitement de « nature » et d’identité par l’alchimie de la procédure administrative et après administration d’une « carte d’identité » qui atteste de la transmutation miraculeuse. Rien n’est plus faux pourtant puisque c’est toujours l’identité qui détermine la nationalité, et non l’inverse.

Une nation est un peuple qui a une conscience politique de lui-même. C’est par le sionisme que le peuple juif devient une nation. Si le peuple fait la nation, l’identité fait le peuple. Donc, l’identité précède toujours la nationalité. Ainsi, au XIXe siècle, l’identité italienne précède la nationalité italienne. Il en est de même des identités hongroise, tchèque ou croate qui toutes précèdent et conditionnent les nationalités qui en découlent.

La nationalité française n’échappe pas à la règle. On considère généralement que c’est durant la guerre de 100 ans qu’une conscience véritablement « nationale » émerge en France. A la frontière zonale, juxtaposition de territoires vassaux, se substitue la frontière linaire qui circonscrit les hommes se reconnaissant de même appartenance : un peuple devenu nation. Dès lors, celui qui prend le parti de l’étranger est un « Français renié ». L’identité du « très chrétien peuple de France » (Christine de Pisan), « nation choisie de Dieu » dont Jeanne d’Arc sera la quintessence, peuple libre (« La France seule est libre royaume des franci » écrira Philippe le Bel) de langue française (déjà !), cultivant ses propres goûts et ses propres mœurs devient le signe d’appartenance à une patrie commune (communis patria) : la nation française.

C’est donc bien une identité qui, en France aussi, a déterminé une conscience nationale et par voie de conséquence une nationalité. L’identité a là-aussi déterminé la nature de la nationalité. Or l’appartenance à la chrétienté est dès les premiers moments un élément structurant de l’identité française. C’est autour de la conviction, incarnée par Jeanne d’Arc, d’avoir une relation particulière avec le divin, que se construit la nation française. Le christianisme est dans l’ADN de la nationalité française et, qu’on le veuille ou pas, la nationalité française est donc indissociable de l’appartenance à la chrétienté.

C’est pourquoi toute tentative de franciser des personnes qui ne sont pas culturellement chrétiennes ne peut se solder que par un échec. La greffe ne peut prendre car le greffon n’est pas compatible. L’assimilation est dans ce cas impossible. C’est pourquoi, vouloir accorder la nationalité française à des hommes de toutes appartenances oblige à détruire la nationalité  (ou tout au moins, ce qui revient au même, à faire de celle-ci le résultat d’une banale procédure administrative), donc à priver l’identité de son expression politique et ainsi atteindre le peuple lui-même qui régresse à un stade pré-national.

La nationalité juridico-administrative est une illusion. C’est une appartenance fictive, hors sol, nécessaire à une entreprise d’ingénierie sociale qui veut la destruction des nationalités réelles, des identités et des peuples. Il n’y a que des nationalités identitaires, le reste ne compte pas.
 

Antonin Campana

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
F
D'habitude, je vous suis bien, Antonin, mais là, j'ai un peu de mal à accompagner votre cheminement. Alors comme il y a plus de cinquante ans que je "travaille" le sujet, voici le résumé de mes cogitations (et je ne suis pas le seul à penser comme cela, bien entendu !).<br /> En fait, il faut poser le problème en termes de jus sanguinis, contre jus solis (Droit du sang contre droit du sol). Et alors tout est très clair : La "Révolution" a tout simplement transformé la citoyenneté en nationalité. Ce tour de passe-passe a permis de chasser le droit naturel, pour le remplacer par un droit "idéologique", qui aboutira au délire de Renan : " La nation, ce sont ceux qui veulent vivre ensemble (déjà !), pour faire de grandes choses ensemble"... etc. <br /> Au Moyen-Age, on parlait de "nation picarde", ou de "nation champenoise", par exemple, pour définir l'appartenance des étudiants en Sorbonne. <br /> Normalement, la nationalité, c'est le jus sanguinis (du latin nascor et formes dérivées) : on est le produit de ce que les deux parents sont eux-mêmes (dans une situation "normale", il n'y a pas de mélange). Tandis que la citoyenneté est uniquement la qualité de "citoyen" d'un État donné, sans toujours de rapport avec sa "race". Exemple : un Congolais d'origine peut très bien être citoyen français, pour des raisons administratives (par exemple, parce qu'il l'aurait demandé). Mais, en théorie "naturelle", il ne pourra jamais être de nationalité française... Or, l'universalisme républicain a modifié "le réel", pour le réécrire selon le dogme que "tout le monde a vocation à être français"... etc. Comme aux États-Unis, d'ailleurs, qui sont un pur sous-produit de la Révolution française...<br /> Résumons : La France devrait être une confédération de provinces, où nous pourrions dire de telle ou telle personne : Elle est de citoyenneté française, mais de nationalité bretonne, ou basque, ou alsacienne... etc. Évidemment, comme toute référence "ethnique" est strictement interdite, en France, il y a peu de chances pour que les dénominations administratives correspondent un jour à la réalité des diverses "nations" composant le pays... C'est pourquoi nous naviguons en plein absurde, et cela ne semble pas près de changer. Bien au contraire, le "Grand Remplacement" étant en marche, nous nous dirigeons à grandes enjambées vers un pays totalement "mélangé", ou plus rien n'aura de signification... Et c'est voulu. <br /> Cdt, FW.
Répondre
J
L'ADN de la France c'est le paganisme sur lequel le christianisme s'est construit en détournant les symboles . L'universalisme chrétien ne reconnaît ni identité , ni race , ni sang . L'idéologie chrétienne, issue du judaïsme lui-même idéologie de soumission dont le but était de fédérer douze tribus , a été adoptée par les différentes aristocraties européennes pour des raisons de pouvoir et imposée par le fer et le feu . A l'heure actuelle le Vatican, n'ayant plus besoin des monarchies européennes , assume sans complexe sa vocation mondialiste sans frontières au détriment des peuples européens qui se retrouvent totalement fragilisés par Le droit du sol qui est la norme chrétienne .
Répondre
A
Ce que vous dites est vrai. Cependant, le paganisme a aussi investi le christianisme des premiers siècles et l'a profondément transformé, l'incorporant de fait à notre identité . Mais vous avez raison, le christianisme d'aujourd'hui s'est émancipé de ses racines européennes et redevient un pure mondialisme...
I
La nation Française est une création mondialiste, une gauche proto mondialiste qui a fusionnée les nations de France en une seule nation, détruisant leurs spécificités et imposant une identitée unique et universelle.. Aujourd'hui, nombre de "Français" sont encore là dedans, pendant que des peuples étrangers, eux mêmes considérés commes "Français", vivent leurs identités chez nous..<br /> La France doit être vue comme une civilisation découlant de la civilisation Européenne, peuplée de nations autochtones diverses culturellement, linguistiquement, biologiquement mais appartenant à la civilisation Française qui dans un monde idéal serait une monarchie.
Répondre
F
Certes Olivier, mais la spiritualité chrétienne catholique en a été justement le ciment. C'est bien pour cette raison que les loges ont ciblé celle-ci en tout premier lieu. Sans le lien intérieur, les perles du collier tombent éparses !
Répondre
O
Le problème de la France c'est qu'elle est à la base "multiculturelle" vous avez des bretons, des corses, flamands, alsaciens, basques provençaux qui n'ont pas la même langue et pas tout à fait la même histoire.
Répondre

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents