Le neurobiologiste Henri Laborit expose une expérience scientifique assez simple et très révélatrice. Elle consiste à placer un rat dans une cage puis à lui faire subir de légers chocs électriques précédés d’une sonnerie. Dans un premier temps, l’expérimentateur donne au rat une possibilité de fuir dans un autre compartiment et d’échapper ainsi à la douleur infligée par la décharge. Rapidement, le rat comprendra cette opportunité et se déplacera dès qu’il entendra la sonnerie. Il restera ainsi en bonne santé. Dans un second temps, l’expérimentateur prive le rat de cette possibilité de fuite. Le rat prendra donc les décharges successives et son état de santé va progressivement se dégrader. Dans un troisième temps enfin, l’expérimentateur ajoute un deuxième rat dans la cage tout en ôtant toute possibilité de fuite. Les rats vont se ruer l’un sur l’autre dès qu’ils entendront la sonnerie… et vont rester en bonne santé bien que subissant les décharges électriques ! Conclusion : ce ne sont pas les légers chocs électriques qui font dépérir le rat mais l’absence d’alternative, même illusoire.
Si le rat est en mesure d’agir et de prendre une décision, même mauvaise (se ruer sur son partenaire), il conservera une excellente santé. Si le rat n’a pas d’autre choix que d’attendre le choc électrique, il sera dans l’obligation d’annihiler son instinct de fuite ou de lutte : il retournera sur lui-même l’agressivité qui le faisait se jeter sur son compagnon d’infortune. Autrement dit, il « somatisera » et sera sujet aux maladies. Henri Laborit, dans le film Mon oncle d’Amérique , explique que le même processus est à l’œuvre chez les humains. La dépression, le cancer, les maladies, le suicide sont souvent le lot des hommes « coincés » dans une situation (professionnelle, familiale ou autre) qui les force à agir dans la seule direction possible : sur eux-mêmes.
Ce qui est valable pour les rats et pour les humains, l’est aussi pour les groupes humains. Un groupe organisé n’ayant pas d’autre choix que subir une série de chocs inéluctables va se décomposer et se diviser, les uns entrant en lutte contre les autres. Il ne fera pas autre chose que nos deux rats coincés dans une même cage (c’est pour cela d’ailleurs qu’un milieu carcéral est une jungle). Autrement dit, il va dépérir en tant que groupe organisé. L’agressivité que le groupe projetait sur l’extérieur va se retourner sur lui-même donnant naissance à des complexes collectifs d’infériorité et de culpabilité, à un stress social débouchant sur la haine de soi et l’ethnomasochisme. En bref, les structures internes du groupe vont être atteintes comme celle du rat placé dans une situation similaire : le groupe va « somatiser » et développer des maladies sociales qui le feront progressivement disparaître (relativisme culturel, sinistrose, violences internes, désagrégation sociale, individualisme, terrorisme, guerre civile…).
Tout ceci nous ramène à l’entreprise d’ingénierie sociale dont nous parlons dans ce blog. L’ingénierie sociale dont il est question a pour objectif de supprimer les peuples pour créer des masses dociles et contrôlables. Il va de soi que les avancées des neurosciences ont été soigneusement analysées et récupérées par les ingénieurs sociaux du mondialisme. Puisqu’un peuple, même emprisonné, a toujours le choix de la lutte, l’art des ingénieurs sociaux va consister à le persuader qu’il est « fait comme un rat » et qu’il n’y a pas d’alternative aux chocs qu’il va recevoir. Ces ingénieurs vont élaborer à cet effet un système de représentation de la réalité qui sera l’équivalent d’une cage mentale. Les politiciens, journalistes, économistes, grands patrons… vont donner consistance à chaque barreau de cette cage en répétant inlassablement qu’il n’y a pas d’alternative aux chocs et aux souffrances :
L’accueil des « migrants » : « There is no alternative ! »
Les politiques d’immigration : « There is no alternative ! »
Le « vivre ensemble » : « There is no alternative ! »
Le métissage : « There is no alternative ! »
La présence de cultures et religions étrangères : « There is no alternative ! »
L’Union européenne : « There is no alternative ! »
L’Euro : « There is no alternative ! »
L’OTAN : « There is no alternative ! »
La « société ouverte » : « There is no alternative ! »
Les « valeurs de la République » : « There is no alternative ! »
Le Grand Remplacement : « There is no alternative ! »
Le contrôle policier de la population : « There is no alternative ! »
L’Histoire officielle: « There is no alternative ! »
Le « mariage pour tous » : « There is no alternative ! »
Les droits LGBT : « There is no alternative ! »
Etc.
Le peuple « fait comme un rat » n’aurait pas d’autre choix que d’accepter ce qui le tue : l’immigration, le « vivre ensemble », le Grand Remplacement, le mondialisme, l’Union européenne… C’est le discours-Système que l’on entend à longueur de médias. Les propagandistes du TINA (« There Is No Alternative !» selon l’expression de Margaret Thatcher à propos de la mondialisation capitaliste. En français « pas d’autre choix ») espèrent nous traiter comme des rats de laboratoire. Ils veulent atteindre les structures profondes de nos peuples pour que se propage en eux un cancer social qui les disloquera. Ce sont des criminels qui nous dissuadent d’agir pour que nous prenions de plein fouet les chocs sociaux qu’ils administrent. Conjuguées à la désorganisation sociale par le Droit (voir notre article sur l’ingénierie sociale et celui sur la destruction de la famille), les pathologies sociales qui en découlent mettent les peuples européens dans une situation d’extrême vulnérabilité.
Quand l’hebdomadaire La Vie titre son éditorial : « Migrants : nous n’avons pas le choix »,
Quand un Sarkozy martèle que le « défi du métissage (…) n’est pas un choix, c’est une obligation, c’est un impératif » (décembre 2008),
Quand le même affirme : « L’Europe n’est plus un choix » (Sarkozy, 2011),
Quand un Renato Ruggiero, Directeur général de l’OMC, énonce que « la globalisation de l’économie n’est pas un choix à faire, c’est une réalité » (Le Courrier, 14 février 1998),
Quand un Jacques Attali affirme : ’’La mondialisation est inarrêtable et nécessaire’’ (LH Forum 2012),
Quand un politicien ou un journaliste répète encore et encore « La France n’a pas le choix »,
…cela veut dire que le peuple doit subir et « somatiser », c’est-à-dire transformer sa souffrance en haine de soi et suicide consenti. Seule l’action, dut-elle s’engager contre un adversaire mis dans notre cage, mais sans perdre de vue le laborantin qui ne nous laisse pas le choix, pourra redonner à notre peuple la vitalité qui était la sienne autrefois.
Au commencement était l’action : on en revient toujours aux fondamentaux !
Antonin Campana