[ Voici quatre nouveaux mots-concepts que nous intégrons dans notre Glossaire ]
Négationnisme
Attitude qui consiste à nier l’existence d’un peuple* afin de lui dénier ses droits et notamment son droit à disposer de lui-même.
Le grand peuple européen ainsi que de nombreux peuples autochtones* d’Europe sont aujourd’hui les victimes du négationnisme.
Le négationnisme est un déni d’existence qui innocente par avance les tentatives de génocide ou de dilution dans l’universel du peuple qui en est victime. C’est un crime contre l’humanité.
La privation de nom* est pour un peuple le principal symptôme de sa négation.
Nier l’existence des « Français de souche* » relève du négationnisme.
Nom
Le nom spécifie, distingue et identifie le particulier : tout ce qui existe est nommé, tout ce qui n’est pas nommé n’existe pas. La privation de nom est donc assimilable à un déni d’existence.
Un peuple privé de son nom est victime d’une barbarie qui s’attaque à sa conscience collective, qui nie son existence afin de lui refuser le droit de disposer de lui-même et qui innocente par avance les actes odieux qui seront commis à son encontre.
On ne peut déposséder un peuple de son nom, sauf à universaliser celui-ci. Lorsqu’une multitude d’individus peuvent revendiquer le nom d’un peuple* sans en faire partie, alors les gens de ce peuple ne peuvent plus nommer leur différence et le peuple en question perd la possibilité de se désigner : quand tout le monde peut se dire « Français », se dire « Français » ne veut plus rien dire.
La république « française » a réduit la francité à une catégorie administrative, ce qui lui a permis de distribuer « sans distinction d’origine, de race ou de religion » le nom « Français » à des hommes venus de toute la terre. Elle a donc universalisé ce nom, devenu marque générique plutôt que signe du particulier, et l’a rendu identitairement non spécifiant. Elle en a privé les Autochtones de France, incapables désormais de nommer sans ambigüité leur appartenance (d’où la création d’endonymes*, mais aussi d’exonymes*).
La privation de nom* participe du négationnisme*. Elle annonce l’effacement d’un peuple*, sa destruction et son remplacement. La privation de nom est un crime contre l’humanité.
Endonyme
Nom par lequel un groupe se nomme lui-même (« autodénomination »), par opposition à exonyme* (nom donné à un groupe par ceux qui n’en font pas partie).
Le nom* « Français », universalisé et distribué « sans distinction » par la République, a perdu sa capacité ancestrale à distinguer les seuls Autochtone de France. Dès lors, les Autochtones* de France* ne sont plus en mesure de se nommer spécifiquement. La création d’endonymes (« Français de souche* », « Blancs », « Autochtones », « Ethnoeuropéens »…) est révélatrice d’une conscience de soi qui a besoin de se nommer pour conjurer cette privation négationniste* de nom.
La contestation républicaine des endonymes ( « les Français de souche, ça n’existe pas ») a pour objectif d’interdire au peuple autochtone de se nommer, donc de se penser. C’est un déni d’existence du peuple autochtone emprisonné dans le « corps d’associés » républicain, c’est une manière de l’effacer et de le diluer dans l’universel : c’est un crime contre l’humanité.
L’existence des endonymes* et des exonymes montre que le peuple autochtone de France existe spécifiquement et distinctement non seulement du point de vue de l’Autochtone mais aussi du point de vue de l’étranger. Cette existence, aussi bien du point de vue de l’Autochtone que de l’étranger a besoin d’être nommée pour rendre compte de la réalité. Le refus républicain de nommer l’altérité autochtone prouve une volonté de la faire sortir du champ des réalités. En d’autre terme, ce refus traduit une volonté d’anéantissement.
Exonyme
Nom par lequel un groupe est désigné de l’extérieur, par opposition à endonyme* (nom par lequel un groupe se nomme lui-même).
Le nom* « Français », universalisé et distribué « sans distinction » par la République, a perdu sa capacité ancestrale à distinguer les seuls Autochtone de France. Dès lors, les populations immigrées installées au milieu du peuple autochtone n’ont plus les moyens lexicaux de nommer spécifiquement les Autochtones (tout le monde étant « Français »). La création d’exonymes ( « Gaulois », « Babtous », « Céfrans », « Blancs »…) montre que les Allochtones ont parfaitement conscience que les Autochtones forment un groupe distinct, un peuple sans nom dont ils ne font pas partie.
L’existence des endonymes* et des exonymes montre que le peuple autochtone de France existe spécifiquement et distinctement non seulement du point de vue de l’Autochtone mais aussi du point de vue de l’étranger. Cette existence, aussi bien du point de vue de l’Autochtone que de l’étranger, a besoin d’être nommée pour rendre compte de la réalité. Le refus républicain de nommer l’altérité autochtone prouve une volonté de la faire sortir du champ des réalités. En d’autre terme, ce refus traduit une volonté d’anéantissement.
A suivre
Antonin Campana