Dans ce blog, nous lions explicitement la survie du peuple autochtone de France à la conscience, par celui-ci, de la nature réelle du régime politique qui nous a mis dans la situation où nous sommes.
Nous avons expliqué à plusieurs reprises que la République n’était pas la France. Ceux qui pensent que l’une et l’autre sont interchangeables dans le discours, sont victimes d’une stratégie républicaine, adoptée dans les années 1875-1880, qui a consisté à identifier systématiquement la République à la France et la France à la République (le drapeau républicain devient le drapeau français, l’hymne républicain devient l’hymne français, le 14 juillet devient fête « nationale », Marianne symbolise la France, etc.). Ce véritable lavage de cerveau opéré à travers l’enseignement mais aussi le service militaire avait pour seul objectif de rendre la République indéboulonnable : s’attaquer à la République revenait à s’attaquer à la France.
De la même manière, nous avons observé que les « valeurs de la République » n’étaient pas celles de la France, pour la raison que ces prétendues « valeurs » sont prétendument universelles (elles appartiennent à l’Homme) et que les valeurs de la France sont spécifiques (elles nous appartiennent). Nous avons observé également que ces « valeurs », si tant est que l’on puisse les définir, étaient de véritables escroqueries intellectuelles qui consistaient précisément à détruire la francité : sous prétexte de laïcité, ruiner le caractère sociétal de notre culture ; sous prétexte d’égalité, réduire la citoyenneté à une appartenance juridico-administrative ; sous prétexte de Liberté, supprimer les libertés ; sous prétexte de fraternité, dissoudre les fratries ; etc.
En bref, la République a diffusé dans le monde occidental des « valeurs » de mort qui rendent possible l’établissement de « sociétés ouvertes » et la mise en œuvre du Grand Remplacement. Ne pas comprendre cela revient à rester en marge d’une véritable dissidence. Remettre en cause les fondements de la république issue de 1789, notamment son principe d’universalité (qui justifie sa capacité à intégrer des hommes de toute la terre), est donc indispensable. Et il me semble que la prise de conscience du caractère toxique de la République « française » commence timidement.
Marion Maréchal Le Pen vient ainsi d’affirmer : «Je fais partie d'une génération un peu saoulée par les valeurs de la République qu'on nous sert en permanence et dont on ne sait pas ce qu'elles recouvrent». Et de rappeler : «Mais la Ve République, c'est un régime politique. La France, c'est mon pays. Je ne confonds pas tout à fait les deux.» Dans la revue Charles (juin 2015) elle avait déclaré : «La France, ce n'est pas que la République. Ça a commencé avant la République. Je n'oublie pas les seize siècles de chrétienté qui ont précédé. La révolution française en fait partie mais elle ne se restreint pas à cela». Henri Guaino lui-même semble prendre une certaine distance critique (« on en fait n’importe quoi, aujourd’hui, des valeurs de la République »). En 2014 déjà, le député Jacques Bompard avait demandé au ministère de la Justice une définition précise de la notion de « pacte républicain » qu’il ne comprenait pas (définition qui ne lui fut jamais donnée. Cette notion renvoie en fait à l’universalisme des « valeurs de la République »).
Bien sûr, il ne faut pas trop s’illusionner sur ces infimes remises en cause. Néanmoins, elles existent, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années. Nous sommes de plus en plus nombreux à comprendre que ce régime politique, en ses fondements théoriques et ses institutions plus qu’en ses hommes, est responsable de l’époque dramatique que nous traversons. Cela aura avant peu des répercussions politiques concrètes : le vent se lève !
Antonin Campana