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Terre Autochtone

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Le blog des aborigènes d'Europe, par Antonin Campana


Autochtonisme : Gramsci est-il encore d’actualité ?

Publié par Antonin Campana sur 3 Février 2016, 12:43pm

Autochtonisme : Gramsci est-il encore d’actualité ?

Dans la pensée d’Antonio Gramsci (1891-1937), le contrôle politique dépend du pouvoir culturel. Le pouvoir culturel permet d’imposer à la société une représentation du réel qui supplante la réalité et qui du coup valide et justifie les valeurs et les choix du Système. L’hégémonie de la représentation falsifiée de la réalité permet d’obtenir le consentement de la population aux projets politiques qui en sont la traduction. Si, par exemple, le pouvoir étatique parvient à imposer un système de représentation qui donne une image favorable du « migrant »,  alors il est probable qu’il obtiendra un consentement majoritaire à sa politique d’immigration.

Le consentement politique repose donc sur le pouvoir culturel, d’où la nécessité pour le Système d’occuper le terrain de l’école, de l’université, des médias, de la publicité, du cinéma, du livre, de l’information pour imposer une boussole trafiquée et des tableaux de bords aux chiffres truqués : à la réalité sans complaisance, il est impératif de substituer une représentation faussée afin que la « volonté du peuple » s’exerce « démocratiquement » dans la direction souhaitée. Le réfractaire ne peut donc détruire le consentement populaire au système politique oppresseur  sans prendre le pouvoir culturel. En bonne logique la lutte de libération du peuple autochtone de France devrait donc commencer par la conquête de ce pouvoir.

Cependant, nous avons assisté ces dernières années à une évolution qui à mon sens rend inactuelles les analyses de Gramsci. Le système de représentation véhiculé par le pouvoir culturel (médias, école, intellectuels…) est tellement décalé par rapport aux réalités vécues qu’il en perd toute crédibilité. La représentation officielle de l’immigration, de la délinquance étrangère, du « migrant », des immigrés, du « vivre ensemble », du « terrorisme »… est tellement éloignée de ce que voient les Français autochtones qu’elle en devient inopérante. Les journalistes, les intellectuels, les experts et les autorités morales ont si souvent été pris en flagrants délit de mensonge par ceux qui vivent ce que ces gens décrivent que leurs propos ont perdu toute crédibilité. Leur narrative est devenue inaudible si ce n’est par les privilégiés, de moins en moins nombreux, qui échappent encore aux douloureuses réalités.  Autrement dit, le pouvoir culturel officiel a perdu sa puissance : pourquoi le conquérir, d’autant qu’il est absolument verrouillé et qu’internet, béni soit-il, tend de plus en plus à le supplanter ?  

En fait, la réalité génère de telles souffrances qu’elle produit un système de représentation qui se confond avec le réel. Chez beaucoup, il n’y a plus distorsion entre le réel et la représentation du réel : la représentation du réel est le réel tel qu’il est. Les Français sont aujourd’hui capables de rire devant le film Intouchable (représentation falsifiée du réel), tout en sachant qu’il s’agit d’une fiction : le « vivre ensemble », ils connaissent !

Les événements dramatiques que nous vivons (je veux parler du Grand Remplacement) ont ceci de particulier qu’ils ouvrent les consciences au burin et font des hommes libres. Prendre le pouvoir culturel est désormais inutile pour la simple raison qu’à moyen terme il n’existera plus. Il faut simplement trouver un moyen de fédérer les hommes libres et de les porter vers l’action. La lutte pour les droits civiques autochtones est un moyen pour agir ensemble, un moyen de rassembler autour d’objectifs toujours plus ambitieux. Le but ultime reste notre libération mais nous ne l’atteindrons pas sans fédérer notre peuple, et nous ne pourrons fédérer notre peuple si nous ne luttons pas pour ses droits.

Antonin Campana

 

 

Autochtonisme : Gramsci est-il encore d’actualité ?

Exemple de falsification de réalité : suite à la publication des chiffres par le ministère de l’Intérieur sur les profanations des cimetières chrétiens, juifs et musulmans, les cimetières chrétiens deviennent pour BFM-TV (19 février 2016) des cimetières « municipaux ». L’objectif est d’alimenter un système de représentation dans lequel les chrétiens (en fait les Autochtones européens) ne sont jamais victimes de racisme. Une telle désinformation relève bien sûr de l’antijaphétisme (voir Lys Ardent : http://www.lysardent.fr/2015/02/19/profanation-de-cimetieres-bfm-tv-change-chretiens-en-municipaux/ )

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