J’ai écrit une série de textes regroupés en catégorie « ponérologie » de ce blog. Ces textes ont la particularité de n’avoir intéressé… presque personne ! Pourtant, ils soulèvent une question qui me semble fondamentale par les temps qui arrivent : qu’est-ce que le Mal ? J’abordais cette problématique à travers la Bible, facilement accessible par le lecteur soucieux de vérifier les sources. J’expliquais que le Mal était (selon celle-ci) ce qui allait contre les séparations ethniques, sexuelles, biologiques, religieuses, etc… voulues par Dieu, et que le but du Mal était de renvoyer le monde organisé par Dieu au chaos originel. Dans l’Ancien Testament (que le Nouveau n’abroge pas), le Mal est ce qui conduit à la confusion des espèces, des races, des valeurs, des cultures, des lignées, des comportements… Et le Bien est ce qui contrecarre le Mal, par la Loi ou par la foi, par la praxis ou par la raison. Le polythéisme européen affirme le même point de vue. Ici le monde diversifié est symbolisé par la multiplicité du divin. Toute atteinte au monde organisé atteint donc le divin, et toute atteinte au divin fait retourner le monde au chaos primitif.
J’avais donc l’intention de poursuivre ces textes en abordant le point de vue chrétien, puis les notions d’entropie et de néguentropie, à travers notamment le deuxième principe de la thermodynamique… mais il me semble aujourd’hui plus raisonnable, vu le manque d’intérêt dont je parle plus haut, de remettre cela à plus tard. Cependant, il me faut avant de conclure, faire encore une ou deux remarques sur des points qui me paraissent significatifs de la fin d’une époque, tel ce pressentiment diffus d’un effondrement prochain.
On l’aura compris, le Mal dont parlent les religions s’incarne aujourd’hui à travers des personnalités comme Soros, des réseaux comme Bilderberg ou Bertelsmann, des banques comme Goldman Sachs, des multinationales comme Facebook ou Apple, des systèmes comme le républicanisme « français » qui tous, font la promotion de la confusion maléfique : idéologie du genre, mariage gay, métissage, militantisme LGBT, arasement des cultures, foi en l’individu déraciné, mépris du sacré, relativisme, culte de l’argent, gouvernance mondiale, destruction des nations… Tout cela correspond parfaitement au Mal dans son acception biblique.
Il nous faut donc conclure que le Mal, si ces « choses » sont le Mal, possède objectivement le monde, le gouverne, et que ce monde est effectivement devenu le « Royaume du Mal ». Nous avons montré qu’à cause du pape François, même le Vatican était désormais sous le contrôle des ces « choses », que par ailleurs nous nommons aussi le « Système » mais que d’autres peuvent valablement nommer la « Bête ». Et effectivement, nous voyons l’indistinction s’installer dans le monde et les séparations fondamentales disparaître sous l’action tous azimuts de ces « choses » qui constituent le Mal absolu : confusion des sexes, confusion des appartenances, organismes génétiquement modifiés, transhumanisme, transsexualité, globalisation, nivellement culturel, humanité biotechnologique, migrations… Par l’action de ces « choses » qui possèdent la Banque et la Finance tout peut être traduit en argent : l’Argent ramène tous les éléments du monde à une quantité de lui-même, gommant par cela les distances fondamentales voulues par Dieu… ou les dieux. Ainsi l’Argent est au service de la Bête et par son œuvre des milliers d’espèces animales s’éteignent, le climat se dérègle, les saisons ne se distinguent plus, la végétation disparaît : la terre elle-même perd ses grandes séparations et tend vers le désert, c’est-à-dire le chaos.
Le Système alimente le chaos entropique, le désordre, c’est en cela qu’il est assimilable au Mal. En 2004, Guillaume Faye parlait déjà d’une « convergence des catastrophes » qui surviendrait avant 2020 et nous ferait régresser vers un « Nouveau Moyen-âge » : catastrophe économique, énergétique, démographique, climatique, géopolitique, choc des civilisations… Aujourd’hui, sur la toile, nombreux sont ceux qui ont pris conscience qu’il se passait quelque chose qui nous rapprochait d’une fin imminente. Dedéfensa.org parle de « tourbillon crisique » qui nous entraîne inexorablement vers l’autodestruction. Boulevard Voltaire fait paraître des articles qui annoncent que la prochaine présidentielle sera la dernière « avant la tempête ». Le réalisateur australien John Pilger affirme qu’une nouvelle guerre mondiale a sans doute commencé , et qu’une Hillary Clinton sera un accélérateur vers le désastre. Sans parler des climatologues ou des spécialistes en énergies fossiles, de nombreux analystes financiers ne cachent plus que nous nous acheminons à court terme vers une « catastrophe » aux conséquences imprévisibles. Des ouvrages sur la « collapsologie » ou science de l’effondrement font d’ailleurs leur apparition (par exemple : Comment tout peut s’effondrer de Pablo Servigne et Raphaël Stevens, Seuil 2015). Tout cela (ajouté aux prophéties sur le dernier pape ou aux analyses à la fois financières et ésotériques, mais toujours pertinentes, d’un Pierre Jovanovic) crée une atmosphère de fin des temps que ne contredisent pas nos propres observations.
Bien entendu, cette atmosphère imprègne principalement ce qui est « hors système » et ne prouve rien en soi. Elle est davantage le produit de l’intuition que d’une analyse « scientifique » des faits, par ailleurs impossible à mener tant ils sont nombreux, complexes et interagissant. Cependant, la science ne nous dira pas ce qu’il se passera dans dix ans ou demain matin, mais notre intuition peut-être. Ainsi, c’est grâce à son intuition qu’un Enoch Powell pouvait affirmer dès la fin des années 1960 que l’immigration produirait des « fleuves de sang ». Et l’intuition des gens hors système comme Powell, ceux qui depuis trente ans se sont rarement trompés, leur dit maintenant que notre monde va s’écrouler. Cette intuition leur dit que nous allons droit vers le chaos, parce qu’elle sait, cette intuition, sans avoir lu la Bible ou les auteurs anciens, qu’abattre les structures héritées des siècles (les peuples, les nations, la famille, les religions, les traditions…) ne peut que faire retourner au tohu-bohu primitif.
Antonin Campana