Péché n°1 : il veut ignorer la nature réelle du régime politique en place
Le patriote n’a pas compris que les politiques mondialistes d’immigration et de grand remplacement étaient dans la nature du système républicain. Il pense naïvement que ces politiques sont en quelque sorte accidentelles et découlent des mauvais choix de politiciens plus ou moins incapables ou corrompus.
Péché n°2 : il pense que des élections peuvent tout changer
Cette erreur découle logiquement de la précédente. Puisque la République n’est pas par nature mondialiste, il suffit d’en changer le personnel dirigeant pour lui donner une nouvelle orientation.
Péché n°3 : il croit que la République est la France
A la fin du XIXe siècle, les patriotes furent les derniers à accepter l’identification machiavélique d’un régime politique à la nation de Jeanne d’Arc ; au XXIe siècle, seront-ils les derniers à comprendre que la République entretient avec la France la relation d’un vampire avec sa victime ?
Péché n°4 : Il ne croit pas ce qu’on lui dit
Le patriote « refoule » ce qui le dérange. Il refuse de croire un Philippot quand celui-ci répète que le FN est un parti politique républicain qui ne fait pas de distinction en fonction des couleurs de peau, des origines ou des religions… Sinon pour qui voter ?
Péché n° 5 : Il reste dans le cadre
Le patriote a compris que les Autochtones seront bientôt minoritaires au sein du corps électoral. Il a compris que, « démocratiquement », des étrangers décideront bientôt de son destin. Mais il semble en état de sidération, dans l’incapacité psychologique de chercher des solutions qui sortent du cadre politique responsable de cette situation.
Péché n°6 : Il espère un événement providentiel
Ne sachant que faire, le patriote espère une crise économique, une guerre civile, un bouleversement majeur qui rebattent les cartes et changent la situation à l’avantage de son peuple. « Ça va péter » est son acte de foi.
Péché n°7 : il espère un homme (ou une femme) providentiel
Variante de l’évènement providentiel, l’espérance en l’homme providentiel ressort de la pensée magique. Comment un sculpteur pourrait-il faire un chef d’œuvre avec de la poussière ? Il faut d’abord reconstruire le peuple pour qu’un artiste en politique puisse le sublimer. D’abord la dissidence, ensuite la Providence.
Péché n°8 : Il croit que « c’est foutu »
Le patriote est trop bien renseigné pour être un optimiste, aussi sombre-t-il souvent dans le pessimisme le plus stérile. Il ignore que tout est possible dans une Europe qui compte encore plusieurs centaines de millions d’Autochtones.
Péché n°9 : Il veut tout, maintenant
Le patriote veut la rémigration, le retour des nations, une société identitaire… mais immédiatement, sans passer par des étapes qui aurait un « effet cliquet », sans avoir à s’organiser pour cela, sans bâtir de stratégie de rassemblement… Faire comme le CRAN, le CRIF ou les Kanaks de Nouvelle-Calédonie ? Très peu pour lui, le patriote est au-dessus de ça : il n’est pas « communautariste » !
Péché n°10 : Il se trompe d’époque
Comme Barrès autrefois, le patriote d’aujourd’hui aspire à une résurrection de la France éternelle. Mais depuis 30 ans au moins, ce n’est plus de France qu’il est question –existe-telle encore ?- mais de notre peuple dans le melting-pot dissolvant : pouvons-nous encore le sauver, et comment ?
Antonin Campana