Suite à l’article sur l’antijaphétisme, j’ai reçu de nombreux messages dont certains, assez hostiles, tournaient autour du thème : « vous délirez, le racisme anti-blanc, ça n’existe pas ! » (je vous passe le langage fleuri).
Dire que le racisme anti-blanc n’existe pas revient à dire que le Blanc ne connaît pas la condition des autres hommes, ce qui revient à le mettre à part du reste de l’humanité, à l’extraire du commun des mortels, à l’exclure du genre humain : n’est-ce pas la définition même du racisme ? En outre, cela revient à suggérer que le racisme est un trait qui caractérise spécifiquement le Blanc, puisque les autres ne le manifestent pas à son égard. Rejeté hors de l’humanité commune, identifié par son comportement odieux envers les autres hommes, le Blanc peut alors subir un système d’avilissement qui légitime la violence à son égard.
J’ai longtemps réfléchi avant de mettre la première vidéo que vous trouverez ci-dessous (âmes sensibles s’abstenir). On y voit un jeune homme blanc (peut-être une jeune fille ?), fautif d’être au mauvais endroit, se faire massacrer après avoir sans doute subi un interminable calvaire (il/elle est nu). La scène se passe dans la « nation arc-en-ciel », le pays de Mandela, en 2013. Pujadas n’en a pas parlé, il n’y a pas eu de marches blanches, personne ne s’est indigné et nous n’en avons rien su (imaginez un instant la même scène en Europe, mais avec des Blancs comme bourreaux et un Noir comme victime). Pourtant, chaque année en Afrique du sud, des milliers de Blancs sont torturés et assassinés de manière atroce dans la rue, à leur domicile, à leur travail, dans leur ferme (voyez la seconde vidéo). Silence. Le système d’avilissement qui fait du Blanc l’incarnation du racisme véritable (« l’apartheid »…) veut qu’on ignore le racisme des autres groupes et que l’on insiste exclusivement sur le sien. Alors, il ne se passe rien en Afrique du sud et il ne se passera jamais rien chez nous : ainsi veut le Système.
Ce silence insupportable annonce le chaos. C’est pourquoi j’ai finalement choisi de passer cette première vidéo. Elle met en scène non pas des « Noirs », mais des hommes dont la conscience, neutralisée par le système d’avilissement, leur fait voir non pas un jeune homme ou une jeune fille mais un Blanc, c’est-à-dire un animal nuisible qu’il faut traiter comme tel. Ces hommes sont coupables de meurtre. Mais ceux qui falsifient notre histoire, ceux qui la fossilisent par des lois à charge, ceux qui nous accablent de tous les crimes, ceux qui nous avilissent, sont tout aussi responsables. Certes, ceux-là ne tuent pas directement : ils ôtent les inhibitions, déconnectent les consciences et légitiment le meurtre. Leurs bouches sont les égouts par où se déverse le Mal.
Certains de ceux qui m’ont écrit diront que les Blancs d’Afrique du sud « l’ont bien cherché ». Ainsi le meurtre serait en quelque sorte « compréhensible », si ce n’est tolérable. Je les invite à s’interroger sur l’état de leur conscience et leur rapport au système d’avilissement antijaphite.
Antonin Campana
Au cas où ces vidéos soient effacées, voici leur adresse :
https://www.youtube.com/watch?v=P_jLTXYfg9w
https://www.youtube.com/watch?v=Z3JTDrhRVaw