Le but du Système est de se réaliser à travers une société planétaire « ouverte » et sous gouvernance mondiale. Pour cela, il lui faut tuer (tous) les peuples, les réduire à des tas d’individus esseulés, manipulables, recomposables et additionnables. Et pour tuer les peuples, le meilleur moyen est encore de détruire leur culture : c’est par l’identité commune, en effet, que les groupes sont davantage que la somme des individus qui les composent.
Voici les cinq étapes nécessaires à la destruction d’un peuple :
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Imposer un système politique « représentatif »
Un peuple libre façonne naturellement la société selon son identité spécifique : c’est pourquoi, par exemple, la société française n’est pas la société thaïlandaise. Il va de soi que pour un immigré cela complique considérablement les choses : il lui faut apprendre les "codes" et, faute de les assimiler, être et paraître à jamais « étranger ». Le système représentatif a pour caractéristique de confisquer le pouvoir au peuple (déni de démocratie) et de le confier, après un simulacre d’élection, à une classe de politiciens adoubée par l’oligarchie et servant ses intérêts. Le rôle essentiel du politicien « élu » est de rogner progressivement la capacité du peuple à organiser la société selon son identité spécifique (laïcisation de l’état civil, séparation de l’Eglise et de l’Etat, mariage civil, fêtes laïques, relativisme culturel, valorisation des cultures étrangères…) et de déplacer les marqueurs d’altérité du terrain identitaire, sévèrement remis en cause (lois antiracistes), au terrain légal.
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Substituer l’appartenance légale à l’appartenance identitaire.
Pour qu’un étranger fasse partie intégrante des « nationaux », il est indispensable que l’appartenance soit dissociée de l’identité. Pour cela, il suffit de réduire l’appartenance à la citoyenneté politique et d’émanciper la citoyenneté politique de l’origine, de la race, de la religion (voyez la Constitution républicaine). Le « citoyen » n’est ni homme ni femme, ni blanc ni noir, ni musulman ni chrétien, ni de culture auvergnate ni de culture zoulou : il est un Homme, « sans distinction » (Constitution). Les politiciens du système représentatif ne voient que des êtres dissociés de leurs attaches culturelles, des êtres abstraits entrant dans une catégorie juridique et définis par leur seule appartenance légale à un Etat (la seule qui compte désormais : c’est comme ça qu’Abdeslam est « Français » ou qu’Abaaoud est « Belge » !).
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Réduire le « peuple » à une catégorie juridique
Le concept de citoyenneté réduit l’appartenance à une dimension juridico-administrative émancipée des identités charnelles. La naturalisation, par exemple, n’est que l’aboutissement d’une procédure administrative. Le « peuple » peut alors être défini comme l’ensemble des citoyens appartenant légalement à un Etat (quelles que soient donc l’origine, la race ou la religion de ces citoyens). Cela permet aux politiciens du système représentatif de dénier cyniquement au peuple sa dimension culturelle, religieuse ou ancestrale (laquelle choisir quand il est composé de « citoyens » venus du monde entier ?), et de le réduire à son tour à une catégorie juridique : un « creuset » défini par le Droit. C’est pourquoi, intégrer le peuple-creuset aura des conséquences juridiques (acquisition de droits) mais aucune conséquence identitaire (aucune nécessité de se plier aux coutumes du pays).
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Imposer la laïcité en matière culturelle
L’Etat doit être dissocié de la culture du peuple souche comme il a été dissocié de l’Eglise. Le domaine public doit être neutre au niveau religieux mais aussi un niveau culturel de manière que des hommes de toutes provenances puissent s’y sentir à leur aise. La religion du peuple souche, mais aussi son identité, doivent être reléguées dans la sphère privée. La culture doit perdre son caractère sociétal. Le liant du corps social ne doit plus être l’identité mais la loi.
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Imposer des valeurs définies comme « universelles »
La loi doit reposer sur le « droit naturel » (issu de la nature de l’Homme - sic) et des valeurs universelles (droits de l’Homme). Ces « valeurs » sont sensées permettre la vie en société selon des principes acceptables par tous les hommes. Les politiciens du système représentatif assurent que ces valeurs « universelles » mettent la société en capacité d’assurer le « vivre ensemble » dans la « diversité ». A ce stade, nous y sommes, plus rien ne s’oppose à une immigration massive et à la substitution de peuple.
Dès lors que ceux qui ont intérêt à la mondialisation, nous voulons parler bien sûr des membres de l’oligarchie, imposent un système politique représentatif, mécaniquement, puisque ceux-ci ont entre leur main la « fabrication du consentement » (via la presse, la télévision, la publicité…), les hommes qui les servent accèdent au pouvoir. C’est pourquoi l’oligarchie cherche à imposer partout la « démocratie ». Dès lors que le système représentatif est en place et que les hommes de l’oligarchie ont assis leur pouvoir sur le peuple, nous assistons à une lente mutation de la société : l’appartenance des individus se limite progressivement à un statut légal sans lien avec l’identitaire, puis le « peuple » devient une catégorie juridique sans profondeur historique et culturelle, puis la culture du peuple souche perd progressivement sa prééminence et son caractère sociétal (elle organise de moins en moins la vie en société), puis sont imposées des « valeurs universelles » en lieu et place des valeurs spécifiques. A ce stade, la société enracinée est devenue une « société ouverte » : elle peut accueillir des masses immigrées.
En conclusion : pour tuer un peuple il faut rendre l’immigration de peuplement « possible ». Il faut que le pourrissement organisé de la société enracinée ait atteint son terme. Nous vivons le Grand Remplacement parce que depuis plus de deux siècles le régime républicain issu de 1789 a systématiquement détruit la société autochtone au profit d’une « société ouverte ». Inversement, la rémigration ne pourra pas faire l’économie d’une destruction de la « société ouverte », donc du régime qui l’a installée.
Antonin Campana