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Le Système est une force entropique qui détruit progressivement notre monde. Quand il attaque un domaine (les frontières, la famille, les sexes, les peuples, le droit à la vie, le sacré…), l’identitaire accoure pour entamer contre lui une bataille perdue d’avance. Nonobstant que l’identitaire va mener un combat politique sur le terrain choisi et préparé par son ennemi, la disproportion des forces est telle que le Système, rouleau compresseur que rien n’arrête, ne s’aperçoit même pas de la résistance dérisoire des quelques microbes qui lui tiennent tête. Nous expérimentons cette situation depuis quarante ans.
Tout combat politique dont l’objectif est d’influer sur les orientations voulues par le Système (ou même de détruire le Système) est donc voué à l’échec. Penser qu’il puisse en être autrement relève de la foi ou de la pensée magique, en tous cas d’une analyse non rationnelle des forces en présence. Nous, identitaires, n’avons tout simplement pas les moyens d’arrêter l’entreprise de destruction menée par le Système, pour le moment. Sacrifier encore une génération dans un combat perdu d’avance est criminel.
Il faut donc délaisser le terrain politique, ou tout au moins considérer le terrain politique non comme un but en soi mais comme un moyen d’un projet plus vaste. Le combat contre l’immigration, par exemple, est en soi usant, stérile et démobilisateur, car il n’est pas à notre portée (30 ans de luttes pour rien, si ce n’est un immense découragement). Ce ne serait sans doute pas le cas si la motivation première de ce combat était de rassembler les nôtres au sein d’une communauté organisée, unie et solidaire.
Nous jouons aux échecs avec trois coups de retards, il nous faut maintenant jouer avec trois coups d’avance. Nous ne sommes plus ici chez nous, la France fait partie du passé, le patriotisme à l’ancienne est dépassé, l’antijaphétisme fait partie du credo politiquement correct, notre peuple est à l’agonie et ne forme qu’une partie inconsciente de la nation Frankenstein… Ceux qui font la fine bouche (« nous ne sommes pas communautaristes ») et rêvent d’une restauration de ce qui fut avant l’invasion migratoire se trompent d’époque. Il n’y aura pas de restauration et le Système nous piétine et nous humilie justement parce que les Autochtones, au contraire des divers groupes allochtones, ne forment pas une communauté solidaire. Nous ne représentons pas une force, alors que seule la force compte.
Le chemin est donc tout tracé et il n’y en a pas d’autres. NOTRE DEVOIR en tant qu’’Autochtone conscient est de créer cette communauté, de récréer un peuple insoluble dans le bain d’acide du melting pot. Si nous parvenons à reformer notre peuple, peu importe son importance numérique au départ, alors nous représenterons une force avec laquelle notre environnement hostile devra composer. La République, née de la violence et ne comprenant que la violence, viendra nous manger dans la main. Nous aurons du poids. Tous ceux qui nous entourent comprendront spontanément que s’en prendre à l’un des nôtres revient à se vouloir une existence plus difficile. Le racisme et l’antijaphétisme qui nous accablent seront hors la loi. A partir de là, nous pourrons véritablement envisager la reconquête.
Qu’est-ce qu’une communauté autochtone ? Une communauté autochtone, c’est des intellectuels et des ouvriers, des paysans et des patrons, des enseignants et des chercheurs, des soldats et des policiers, des familles et des clans et même des « esprits frappeurs » et des fortes têtes. C’est un peuple dans le corps d’associés républicain, avec, que cela soit autorisé ou pas, que cela soit reconnu ou pas, ses représentants, son parlement, ses finances, ses organisations caritatives, son réseau d’écoles et pourquoi pas son état civil et ses tribunaux… C’est une arche de Noé qui doit permettre à chaque autochtone de traverser les décennies tourmentées qui arrivent. C’est un Etat dans l’Etat et une force de reconquête.
L’autochtonisme est un système de pensée qui met la communauté autochtone au centre de ses préoccupations. Le combat politique classique est une perte de temps, un facteur de démobilisation des réfractaires, sauf s’il s’inscrit dans la perspective plus large et accessible de construction de la communauté autochtone. Vaincre ou même ralentir le Système n’est pas à notre portée. Par contre, unir les « patriotes » et leur famille dans un embryon de communauté ayant à sa tête des représentants chargés de la développer, est largement possible dès aujourd’hui. Pourquoi ne pas y penser ?
Antonin Campana
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