L’expression « Français de souche » correspond à la réalité et répond à la nécessité de combler une grave dérive sémantique qui fait du nom « Français » une notion vague, imprécise, sans connotation identitaire et sans référence à une appartenance ancestrale. Ce processus de destruction sémantique est une condition du projet mondialiste républicain.
La République s’est appropriée le nom « Français » et l’a illégitimement vidé de son sens identitaire et ethnique pour le réduire à une catégorie juridico-administrative. Ce faisant, elle a pu aisément le distribuer et ainsi réaliser, croyait-elle, sa vocation universaliste. Ce vol du nom, ce viol de l’identité, explique en partie la sujétion politique et idéologique des Autochtones de France, incapables même de se désigner, donc de se « penser ».
Dans la Bible, « nommer », c’est prendre possession (c’est pourquoi Dieu nomme… mais ne doit pas être nommé). Autrement dit, disposer de l’usage du nom, c’est disposer de la liberté du nommé. La République a véritablement pris possession du peuple autochtone de France en disposant de son nom. Elle a dénaturé ce nom et a décidé de sa signification, ce qui lui a permis de nommer de nouveaux « Français » par millions et par simple décision administrative.
« Quand les mots perdent leur sens, disait Confucius, les gens perdent leur liberté ». Le mot « français », dénaturé par la République, a ôté aux Autochtones de France la liberté fondamentale de se nommer spécifiquement. Tout le monde pouvant être Français quelles que soient son origine ancestrale, sa religion ou son identité culturelle, se dire « Français » n’avait plus aucun sens. Le malheur est que tout ce qui existe porte un nom et tout ce qui n’est pas nommé n’existe pas. Faute de nom spécifique, on pouvait donc supposer que les Autochtones de France n’existaient pas en tant que groupe ethnique, et n’avait donc aucune légitimité à revendiquer leur liberté ou même des droits collectifs particuliers. C’est la thèse que défendent les républicains contre les faits eux-mêmes qui montrent que ce n’est pas par manque d’existence que les Autochtones de France n’ont pas de nom spécifique, mais parce que la République les en a dépossédés. Cette atteinte grave à l’intégrité de notre peuple et à son droit à l’existence est en train aujourd’hui d’apparaître au grand jour.
Il est fondamental pour les républicains de tous bords de refuser aux Autochtones de France le droit de se nommer (en se déclarant par exemple « Français de souche »). Pour trois raisons principales qu’il faut avoir à l’esprit pour comprendre les réactions irrationnelles de la nomenklatura républicaine :
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En se nommant spécifiquement, les Autochtones de France révèlent l’entreprise criminelle dont ils ont été les victimes. Même les chiens portent un nom. Qui dit crime, dit justice.
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En se nommant spécifiquement, les Autochtones de France révèlent le caractère épouvantable et non viable de la société « multi-tout » enfantée dans la douleur par la République. Ils s’en extraient.
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En se nommant spécifiquement, les Autochtones disposent de leur nom, affirment l’existence de leur peuple et, à terme,forcent la République à accorder à celui-ci des droits et des libertés, dont la libre disposition de lui-même : c’est la fin du système à tuer le peuple français.
La revendication « française de souche » s’inscrit dans le cadre d’une conquête des droits, d’une volonté de liberté, à commencer par la liberté de porter un nom. Tout ce qui n’est pas nommé n’existe pas : le droit à l’existence est le premier droit des peuples, car tous les autres en dépendent. Ceux qui veulent nommer les Autochtones de France mais refusent que les Autochtones de France se nomment, sont les gardiens de notre cage. Nous en avons maintenant la clé.
Antonin Campana