Nous avons défini le « peuple » comme l’ensemble des individus de même lignée, de même culture et de même religion. Le peuple est donc une donnée à la fois objective et relative. Une donnée objective parce que les lignées, les cultures et les religions sont des réalités incontournables. Une donnée relative parce que la notion de « peuple » dépend du périmètre que l’on accorde à la lignée, à la culture et à la religion.
Si par exemple je considère les Basques en leur lignée, leur culture et leur religion, je dirais qu’il existe un peuple basque. Mais si je considère les Français en leur lignée, leur culture et leur religion, je dirais de la même manière que le peuple français existe et que les Basques de France en font partie. De la même manière, je peux considérer que le peuple européen existe en raison de sa lignée spécifique (européenne), de sa culture spécifique (l’européanité ou la « blanchitude », pris dans un sens équivalent à celui de « négritude »), de sa religion (pagano-chrétienne) et que les Français en font partie.
En poussant cette logique jusqu’au bout, nous dirons qu’il existe un « peuple humain » en raison d’un fond ancestral commun (homo sapiens), d’éléments culturels propres à l’homme (langage, traditions, esthétique…) et d’un besoin de spiritualité qui signe lui-aussi le spécifiquement humain
Un peuple n’est pas une nation. Un peuple est un héritage commun. Une nation est un peuple qui a pris conscience de cet héritage et qui à travers lui se pense un destin commun. Autrement dit, une nation est un peuple qui a une conscience politique de lui-même. Il existe une nation française assurément, une nation corse sans doute, mais pas de nation européenne pour le moment et encore moins de « nation humaine ».
L’histoire humaine est écrite par des peuples se transformant en nations et luttant pied à pied pour obtenir ou garder un territoire, un « pays », sur lequel ils pourront vivre librement leur identité. Cela est vrai depuis les Thermopyles jusqu’à la décolonisation et l’éclatement de la Yougoslavie en passant par la Reconquista, la guerre de Cent Ans, l’affirmation des nationalités au XIXe siècle ou le conflit israélo-palestinien aujourd’hui….
Quand on a compris cela, on a compris que le mélange des peuples et l’abolition des frontières sont criminels et lourds de guerres à venir. Ceux qui par le transfert de population enlèvent ou font partager aux peuples leurs droits exclusifs sur leurs terres ancestrales se livrent à un jeu dangereux. Ils remettent en cause des équilibres territoriaux obtenus par le sang versé, équilibres certes imparfaits mais seuls à même de limiter les occasions de conflits meurtriers. C’est la raison pour laquelle le mélange des peuples nécessite préalablement ou parallèlement qu’on les détruise : un peuple mort n’aura plus conscience du pays qu’on lui vole, de la culture millénaire qu’on détruit, de la religion qu’on moque. Il ne se révoltera plus. Un peuple déconstruit et réduit à un agrégat d’individus esseulés est une nation effacée. Le génocide des peuples et la destruction des nations sont donc nécessaires à la société planétaire : le mondialisme est un crime contre l’humanité !
Le mélange des peuples est à la fois un but et un moyen. Un but, car selon les conceptions du maître à penser européiste Coudenhove-Kalergi, une population métissée est une population sans volonté propre, donc facilement manipulable. Un moyen, car cela permet la stratégie « peuple contre peuple » par laquelle se construit l’édifice mondialiste. Au niveau géopolitique cette stratégie consiste à jouer des tensions et des points de friction pour jeter Croates contres Serbes, chiites contre sunnites, Ukrainiens contre Russes… : « peuple contre peuple » pour affaiblir et contrôler. Mais au niveau intérieur, le mélange et la stratégie « peuple contre peuple » permettent d’obtenir le consentement au mondialisme : une population identitairement hétérogène a le choix entre accepter les « valeurs universelles » du mondialisme dans la douceur d’une société de consommation, ou la guerre de tous contre tous qui décidera de l’identité dominante. Le mélange des peuples permet au mondialisme un discours odieux qui dit en substance : « acceptez-vous la mort de votre peuple ou préférez-vous voir couler le sang de vos enfants ? ». L’autochtonisme apporte une alternative.
Aucun peuple n’a intérêt à entrer dans cette logique qui les dresse les uns contre les autres. Les communautés qui pensent aujourd’hui se rehausser en avilissant les Blancs ou les chrétiens commettent une erreur qu’elles paieront cher. Le système mondialiste les laisse agir pour affaiblir le peuple des autochtones européens car ce peuple est pour le moment son ennemi principal. Mais que ces communautés étrangères n’aient aucune illusion : leur tour viendra. Le pacte avec le diable n’est pas la meilleure solution pour sauver son âme.
Les peuples gagneraient à s’entendre car ce n’est pas tel ou tel peuple qui sera détruit mais tous les peuples. Question de temps. Nous devons pour cela accepter trois principes simples :
Les peuples existent, ils sont tous égaux en droit
Tous les peuples ont droit à la possession exclusive du territoire dont ils sont historiquement les autochtones
Tous les peuples peuvent légitimement imposer leur prééminence politique, identitaire, culturelle, religieuse, sociale… sur leur territoire.
Au nom de l’égalité entre les peuples, ces principes sont applicables sur tous les continents et pour tous les peuples. Les communautés étrangères qui pour servir leurs intérêts du moment refuseraient ces principes, et notamment celui de la prééminence en tous points du peuple autochtone au milieu duquel elles résident temporairement, seront coresponsables, avec le mondialisme, de la destruction des peuples, y compris du leur. L’autochtonisme implique la réciprocité : « ne fais pas au peuple au milieu duquel tu résides ce que tu n’aimerais pas qu’un résident fasse à ton propre peuple ». Tôt ou tard les peuples reprendront leur lutte pour l’indépendance, soit peuple contre peuple, soit les peuples ensemble contre le mondialisme. Ne nous trompons pas d’ennemi !
Antonin Campana